Les usages en société selon le CoranEnsuite, il est dit : « … ou à leurs serviteurs mâles incapables d’actes sexuels… » Le mot « irba » a pour étymologie le « besoin » dans le sens de « besoin sexuel » qui fait que les hommes ont besoin du mariage. Le terme « min al-rijâl » désigne quant à lui les serviteurs. Du fait que ces serviteurs soient des puceaux sous la tutelle d’autres en ce qui concerne le mariage destiné à les affranchir de leur état d’esclaves, ils n’ont pas de concupiscence masculine. « … ou aux garçons impubères. » Le « alif » et le « lam » présents au début du mot « al-tifl » indiquent l’aspect général, la totalité, ils désignent donc l’ensemble de ceux qui sont pubères et qui n’éprouvent pas la honte qui s’empare des hommes lorsque ceux-ci indiquent les parties génitales des femmes, c’est-à -dire ceux qui n’ont pas encore compris en quoi il est inconvenant de le faire – leur nubilité peut parfois être source de moqueries. « Dis-leur encore de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour montrer leurs atours cachés. » - qu’elles ne marchent pas en tapant du pied, de sorte que ne retentisse pas le son de leurs parures, comme par exemple leurs boucles d’oreilles, leurs bracelets, etc. « Ô vous les croyants ! Revenez tous à Dieu. Peut-être serez-vous heureux ! » Le mot « tawba » désigne le fait de revenir vers Dieu le Très-Haut, vers Ses modèles, vers Son ordre, de mettre un terme à la désobéissance, pour faire court, de suivre Sa voie. « Mariez les célibataires qui sont parmi vous, ainsi que ceux de vos esclaves, hommes ou femmes, qui sont honnêtes. » Le mot « ankihû » désigne le mariage, tandis que le mot « ayâmî », qui est le pluriel de « ayyim », désigne le puceau ou la pucelle célibataire. Parfois, les pucelles célibataires sont appelées « ayyima ». Le terme « sâlehîn » désigne ceux qui sont bons pour le mariage et non ceux qui sont pieux au regard de l’adoration. « … s’ils sont pauvres, Dieu les enrichira par Sa faveur. » La belle et bienfaisante promesse est ici faite par Dieu, à savoir de ne pas craindre la pauvreté car Dieu les rendra indépendants et leur donnera une large subsistance quotidienne. Avec cette phrase « Dieu est présent partout et Il sait », il est insisté sur ce point. Bien entendu, la subsistance de chacun dépend de ce qu’il mérite : plus on mérite et plus l’on reçoit, mais à condition bien sûr d’avoir attiré sur soi la providence divine. « Ceux qui ne trouvent pas à se marier rechercheront la continence jusqu’à ce que Dieu les enrichisse par Sa faveur. » Les mots « ista‛fâf » et « ta‛fif » ont à peu près le même sens. Le fait de ne pas trouver à se marier est ici dû à l’incapacité de payer le douaire et de subvenir aux besoins de la famille. Ainsi, le verset demande à ceux qui n’en ont pas les moyens, d’éviter l'avoir des relations sexuelles illicites jusqu’à ce que Dieu fasse que par Sa grâce, ils n’aient besoin de rien. « Rédigez un contrat d’affranchissement pour ceux de vos esclaves qui le désirent, si vous reconnaissez en eux des qualités… » Le terme « kitâb » désigne ici un écrit - par lequel le maître de l’esclave établit avec lui un contrat faisant que ce dernier paie lui-même son propre prix en travaillant, et devienne libre. Les termes « ibtighâ’ mukâtiba » définissent la demande que l’esclave fait à son maître de la mise par écrit certifiant que le maître lui prend un bien pour ensuite le libérer. Ce verset ordonne aux maîtres d’esclaves d’accéder à la demande des esclaves. Bien entendu, ceci dans le cas où ils voient quelque chose de bien en eux. Et cette chose en question, c’est le fait d’être aptes à se trouver libérer. « … et donnez-leur des biens que Dieu vous a accordés. » Cette phrase leur ordonne de réserver une partie de la zakât provenant du trésor public à ceux que le Coran a nommés « fî al-riqâb », de leur donner tous les biens mentionnés, ou du moins une partie. « Ne forcez pas vos femmes esclaves à se prostituer… » Le mot « fatayât » désigne les esclaves de sexe féminin et leurs enfants. Le mot « bighâ’ » désigne la fornication au passif. Le terme « tahassun » à le sens de « ta‛fif » et désigne le fait de se marier (6) . « … pour vous procurer les biens de la vie de ce monde… » désigne le fait de vouloir s’enrichir. Aussi, le sens du verset est clair. Si le Coran a conditionné l’interdiction de contraindre les esclaves de sexe féminin au fait qu’elles pourraient vouloir se marier, cela signifie qu’il ne serait pas question de contrainte dans le cas contraire. C’est pourquoi, dans le cas où elles seraient contraintes, la promesse suivante leur est faite : « Quand elles ont été contraintes, Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux. » Le sens du verset est évident.
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