Ali Ibn Husseini, l'unique fils survivant de Husseini Ibn Ali, seigneur des Martyrs à Karbala…



Mais ce qui, plus que toute autre chose, émoit l’âme et l’esprit de tout lecteur de ces Psaumes, c’est le fait qu’un homme tel que l’Imâm Sajjâd, fils d’un homme que nous ne verrons plus jamais son pareil dans ce monde-ci, sauf au moment de la Manifestation [ Apparition ] de Hazrat-é Baghiyatollâh [ Que Dieu accélère Sa Manifestation ! ], disais-je : un homme tel que Hosseyn Ibn Ali, seigneur des Martyrs, mais aussi petit-fils d’un champion vaillant, d’un homme incomparable et unique pour sa piété et sa vertu surhumaine, tel qu’Ali Ibn Abi Tâléb [ Que les salutations Divines lui parvienent ! ], et en même temps neveu d’un homme tel que l’Imâm Hassan-é Mojtabâ qui, pour sa décence, magnanimité, noblesse d’âme et finalement sa pudeur sensible, est unique lui aussi en son genre, et enfin l’Imâm Sajjâd, comme étant le père et grand-père des Imâms savants et cultivés à l’extrême, comme l’Imâm Mohammad-é Bâgher et l’Imâm Jafar-é Sâdigh [ Que les Salutations Divines leur parviennent ! ] et qui représentent les piliers invincibles et solides de l’Islam et de l’Enseignement Chiite, au sens propre et figuré ; bref, cet homme qu’on oserait seulement le placer parmi les élites de Dieu, et comme l’un des plus notoires des « Sâbérin » [ des patients ] et des « Séddighin » [ des sincères ] et des « Mottaghin » [ des pieux vertueux ], cités aussi élogieusement dans le Saint Corân ; bref, ce même Imâm, dévoila sa vraie nature compassionnée, seulement après qu’il eut rendu l’âme : c’est à dire lorsque les plus destitués et les plus misérables familles de Médine, en voyant que leur « pourvoyeur incognito », cet inconnu bienveillant et généreux qui avait toujours pourvu à leurs besoins et leurs subsistances quotidiens, ne se présentait plus à leurs portes aux heures nocturnes, pour leur offrir tout ce dont ils avaient besoin, avaient besoin, se rendirent compte finalement que c’était bien lui et personne d’autre, qui avait répondu à leurs appels douloureux pour recevoir de l’aide, et venu à leur secours en tout temps, sans avoir jamais voulu se présenter, tant sa pudeur et sensibilité avaient été grandes…

De même, lorsque le haïssable Yazid Ibn Moâviyeh voulut renvoyer la maisonnée de Hosseyn Ibn Ali à Médine, après la tragédie de Karbalâ, il offrit des pièces d’or pour les dédommager de tous ces meurtres et voulut compenser toutes ces souffrances avec de l’argent ; ce même homme généreux et compatissant, accepta les pièces d’or sans broncher, et sans perdre un instant, fit subitement don de tout l’or qu’il avait reçu, et fit l’aumône à tous les besogneux et pauvres de la ville, et comme dédommagement, demanda uniquement qu’on lui rendît le rouet [ à filer le lin ] de sa douce et bien-aimée grande-mère, Hazrat-é Fâtémeyeh Zahrâ qui avait été volé de leurs possessions personnelles, lors du grand pillage du jour de la terrible tragédie, en annonçant que c’était sa possession la plus chèrie, et son souvenir le plus précieux…

Ce même Imâm innocent, après sa mort, lorsqu’on voulut lui laver son saint corps pour son ultime ablution [ selon les rites Islamiques ] avant de l’enterrer, dévoila un dos et des épaules très mal cicatrisés et pleins de marques, dûs aux profondes blessures qui provenaient des efforts douloureux que le vénérable Imâm avait accomplis et supportés sa vie durant, pour porter de lourds fardeaux sur ses épaules, pour pourvoir aux besoins des familles destituées et pauvres de la cité, sans que jamais personne ne sût rien de tout cela, de sorte que ceux qui se trouvaient là, en restèrent stupéfaits et tout émus de tant d’abnégation et de sacrifice silencieux…

En bref, cet homme qui pouvait se sentir tranquillement assuré de sa vie éternelle dans l’Au-delà, auprès du Seigneur, des Anges célèstes et des siens, [ et cela, de par la sainteté et la bénédiction de la famille illustre dont il était issu de par la Grâce Divine, et de par les innombrables bonnes actions qu’il avait accomplies sa vie durant, et les longues prières et prosternations qu’il avait accomplies pour l’amour de son Seigneur Créateur – de sorte qu’on le nomma Sajjâd : c’est à dire celui qui se prosterne toujours - ], ce même homme, ne se voyait point digne d’entrer au Paradis, tant étaient grandes et profondes son humilité et son admirable abnégation... !

Il ne se croyait pas méritant le Pardon et la Clémence Divine, et durant ses monologues éperdus et émouvants avec le Seigneur, dans les longues heures de la nuit, obscurcies par les ténèbres, il pleurait à chaudes larmes, profondément en désarroi, craignant la Colère Divine, et désespérément désemparé d’une quelconque Indifférence de Dieu envers sa personne... !

... Et si ce grand Imâm ne se voyait aucunement comme un vrai serviteur de Dieu, ou digne de porter le titre de « Musulman » [soumis], alors que sommes-NOUS en vérité, nous pauvres Musulmans de ce siècle étrange et apocalyptique... ?

Pour conclure, je voudrais attirer l’attention du cher lecteur, à certaines supplications de l’Imâm, qui possédent une beauté bien à part, et qui resurgissent d’une manière resplendissante, parmi les autres écrits d’Ali Ibn’l Hosseyn.

Nous pourrions citer la supplication « des nobles caractéristiques morales », ou la supplication du « commencement du saint mois de Ramadân » ou celle de la « fin du mois de Ramadân » ou encore celle d’ « Arafeh », ou celle adressée « aux Anges » ou « en désirant ardemment le Pardon de Dieu », et bien d’autres encore….

Mais voici un extrait de la 45ème supplication, dans laquelle l’Imâm fait ses tristes adieux avec le mois de Ramadân et écrit :

1. Ô Dieu ! Ô Celui qui ne désire aucune récompense !



back 1 2 3 4 5 6 7 next