Expériences Spirituelles des InfailliblesTout cela n’était pas pour plaire au roi al-Mansour qui essayait par tous les moyens d’intimider l’Imam(p) jusqu’à chercher à le tuer. Un jour, « le [roi] al-Mansour ordonna au gouverneur de Médine : « Mets le feu à la maison de Ja‘far fils de Mohammed. » Le gouverneur de Médine s’exécuta et fit mettre le feu à la maison de l’Imam as-Sâdeq(p). Tandis que sa maison brûlait, l’Imam(p) manifestait éloignement et détachement. Ce qui affligeait encore plus al-Mansour. Même ! L’Imam Abû ‘Abdallah as-Sâdeq(p) traversait les flammes attisées et marchait dans le feu en disant : « Je suis le fils des [meilleures] souches de la terre.. Je suis le fils de Mohammed le Choisi (al-Mustafâ) (ou) Je suis le fils d’Ibrahim l’Ami intime (al-Khalîl) » (1) Ce qui ne faisait qu’augmenter la colère de ses ennemis. (1)Usûl al-Kâfî, vol.1 Abwâb at-Tarîkh, p545 H2, cité in L’Imam as-Sadeq(p) p90 La prière de l’Aïd de l’Imam ar-Ridâ(p) à Marw Quand arriva le jour de l'Aïd, le roi des Abbassides, al-Ma'mûn, demanda à l'Imam ar-Ridâ(p),(à qui il venait d’imposer d’être son dauphin), de mener la prière de l'Aïd et d’en faire le sermon. L'Imam(p) refusa lui demandant de lui épargner cela. Devant son insistance, l'Imam(p) accepta à condition de « sortir comme est sorti le Messager de Dieu et comme est sorti le Prince des croyants, 'Alî fils d'Abû Tâleb(p). » Al-Ma'mûn lui dit de sortir comme il(p) le voulait et ordonna aux chefs et aux gens de se hâter à la porte d'Abû-l-Hassan ar-Ridâ(p). Les gens, hommes, femmes et enfants, s'assirent dans les rues, sur les toits, pour Abû-l-Hassan ar-Ridâ(p), et les chefs se réunirent devant sa porte. « Au lever du soleil, [l'Imam] ar-Ridâ(p) se leva, fit la douche rituelle, mit un turban blanc en coton en laissant pendre une extrémité sur sa poitrine et l'autre entre ses épaules. Il(p) retroussa [ses vêtements]. Il dit à ceux qui étaient avec lui de faire de même, prit une canne et sortit. Nous étions devant lui : il(p) était pieds nus, le pantalon retroussé jusqu'à mi-jambe. Il portait des vêtements [également] retroussés. Quand il se leva, nous marchâmes devant lui. Il leva la tête vers le ciel et dit quatre fois : « Dieu est plus Grand ! » (Allahu Akbar !). Il nous semblait que le vent et les murs lui répondaient.
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