Ali Ibn Husseini, l'unique fils survivant de Husseini Ibn Ali, seigneur des Martyrs à Karbala…



 

... Morts, qui, pâles du baiser fort de la liberté Calmes, sous vos sabots, brisiez le joug qui pèse Sur l’âme et sur le front de toute humanité. Hommes extasiés et grands dans la tourmente, Ô soldats que la mort a semés, noble Amante, Pour les régénérer, dans tous les vieux sillons... ! Verlaine, Poésies – 1870

S’il n’y avait pas eu la terrible tragédie de Karbalâ, l’Imâm Sajjâd, Ali Ibn’l Hosseyn Ibn Ali Ibn Abi Tâléb [que les Salutations Divines lui parviennent !] n’aurait jamais, selon mon humble opinion, écrit les « Psaumes de l’Islam »... Peut-être cette opinion en quelques sortes passionnées, a-t-elle besoin d’une brève explication. Une explication plutôt mystique et psychologique, qu’académique et théologique…

Car qui suis-je à vouloir parler de la haute érudition et la culture raffinée et académique de cet Imâm innocent... ? Je ne suis qu’une humble traductrice, qui, par un étrange fait du destin, eut l’honneur de traduire ces nobles et altissimes supplications en langue française, pour le bon plaisir de Dieu Omnipotent...

Pour vous assurer de cela, il suffirait de citer Sa’adi, qui, dans une de ses plus belles poésies nous raconte : « Un jour, une toute petite goutte de pluie tomba... Elle devint toute honteuse, en voyant l’immensité de la mer. Car si la mer existe, qu’est-elle en vérité, cette goutte infime et insignifiante, en comparaison à la mer ? Si la mer existe, alors cette petite goutte de pluie ne compte pour rien... » et ceci, pour définir clairement ma position.

De même, ma profonde et ferme croyance est que jamais nous ne pourrons oser imaginer ce qui se passa dans l’esprit brillant et divinement intelligent d’un homme tel que l’Imâm Ali Ibn’l Hosseyn.

Un homme qui était le symbole de Dieu sur la terre durant son Imâmat ; un homme qui guidait le peuple Musulman vers le droit chemin ; un homme qui offrait les arguments et les explications théologiques et canoniques nécessaires, à qui voulait suivre la Voie Divine, pour atteindre la félicité du monde de l’Au-delà ; un homme qui avait construit les bases de sa connaissance et son érudition, divinement octroyées à sa personne, sur ses pensées et ses écrits. Et finalement un homme, qui, selon ses propres paroles à Damas, et devant les ennemis qui l’enouraient et qui avaient horriblement massacré son illustre père, ses frères, ses oncles et les braves et vaillants compagnons d’armes de son père, et qui tenaient prisonniers, non seulement sa personne, mais aussi les femmes de la maisonnée de son illustre père, de ses frères et de ses oncles [ parmi lesquels, on devrait nommer respectueusement le plus noble et honorable chevalier de la famille de Bani Hâchém, le vaillant défenseur de son frère jusqu’à la fin des fins, le digne fils de son père Ali : Abbâs-é Ibn Ali, plutôt connu métaphoriquement comme « la Lune de Bani Hâchém » tant était grande et angélique sa beauté physique et morale ! Que les Salutations de Dieu lui parviennent ! ] élabora à faire avec un grand courage, une grande foi et conviction envers le Seigneur de la Création, et une profonde confiance en soi qui semble prodigieusement noble et vaillant, un des plus beaux discours qu’un prisonnier enchaîné par des tyrans Umavides aurait pu faire devant ses

gêoliers. Il déclara :

« Ô gens qui m’écoutez... ! Pour ceux qui parmi vous, savent qui je suis, et pour ceux qui ne m’ont pas reconnu, je suis Ali, fils de Hosseyn ! Celui même dont on lui trancha ignoblement la tête, avec la plus grande cruauté et injustice, au bord du tigre... !

Je suis le fils de celui envers lequel on manua du respect ! Celui dont la tranquillité fut détruite, et dont on a pilléles biens, et pris comme prisonniers les membres de sa famille ! Je suis le fils de celui qu’on a tué après l’avoir torturéignoblement... Et il semble que cela devrait suffire pour m’enorgueillir [fièrement] de ma lignée !



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