L’ISLAM , UNE RELIGION DES FRANCS AU 7e SIECLE



·         Pour la majorité des musulmans, le calife doit descendre de la tribu de Mohammad  : les SUNNITES ; ·         Pour les autres, il ne peut être que de la famille du prophète : les CHIITES = 100 millions (Iran) ; ·         Pour une minorité, le calife doit être le plus digne et le plus pieux des musulmans : les KHAREJITES = 2 millions
NB : o        Les plus importants sont les CHIITES IMANITES DUODECIMAINS, qui croient à une lignée de 12 imams, descendants d’Ali (Iran), o        La secte des CHIITES ISMAELIENS : la suite des imams s’arrête au chiffre 7 : Aga Khan, en Inde ; Druzes, au Liban, Syrie, Israël ; nosaïris (ou alaouites), en Syrie: mélange d’Islam, de paganisme et de christianisme, où Ali est un véritable Dieu, textes imprégnés de philosophie grecque et tenus secrets, o        Les CHIITES ZAÏDITES : la suite est arrêtée à 5 : Yemen.

6. Islam et mysticisme

·         Le mysticisme est étranger à l’Islam. Le cas d’ AL HALLÂJ est un  cas très particulier au Xe siècle:
" Je suis Dieu Vérité. Nous sommes deux esprits confondus en un  seul corps ". Il est arrêté par la police de Bagdad, emprisonné pendant 8 ans, condamné à être mutilé (le sexe coupé), mis en  croix, décapité, brûlé et ses cendres sont jetées dans le Tigre... ; ·         Ce mouvement s’appelle le soufisme, de souf, laine blanche que portaient les 1er soufis. Ils étaient sous l’autorité d’un cheikh, dans une confrérie tariqa. ; ·         En entrant en Perse , l’Islam se laisse contaminer par sa culture. C’est elle qui lui donne sa dimension mystique (Al-Ghazalî). ; ·         Mais le mysticisme ne sera toléré que soumis Ã  la société. En Andalousie, le mystique Ibn Arabî lui-même est considéré comme hérétique . Il écrit :

"  Mon cÅ“ur est le cloître du moine chrétien,
un temple pour les idoles,
la Kaaba de La Mecque pour le pèlerin,
les Tables de la Loi mosaïque,
le CORAN.
AMOUR EST MON CREDO ! "

La notion de salut individuel est étrangère à l’Islam. L’Islam est avant tout une communauté.

II - L’Islam, phénomène politique

1– L’expérience originale de l’État de Médine

Religion extrêmement vivante : le prophète est la mémoire vive de son Dieu qui intervient matériellement dans l’Histoire. Mais après la mort du prophète, cette expérience religieuse originale de dialogue cesse définitivement, de même que l’articulation de l’action politique à la parole de Dieu créatrice. On assiste alors à l’opération inverse : on utilise la parole de Dieu devenue livre (le Coran) pour justifier un ordre politique.
Désormais il faut vivre à l’heure de Médine, quels que soient les temps et les lieux. Il faut désormais avoir une seule et même perception islamique du monde et de l’histoire.
En 624, à la victoire de Badr, Mohammad rompt définitivement avec les Juifs : le Ramadan remplacera l’Achoura, et l’orientation, qiba de la prière se fera vers la Mecque et non plus vers Jérusalem.

2 – Les 4 premiers califes et la division  de l’Islam

I Abû Bakr (+ 634), père d’Aïcha ;
II Omar ibn al-Kattâb (+ 644, assassiné) père de Hafsa, autre épouse : s’attribue le titre de " Commandeur des Croyants ". Extension des campagnes en Syrie, Irak, Iran et Égypte de l’empire arabo-musulman. Puis vint le tour d’Ifrîqiya, la Tunisie (défaite des Byzantins de Carthage). On peut garder sa religion, mais il faut alors payer l’impôt : djizya et kharâj ;
III Uthmân, aristocrate mecquois, du clan Banû Umayya : ce sera la dynaste des Omeyyades. Népostisme. Assassiné. Troubles et dissensions. Les Médinois en profitent pour porter au pouvoir ;
IV Ali (+ 661, d’un coup d’épée empoisonné, à la sortie de la mosquée de Kufa par un kharéjite. Il sera enterré secrètement à l’emplacement de l’actuelle ville irakienne de Nejef (ou Nadjâf), qui doit affronter la haine d’Aïcha et celle de Mu’âwiyya, des Umayya. Aïcha organise la résistance. Bataille de Basra en 656, bataille du chameau : " 1ère bataille civile " entre Musulmans.



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