LE RECIT DU MARTYRE DE L'IMAM HOUSSEIN (AS)



C'est le sort qui attend quiconque met en question l'autorité du Calife !.. Habitants de Koufa! Houssein fils d'Ali, qui avait refusé... La foule, muette, accablée, se pressait sur le passage du cortège. Aux fenêtres, sur les terrasses, les femmes et les enfants, les yeux écarquillés, regardaient. Personne ne disait mot. Parfois on entendait un sanglot réprimé.

Le visage masqué par ses cheveux, qui lui tenaient lieu de voile, enchaînée, épuisée, Zaynab se dressa. Elle se tenait droite sur sa monture. Sa voix couvrit celle du crieur qui marchait loin devant:

- Gens de Koufa! Je suis Zaynab, la fille d'Ali, le Commandeur des Croyants, et de Fatima la Resplendissante! Je suis la petite-fille de l'Envoyé de Dieu! Je suis la sœur de Houssein, votre Imam, que vous avez tué! Gens de Koufa! Gens de traîtrise et de perfidie! Vous pleurez maintenant? Que vos larmes ne sèchent jamais! Que vos cris ne cessent pas! Le mal que vous avez commis est si grand que Dieu est en Colère contre vous. Vous demeurerez immortels dans le Feu! De votre trahison vous ne récolterez que honte et déshonneur. Comment pourriez-vous vous faire pardonner l'assassinat du fils du Saint Prophète, la Preuve de Dieu sur terre, votre Imam? Subissez les conséquences de votre crime! Soyez bannis et écrasés! Soyez humiliés et avilis! Malheur à vous, gens de Koufa! Qu'une pluie de sang s'abatte sur vos tètes! Qu'une torture sans fin soit votre lot dans l'Au-delà !

Les portes du palais du Gouverneur avaient été laissées ouvertes pour permettre à tous de venir féliciter Obeidoullah fils de Ziyad pour sa victoire sur l'Imam Houssein. Il était assis sur son trône, et paraissait joyeux. Il jouait négligemment avec une barre de fer dont il tapotait la tête de l'Imam Houssein, qui avait été déposée à ses pieds. Un vieillard, Compagnon du Saint Prophète, Zayd fils d'Arqam, fut révolté par ce spectacle:

- Ote cette barre de fer de ce noble visage, car j'ai vu de mes yeux les lèvres du Prophète s'y poser je ne sais combien de fois!

Et Il sanglota

Obeidoullah se mit en colère:

- Si tu n'étais pas un vieillard sénile qui a perdu la raison, je t'aurais fait décapiter à l'instant!

Zayd fils d'Arqam sortit, accablé, se rappelant l'heureux temps où le Prophète jouait avec son petit-fils, le serrait contre lui l'embrassait...

Les captifs furent conduits en présence du Gouverneur, qui se les fit présenter un par un. Quand arriva le tour d'Ali Zayn Abidine, Obeidoullah demanda:



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