Les usages en société selon le Coran« Oui, Nous avons fait descendre sur vous de clairs Versets comme un exemple tiré de ceux qui ont vécu avant vous, et une exhortation pour ceux qui craignent Dieu. » Le mot « mathala » désigne la qualité, et il est possible que la phrase : « Oui, Nous avons fait descendre… » soit le participe présent du mot « tûbû » que l’on retrouve dans le verset précédent, comme il est possible également que la phrase soit indépendante et tout à fait nouvelle. Le verset dit : « Je jure que j’ai fait descendre sur vous des versets qui vous font connaître la religion, qui sont le ferment de votre salut et parlent de la qualité de ceux qui vous ont précédés, qu’ils aient été des gens de bien ou des malfaiteurs. Par ces versets Nous vous avons montré quelles sont les choses à garder et quelles sont les choses à rejeter. Ce sont également des versets qui prennent soin de votre vertu. » Dans le Tafsîr Qommî, par une chaîne remontant de ‘Abd al-Rahmân ibn Abî ‘Abdallâh à l’Imâm al-Sâdeq (as), des hadiths ont été cités à la suite des versets relatifs aux salutations et à la demande de permission au moment d’entrer dans les demeures des autres. Il est dit à la suite du verset : « N’entrez pas dans des maisons qui ne sont pas vos maisons, sans demander la permission et sans saluer ses habitants. » (Sourate An-Nûr (La lumière) ; 24 : 27) : « istînâs » désigne le fait de faire du bruit avec ses pieds et de saluer. Ce hadith a également été rapporté par Shaykh Sadûq dans le Ma‛ânî al-Akhbâr, lui-même le rapportant de Mohammad ibn Hasan (as) et supprimant le nom susmentionné de ‘Abd al-Rahmân ibn Abî ‘Abdallâh le tenant de l’Imâm al-Sâdeq (as). Dans le Majma‛ al-Bayân, Ayyûb Ansârî rapporte : « J’ai dit au Prophète de Dieu (s) : ‘Quelle forme doit prendre l’istînâs ?’ Il dit : ‘Cela consiste à dire Subhân Allâh, Al-Hamdulillâh, Allâhu akbar et à toussoter, jusqu’à ce que les gens de la maison se rendent compte de notre présence.’ » Il a été rapporté qu’un homme demanda à l’Envoyé de Dieu : « Dois-je également demander la permission d’entrer à ma mère ? » Il répondit : « Oui. » Il dit : « Mais enfin, elle n’a pas d’autre serviteur que moi ! Dois-je lui demander la permission à chaque fois que j’entre chez elle ? » Il répondit : « As-tu envie de la voir nue ? » L’homme dit que non. Le Prophète dit alors : « Eh bien, demande la permission d’entrer. » Il a également été rapporté qu’un homme désireux d’entrer dans la maison de l’Envoyé de Dieu (s), toussota. Son Excellence (s) dit de l’intérieur de la maison à une femme nommée Rawdha : « Pour le bien, rappelle à cet homme qu’au lieu de toussoter il dise : ‘As-salâm ‘alaykoum, puis-je entrer ?’ » L’homme entendit et fit ainsi. Le Prophète (s) lui dit alors : « Entre ! » Dans l’Al-Durr al-Manthûr également, un groupe de compagnons ont rapporté des hadiths, à commencer par Abû Ayyûb, puis Sahl ibn Sa‛d et ‘Amrû ibn Sa‛d Thaqafî. C’est dans l’Al-Durr al-Manthûr qu’Ibn Mardawiya rapporte de ‘Ibâda ibn Sâmit qu’un individu a demandé à l’Envoyé de Dieu (s) : « Pourquoi devons-nous demander la permission au moment d’entrer dans les maisons ? » Il dit : « Celui qui jette un œil dans la maison des gens avant d’avoir demandé la permission d’entrer et salué a désobéi à Dieu, il n’a pas non plus montré de respect. Il est possible alors de ne pas lui permettre d’entrer. » Dans le Tafsîr Qommî, il est écrit au-dessous du verset « Si vous n’y trouvez personne, n’y pénétrez pas avant d’en avoir obtenu la permission. » (Sourate An-Nûr (La lumière) ; 24 : 28) : « L’Imâm (as) dit : ‘Le sens en est que si vous ne trouvez pas quelqu’un à qui demander la permission d’entrer, n’entrez pas, et ce tant que vous n’avez pas trouvé une personne qui vous en donne la permission.’ » Dans le même ouvrage, à la suite du verset on trouve : « Il n’y a pas de faute à vous reprocher si vous pénétrez dans des maisons inhabitées où se trouve un objet vous appartenant. » (Sourate An-Nûr (La lumière) ; 24 : 29) : « On a rapporté de l’Imâm al-Sâdeq (as) : ‘Ceci concerne ces hammams, caravansérails et moulins dans lesquels on peut entrer sans en demander la permission.’ » Dans le Kâfî, concernant ce qui est indispensable au sujet des parties du corps, l’Imâm al-Sâdeq (as) rapporte d’Abû ‘Amrû Zobayrî : « Il a été rendu obligatoire à l’œil de ne pas regarder ce que Dieu lui a interdit de voir, et de ne pas se détourner de ce qui lui est licite. Là sont la foi et le devoir de l’œil. » Dieu, l’Exalté, le Très-Haut a dit : « Dis aux croyants de baisser leurs regards, d’être chastes. » (Sourate An-Nûr (La lumière) ; 24 : 31). Il a interdit aux croyants de regarder les parties intimes les uns des autres, à l’homme de regarder celles de son frère, et de veiller à ce que les autres ne puissent voir les siennes. Il a également dit: « Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes… » Il a interdit aux croyantes de regarder les parties intimes de leurs sœurs et de veiller à ce que les autres ne puissent voir les siennes. Là , l’Imâm al-Sâdeq (as) ajoute qu’à chaque fois que dans le Coran se trouve un verset parlant de « garder les parties intimes », il s’agit de les garder de la fornication, hormis ce verset qui évoque le regard. Qommî, dans son Tafsîr et suite à ce verset, rapporte le même hadith de son père, qui le rapporte d’Ibn Abî ‘Omayr, qui le rapporte d’Abî Basîr, qui le rapporte du même Imâm (as). Il rapporte un hadith identique d’Abî al-‛Âliya et d’Ibn Zayd.
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