II. Après la Hijra



  Leur effort n'était pas sans résultat et une alliance très large entre les tribus arabes mécréantes fut établie pour réunir enfin une grande armée de plus de douze mille guerriers... Et la marche vers Médine commença.

  Des cavaliers de la tribu voisine de Khouza'âh portèrent la nouvelle de la campagne aux musulmans de Médine qui furent aussitôt convoqués par le Prophète pour une réunion générale afin de décider le stratégie de la défense de la cité.

  L'avis de Salman Elfarisi qui consistait à creuser un fossé tout autour de la ville fut accepté à l'unanimité et le travail commença aussitôt.

  Le grand fossé de douze kilomètre de longueur, de cinq mètres de profondeur et de six mètres de largeur, fur déjà achevé quand les troupes ennemis encerclèrent le ville.

  Les mécréants furent stupéfaits et ne surent quoi faire ni comment procéder puisque, non seulement ils se trouvèrent devant un fossé profond dont la traversée s'avérait périlleuse, mais derrière le fossé, il y avait des barricades abritant des archers au qui-vive !

  En somme, la situation était très gênante pour les assaillant jusqu’alors trop confiants de leur victoire, vue leur supériorité numérique et matérielle.

  Le siège de Médine dura encore quelques jours pendant lesquelles les musulmans souffrirent de toute sorte d'inquiétude et d'angoisse, et durent non seulement surveiller le fossé, mais aussi, leurs frontières avec leurs anciens alliés qui les ont trahis: la tribu juive de Bani Qouraydha...

  En effet, suite à la trahison de cette tribu et de sa rupture de son alliance avec le Prophète (saw), les musulmans ont dû réserver pas moins que cinq cents combattants pour surveiller ses traîtres et les empêcher de mener une attaque surprise.

  Les assiégeants essayèrent à maintes reprises de percer les défenses musulmanes et de pénétrer dans la cité, mais toutes ces tentatives échouèrent à l'exception d'une attaque menée par un cavalier de renommée inquiétante pour les musulmans : c'était Amr Ibn Abdouedd connu pour être le héros des Arabes et le cavalier invincibles de la Péninsule.

  En effet, Amr en compagnie de cinq cavaliers put percer les premières lignes de défense musulmane, il s'arrêta au milieu du champ de bataille et demanda le duel en défiant tous les musulmans d'un air moqueur.



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