Oumar, le deuxième calife"Et je reste éveillée, car je n'ai personne avec qui je puisse me réjouir; "Et par Allah, s'il n'y avait pas de Dieu dont on doive craindre les décrets ! "Mais je crains un Surveillant qui veille bien sur mon âme, et dont "l'enregistreur" ne néglige rien. "La crainte du Seigneur et la honte me retiennent. "Et mon mari, mérite trop d'honneur pour que sa place soit prise". Une chanson plaintive. `Omar en écouta attentivement les paroles. A la fin, il s'exclama : "Mais qu'as-tu ?" Elle répondit : "Tu as envoyé mon mari en service militaire depuis des mois et je languis de lui". Il lui dit : "Est-ce que tu veux commettre un péché ?" Elle répondit : "A Dieu ne plaise". `Omar lui dit alors : "Retiens-toi, car je vais vraiment lui envoyer un messager". Revenant à la maison, il demanda à sa fille Hafçah après combien de temps une femme commence à languir de la compagnie d'un homme. Elle laissa entendre que cela arrivait après quatre mois d'absence. Le Calife donna alors l'ordre que les troupes ne restent pas en service plus de quatre mois. Les Innovations de Omar
`Omar fut le premier à adopter l'usage du fouet. Il fut le premier à rassembler les gens pour prier sur le mort avec quatre Takbîrs seulement. `Omar fut le premier à interdire le "Mot`ah", le mariage à durée limitée. `Omar fut le premier à instituer al-Tarâwîh du mois de Ramadhân. Omar fut le premier à se donner le titre de "Commandeur des Croyants". Le Récit de la Mort de `Omar
Al-Zohtf affirme que `Omar ne supportait pas qu'un captif ayant atteint l'âge de la puberté entre à Médine, mais qu'al-Moghîrah B. Cho`ayb, le Gouverneur de Kûfa lui avait écrit une fois pour lui dire qu'il avait avec lui un jeune homme travailleur habile, et lui demander la permission de l'envoyer à Médine, en lui précisant qu'il s'agissait d'un maître en plusieurs arts profitables pour les gens : il était forgeron, graveur et charpentier. `Omar l'autorisa alors à l'envoyer à Médine et al-Moghîrah lui imposa une taxe de cent dirhams par mois. Mais le jeune homme, une fois à Médine, se plaignit de la sévérité de la taxe. `Omar lui dit que celle-ci n'était pas excessive. Le jeune homme, mécontent, partit en murmurant son indication. `Omar attendit quelques jours et le convoqua en lui disant : "J'ai été informé que tu avais dit que si tu le voulais, tu serais capable de fabriquer un moulin qui moudrait grâce au vent ?" L'ex-captif regarda `Omar d'un air maussade et dit : "Je ferai vraiment un moulin dont les hommes parleront". Lorsqu'il se fut retiré `Omar dit à ceux qui l'entouraient : "Un esclave ! Et le voilà qui me menace". Peu après, Abû Lu'lu' s'arma d'un poignard à double lame dont il fixa la poignée à la ceinture, et se cacha dans le coin de l'une des embrasures de la Mosquée avant l'aube. Il resta aux aguets jusqu'au passage de `Omar qui réveillait les gens pour la prière; Quand `Omar fut à son niveau il lui porta trois coups (selon Ibn Sa`d). Parmi les blessures reçues, l'entaille faite au centre de l'abdomen, au-dessous du nombril, lui fut fatale.
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