Ali Ibn Husseini, l'unique fils survivant de Husseini Ibn Ali, seigneur des Martyrs à Karbala…

... En feuilletant et lisant çà et là, les phrases qui se trouvent dans les supplications, et en regardant minutieusement les titres de chaque supplication, on se rend compte combien la pensée dominante et le but final de l’Imâm Sajjâd, était de propager d’une manière impeccable et excellente, cette douceur délicate qui existe dans le rapport spirituel et mystiquement transcendant entre l’Homme qui est conscient de son humilité, de sa petitesse et de son impuissance envers l’Univers Divin [ et les évènements qui l’entourent et le gardent occupés et préoccupés ], et son Seigneur Créateur. Un rapport qui pourrait se définir unique et sans pareil pour chaque personne, selon ses propres expériences, sa personnalité et ses croyances les plus privées.

Les conceptes et les images que l’Imâm Sajjâd nous offre de ses pensées les plus pieuses, de ses aspirations les plus hautement morales et religieuses, de sa complète soumission et obéissance envers les Commandements Divins, ravissent et enchantent l’âme de tout chercheur de la Vérité Unique, pour l’élaboration minutieuse et détaillée qu’il offre de chaque partie de la vie terrestre dans la société humaine, mais aussi envers ses obligations proprement personnelles, et celles qu’il doit accomplir envers Dieu.

De même, ces supplications nous émeuvent pour leur extrême simplicité, leur résonnance si douce, si complètement dénouée de toute vanité ou orgueil, de sorte qu’on oserait imaginer sans aucune impertinence, sans aucun irrespect, que ces phrases, si parfaitement harmonieuses et musicales, surgissent directement de notre propre cœur, de notre propre esprit, tant l’Imâm Sajjâd, avec une perception délicate et « humanisée » exprime nos propres souhaits, nos propres aspirations, nos propres regrets, et surtout nos sincères repentirs envers les fautes et les péchés que nous avons hélas, commis, consciemment ou inconsciemment dans ce monde-ci ; dans ce monde qui n’est rien d’autre que le lieu de nos épreuves et de notre enseignement spirituel, pour pouvoir évoluer notre conscience cosmique envers la Création, et le Créateur de l’Univers entier…

Et encore une fois, nous nous rendons compte avec émoi et stupeur, combien cet Imâm innocent, pur et bien-aimé, l’unique survivant [ mâle] de la tragédie de Karbalâ, à part son illustre et vénérable tante, Hazrat-é Zéynab-é Kobrâ [ Que les Salutations Divines lui parviennent ! ], et ses sœurs, chercha à nous faciliter la tâche de comprendre le Saint Corân, mais plus que tout, de prendre conscience de l’Amour infini et inconditionnel que nous porte Dieu Omnipotent, et l’infinité

Inconditionnelle qui existe dans la Grâce et la Clémence Divine envers l’humanité, et le fait que nous puissions nous adapter au mieux, à la dernière religion de Dieu, et de comprendre finalement en quoi se résume la Foi, la croyance et ce que représente pour nous l’Islam – qui ne veut rien dire que : « la plus complète et parfaite soumission, devant la Volonté et la Puissance bienveillante du Dieu des Mondes. »

Un point, c’est tout.

C’est uniquement pour cela que les Psaumes [les supplications] furent créés et écrits. Pour offrir une claire vision de ce qu’est « l’Amour Divin » au sens absolu du terme, et ce que le Seigneur des Mondes a voulu faire pour l’Homme, Sa créature préférée. Et aussi le moyen de communiquer avec Dieu, le plus personnellement, le plus courtoisement et le plus respectueusement possible, évidemment avec l’aide des préceptes de nos guides bien-aimés, les Imâms, pour recevoir les Bienfaits Divins, non seulement dans ce monde-ci, mais aussi dans le monde d’après. Et aussi pour rendre sincèrement grâce de ces Bontés, de ces Bienfaits et de cet Amour inconditionnel de Dieu envers nous.

En fait, c’est un effort délicat, et ô combien difficile, que d’allumer une étincelle dans le cœur entouré de ténèbres de l’Homme, pour qu’il puisse aimer Dieu, comme il le faut, comme Dieu le mérite, le veut et le désire ardemment, de la part de Ses créatures...

Eh bien, est-ce trop demander, de la part de notre Seigneur Créateur... ?

Honte à nous, les humains...