Oumar, le deuxième calife



- En l'an l9 A.H. Caesaria (Césarée ou Kayseri) fut vaincue, amenant tout le territoire syrien sous contrôle musulman.

- La même année fut marquée également par l'éruption volcanique d'une colline nommée Laylâ, au voisinage de Médine. Une expédition navale fut organisée contre l'Abyssinie et se solda par un désastre, tous les vaisseaux ayant fait naufrage.

- En l'an 20 A.H., Fustat fut prise à l'empereur romain, Héraclius, qui mourut la même année.

- En l'an 21 A.H. eut lieu la bataille de Nahâwand, à la suite de laquelle les Perses ne furent plus capables de résister aux Musulmans.

- En l'an 22 A.H., Azerbaijan, Ray et Hamadân furent également enlevés par force.

- En l'an 23 A.H. eut lieu la conquête de Kermân, Sujestân, Mekrân et Isfahân. Vers la fin de cette année, `Omar fut poignardé de plusieurs coups.

La Connaissance du Coran par Omar

Pendant qu'il prononçait un sermon à Jérusalem en l'an 16 A.H., `Omar cita quelques passages du Coran tels que. "Celui que Dieu dirige est bien dirigé, mais tu ne trouveras pas de maître pour guider celui qu'IL égare" (Sourate al-Kahf, verset 17), ainsi que des passages de la Sourate al-Nisâ' (versets 90,142) et la Sourate Banî Isrâ'îl (verset 99). Un prêtre chrétien qui était assis devant lui se leva alors et s'écria : "Non, Dieu n'égare personne" à plusieurs reprises. Mais au lieu d'expliquer au prêtre la signification correcte du texte cité `Omar ordonna à ceux qui se trouvaient à c8té de lui de lui couper la tête s'il l'interrompait une nouvelle fois. Le prêtre ayant compris l'ordre qui avait été donné, garda le silence".

Il convient de rappeler ici ce que `Omar dit (d'après al-Bayhaqî et d'autres) : "Je m'abstiens de rejeter quelque chose qu'Abû Bakr a affirmé" à propos de la réponse qu'Abû Bakr avait donnée à la question de savoir ce que signifie le mot coranique "al-Kalalah" (Sourate al-Nisâ', versets l2 et 176) : "Je vais donner un avis concernant ce mot. S'il est juste, il sera celui de Dieu, mais s'il est erroné, il sera de moi et de l'Esprit malfaisant. Je crois qu'il signifie : absence de parent ou de progéniture".

`Omar avait l'habitude de se promener dans les rues et les marchés de Médine, fouet à la main, et de faire des rondes pendant la nuit à travers la ville. Une nuit, alors qu'il faisait sa ronde habituelle, il passa près d'une maison à l'intérieur de lequel quelqu'un chantait. La porte étant fermée, `Omar sauta le mur arrière de la maison et surprit un homme et une femme en train de prendre leur plaisir avec une bouteille de vin. S'adressant à l'homme sur un ton de colère, il le fustigea : "Ô ennemi de Dieu ! Tu crois que ton péché passe inaperçu !" L'homme ayant reconnu en l'intrus le Calife, s'écria : "Que le Prince des Croyants se donne la peine de m'écouter un instant. Si je suis coupable d'un péché, tu en es triplement coupable par tes actes contraires aux prescriptions du Noble Livre qui :

l. t'ordonne de ne pas être curieux (Sourate al-Hujurât, 12);



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