Comment faire connaissance avec le Coran ?Telle est donc l'interprétation thématique du Coran, interprétation qui te permet de former une idée globale et exhaustive du sujet que tu recherches et que tu étudies. 10- La méditation des Signes sur lesquels le Coran attire l'attention: L'une des façons pratiques de traiter avec le Coran consiste à méditer chaque Parole d'Allah comportant la mention âyah (Signe), âyât (Signes) ou «Ne vois-tu pas». Car dans beaucoup de ses versets, le Coran attire l'attention sur la nécessité de méditer deux sortes de âyât(49): les âyât (versets) du Coran en tant que Livre grandiose, d'une part, et les âyât (Signes) de l'Univers en tant qu'une Création grandiose. Ainsi, la méditation de l'expression coranique: «On a là un signe (ou des signes) pour ...» constitue une réponse positive à l'invitation à la réflexion sur tout ce qui implante les germes de la Foi, les nourrit, les enracine et les fortifie. Cette expression est souvent suivie de la mention «les croyants» («on a là un signe pour les croyants»), «pour un peuple qui réfléchit», «pour un peuple qui se rappelle», «pour un peuple qui entend», «pour un peuple qui raisonne», «pour les mondes», «pour tout homme plein d'endurance et de reconnaissance». Les âyah ou âyât mentionnées ainsi aident donc à développer ou à cultiver la Foi, la réflexion, le rappel, la compréhension et la reconnaissance. Citons à titre d'illustration les Signes d'Allah que souligne le Coran: «Et parmi Ses Signes votre sommeil, la nuit et le jour»(50), «Et parmi Ses Signes Il vous montre l'éclair avec crainte (de la foudre) et l'espoir (de la pluie)»(51), «Parmi Ses Signes, Il envoie les vents comme annonciateurs»(52), «Et parmi Ses Signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté»(53), «Et parmi Ses Signes, sont les vaisseaux à travers la mer, semblables à des montagnes».(54) Des pratiques à revoir et à repenser pour ne pas reléguer le Coran à des rôles de figurant 1- Se contenter de se servir du Coran comme un objet de bénédiction en le déposant dans une maison qu'on vient d'acheter. Certes, le Coran pourrait apporter une telle bénédiction, lorsqu'on y croit psychologiquement. Mais il ne faut pas perdre de vue que la vraie bénédiction consiste à tirer du Coran autant que nous pourrions de gains, afin qu'il bénisse nos esprits, nos coeurs, nos âmes et nos vies. C'est là la vraie bénédiction, la plus pure et la plus complète. 2- Se contenter de se servir du Coran comme un talisman ou un objet de protection contre l'envie et la jalousie, et tous autres maux ou dangers en le portant sous forme de collier, en le suspendant sur la vitre de la voiture, ou le mur d'une maison etc... Il est indubitable que le Coran est une protection naturelle, mais cette vertu du Coran ne doit pas nous faire oublier sa vraie propriété protectrice contre la perdition, le trébuchement, l'égarement, la déviation, la mécroyance, l'injustice, et l'inaction. En d'autres termes, nous devons avant tout nous servir du Coran comme une arme et une force spirituelle et psychologique pour faire face à toutes ces attitudes négatives. 3- Déposer le Coran sur une étagère de notre fond de commerce dans l'espoir de faire venir la subsistance ou d'augmenter nos ventes et nos gains matériels, au lieu de l'apporter à la maison pour le lire, comme nous le recommande le Hadith: «La maison dans laquelle on lit le Coran et on invoque le Nom d'Allah - Il est Sublime et Exalté - sa bénédiction va croissante, les Anges s'y présentent et Satan s'en absente». 4- Se servir du Coran comme une lecture sur les tombes. Certes on peut dédier la récompense de notre lecture du Coran à l'âme du mort, mais les vrais et les premiers bénéficiaires du Coran ce sont les vivants, lesquels peuvent appliquer et suivre ses enseignements, alors que les morts, ayant quitté ce monde ne peuvent plus bénéficier des exhortations du Coran.
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