La philosophie des lamentations



Et d’autres encore que le prophète (s) ne cessait de répéter pour le faire savoir à tout le monde. L’imam fut nourri de la morale prophétique, fut élevé selon les principes du message Islamique de vérité, de justice, de dignité. Aussi, n’était-il pas comme n’importe quelle personne qui aurait été victime d’une quelconque injustice et qui se serait révoltée.

Non ! Il était L’imam désigné par Dieu pour diriger les affaires des musulmans selon les directives divines et amener la paix, la justice, la plénitude et l’harmonie avec Dieu, qu’une poignée de gens avides de pouvoir et de richesses ont tué, en manipulant d’autres.

L’imam (as) a donné sa vie pour ordonner le bien et interdire le mal, il s’est sacrifié pour que reste vivante la flamme de l’amour pour la justice et la vérité et que coulent dans nos cœurs les effusions d’espoir, d’amour, de spiritualité et d’éternité. La révolution de L’imam Hussein (as), c’est la victoire du sang ( Le sang pur de l’imam Hussein (as) et ses compagnons ) sur les armes ; c’est l’appel au soulèvement contre l’injustice, c’est l’appel aux grandes valeurs humaines de sacrifice, d’héroïsme, d’amour, de foie, de patience de dignité ; c’est l’appel à la vérité, à la liberté, à l’humanité, au bien, au retour à Dieu !

De nombreux hadiths évoquent les bienfaits qu’apportent les commémoration du martyre de L’imam Hussein (as) : le pardon de Dieu, sa miséricorde, ses bienfaits, l’intercession du prophète (ç) et d’Ahle al Beit (as) , l’obtention du paradis ..

Nous demandons à Dieu, en ce mois de Moharram durant lequel la miséricorde divine est descendue, qu’Il nous fasse réussir la commémoration d’Achoura, source de bénédiction divines, et que nous soyons prêts à accueillir L’imam Hussein (as) , Abî A’bdAllah, corps et âmes, pour pouvoir bénéficier de ses effusions .

En ces jours de commémoration du martyre de L’imam Hussein (as) et ses compagnons, il est sans doute nécessaire de s’arrêter un peu sur que signifie de pleurer un martyre, tant cette question a suscité des controverses.

Certains se sont opposés ouvertement à ces manifestations sous le prétexte qu’elles proviennent d’une conception erronée du martyre et qu’elles suscitent des réactions sociales négatives. Selon eux, une nation pleurs ses martyrs parce qu’ils pensent que le martyre est un signe d’échec, de perte et une source de tristesse et de regret au lieu de s’en réjouir parce que signe de fierté et d’orgueil. Une nation qui pleure son martyr depuis plus de mille ans et qui brûle encore de douleur et de remord ne peut qu’être une nation, encore sous pleure sous un martyr le coup des émotions, donc faible, vaincue. Les pleurs seraient synonymes de faiblesse et de dégénérescence de la nation. Pourtant, le messager de Dieu, le prophète Mouhammad nous recommandait de pleurer les martyrs.

Hamza, fils d’Abdoul Moutalleb, oncle du noble prophète (ç), était tombé martyr lors de la bataille de Ouhoud et son nom avait brillé parmi les martyrs des premiers temps de l’islam. Il avait acquis le surnom de « maître des martyrs ». Sa tombe située parmi celles des martyrs de Ouhoud, est à l’heure actuelle un lieu de visite pour tous ceux qui se rendent à la ville illuminée de Médine. Hamza avait émigré de la Mecque pour Médine où il était demeuré seul jusqu’au moment de son martyre. Aussi, quand le prophète, revenant à Médine après la bataille de Ouhaoud, entendit des pleurs dans toutes les maisons des martyrs sauf dans celle de Hamza, dit-il : « personne ne pleure Hamza ? ». Cette parole se rependit rapidement dans toute la ville de Médine. Les femmes qui avaient perdu leurs fils ou leurs maris se précipitèrent vers la maison de Hamza pour le pleurer par respect pour le prophète et Hamza son oncle.

Depuis lors, c’était devenu une habitude pour quiconque désirait pleurer un martyr, de se rendre d’abord à la maison de Hamza pour le pleurer.

Cet incident indique que l’islam – bien que n’encourageant pas les pleurs sur les morts de façon générale – est favorable à ce que les gens pleurs leurs martyrs, parce que pleurer le martyr c’est participer à son épopée, c’est sympathiser avec son esprit (sa cause) et concorder avec ses activités, ses mouvements et son courant.



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