LE RECIT DU MARTYRE DE L'IMAM HOUSSEIN (AS)- Maman, avec l'aide de Dieu, nous montrerons à Omar fils de Saad et à toute son armée que nous sommes les dignes petits-fils de Jaafar Tayyar ! Si Dieu le permet nous nous battrons avec tant de courage que ta peine sera transformée en fierté ! Les deux vaillants neveux de l'Imam Houssein sautèrent en selle et disparurent bientôt aux regards angoissés des leurs. Un nuage de poussière masquait la fureur du combat qu'ils livrèrent aux ennemis de l'Islam. Bientôt on entendit le cri d'adieu d'Aun. L'Imam Houssein pâlit, comme si lui-même avait été frappé. Il regarda sa sœur Zaynab. Abbas et Qasim s'étaient précipités pour la soutenir. Alors à son tour Mohammad, mortellement touché. salua son oncle et Imam. L'Imam Houssein se précipita vers eux. IL ordonna à Abbas et à Qasim de rester près de Zaynab. C'est Mohammad qu'il atteignit en premier. Le garçon perdait beaucoup de sang et respirait avec difficulté. Une profonde blessure à la gorge rendait sa voix presque inaudible. L'Imam Houssein se pencha à le toucher, et l'entendit murmurer : Reçois mes dernières salutations mon oncle. Dis à ma mère que j'ai fait ce qu'elle attendait de moi, et que je meurs avec courage comme elle-même et mon père me l'ont commandé. Transmets-lui mes salutations, et console-la autant que tu le pourras. Mohammad ferma les yeux un instant, puis reprit dans un souffle : - Avant de tomber moi-même, j'ai entendu le cri d'Aoun. Jc n'ai plus besoin d'aide maintenant. Va trouver Aoun, mon oncle, avant qu'il ne soit trop tard ! A peine avait-il prononcé ces mots que ce qui restait en lui de vie s'échappa. L'Imam Houssein chercha dans ta direction d'ou était venu l'appel d'Aun. Quand il trouva son corps, le dernier souffle en était déjà parti. Il souleva dans ses bras et serra contre sa poitrine le garçon sans vie. Portant le corps d'Aun dans ses bras, l'Imam Houssein marcha jusqu'au campement. Abbas courut à sa rencontre :
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