La Nourriture Et Les BoissonsEn général, les musulmans grandissent dans leur maison, leur ville ou leur village, au milieu de leurs proches avec lesquels ils partagent des nourritures et des boissons diverses et très appréciées. Ils savent de quelles denrées alimentaires sont faites et qu'elles sont exemptes de tout ce que leur croyance et leur religion refusent et de tout ce que leurs justes traditions et valeurs rejettent. Mais lorsqu'ils leur arrivent d'émigrer dans un pays étranger, pour vivre au sein d'une société non musulmane, ils se trouvent confronter au problème de la nourriture et des boissons. En effet, la nourriture de leur nouveau milieu, avec ses ingrédients et ses particularités, est distincte de celle qu'ils ont aimée, qu'ils ont l'habitude de manger et qu'ils ont appréciée. Cela émane du fait que la société où ils sont amenés à vivre a ses propres valeurs, ses propres coutumes et ses propres traditions qui ne respectent pas, naturellement, les règles et les limites fixées par la loi islamique. Aussi, lorsque l'envie de manger dans un restaurant s'empare d'un musulman dans ce nouveau milieu, il rencontre le problème de la licite ou non de la nourriture qui s'y trouve, de la licite ou non d'en manger, de la pureté ou de l'impureté de ce qu'il y mange etc... Voici quelques règles légales qu'il convient au musulman d'apprendre au sujet de la nourriture et des boissons. Elles seront suivies de quelques consultations en jurisprudence relatives à ce sujet : Question 152 : Beaucoup de problèmes concernant la nourriture sont faciles à résoudre lorsqu'on vit parmi les gens qui suivent les autres religions et Livres célestes comme les chrétiens, les juifs et les mazdéens, car ils sont purs aux yeux de l'Islam. Ainsi, il est de notre droit, en tant que musulman, de consommer leur nourriture qu'elle soit touchée ou non par leurs mains humides, à condition qu'on ne soit pas certain qu'elle ne contient pas des matières illicites pour nous, comme le vin par exemple. La viande, ses graisses et ses dérivés ont des règles particulières que nous préciserons ultérieurement. Question 153 : II est du droit du musulman de consommer la nourriture préparée par un mécréant ne faisant pas partie des gens des Livres si cemusulman ne sait pas ou n'a pas la certitude que ce mécréant l'a touchée avec ses mains humides et s'il ne sait pas ou n'a pas la certitude qu'elle contient ce qui est interdit pour lui comme le vin par exemple. La viande, ses graisses et ses dérivés ont des règles particulières que nous préciserons ultérieurement. Question 154 : II est du droit du musulman de consommer n'importe quelle nourriture préparée par une autre personne si ce musulman ignore la croyance, la religion et les principes de ce dernier même si cette personne a ou non touché la nourriture avec les mains humides. Toutefois, il faut que ce musulman ne sache pas ou n'ait pas la certitude que cette nourriture contienne ce qui lui est illicite comme le vin par exemple. La viande, ses graisses et ses dérivés ont des règles particulières que nous préciserons ultérieurement. Question 155 : Le musulman n'est pas obligé de poser des questions à celui qui prépare la nourriture au sujet de sa croyance ou son impiété et s'il a touché ou non cette nourriture, même si ces questions peuvent paraître faciles, naturelles et non gênantes pour lui et pour celui à qui il les pose. Question 156 : En résumé, il est du droit du musulman de manger toutes les nourritures à part la viande, ses graisses et ses dérivés même s'il doute qu'elles contiennent ce qui est illicite et que celui qui les a préparées, les a touchées avec de l'humidité (voir les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre). Question 157 : De même il ne lui est pas obligatoire d'examiner les ingrédients de ces nourritures pour s'assurer qu'elle ne contiennent pas des choses non permises ou de poser des questions pour savoir si elles ont été touchées avec de l'humidité pendant ou après leur préparation. Question 158 : II est licite au musulman de consommer les différentes variétés de boîtes de conserve à l'exception des viandes, de leurs graisses et de leurs dérivés même s'il doute qu'elles contiennent ce qui est illicite et que leur préparateur, quel qu'il soit, les a touchées avec de l'humidité. H ne lui est pas obligatoire d'examiner leur contenu afin de s'assurer qu'elles ne contiennent pas ce qui lui est illicite à être mangé (voir les consultations en jurisprudence annexées à ce chapitre). Question 159 : II est du droit du musulman d'acheter des viandes et leurs différents dérivés d'un boucher musulman, quelque soit sa doctrine s'il vend ses produits aux musulmans. Il juge donc ces viandes licites à être mangées, même si les conditions de l'abattage rituel (tadkiyya) dans sa doctrine diffèrent et que la probabilité que l'animal a été égorgé selon nos conditions est possible. Ceciconcerne les conditions autres que l'orientation de l'animal vers la qibla. En effet, ne pas respecter cette orientation n'est pas préjudiciable si la doctrine de celui qui a égorgé l'animal n'impose pas cette obligation lors de l'abattage.
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