La philosophie des lamentationsQui était à la base de ses pleurs .Il voulait tout pour lui-même, même Dieu. Et cela, c’était de l’orgueil. -Il y a des pleurs de honte,de regret d’avoir désobéir à Dieu,d’avoir commis des pêchés,d’avoir laissé passé des occasions de se perfectionner ou de se rapprocher de Dieu ;des pleurs de repentir. Ce sont des pleurs qui attirent la miséricorde divine et préparent la voie pour l’acceptation du repentir. « De la noblesse de l’homme, ses pleurs sur le temps passé. », dit L’imam Ali (as). L’imam Sadiq(as) rapporta ce que Dieu avait inspiré au prophète Daoud(as) :si un croyant a commis un pêché qu’il a ensuite rejette,et qu’il en a honte et s’en repent,Dieu lui fait miséricorde. Les anges font oublier ce pêché, et le remplacent par la suite, par une rétribution et une récompense. Au contraire des pleurs pour tout ce qui est en dehors de Dieu,surtout les pleurs devant l’échec,l’humiliation,ou l’impuissance à avoir des choses de ce monde qui sont réprouvés. Elles proviennent de la délicatesse et de la sensibilité du cœur. Citons par exemple, les larmes de miséricorde versées au moment de voir des scènes émouvantes, telle une personne blessée ou injustement opprimée ; ou les larmes de soulagement suite à des épreuves ou à de grandes souffrances morales, telle la disparition d’un être cher. Ces larmes sont très utiles pour le salut de l’âme. Et si ces l’armes sont versées pour la perte de proche Elus de Dieu, alors elles représentent une acte de grande valeur, apportant beaucoup de bienfaits. C’est le cas des pleurs pour l’imam Hussein (as) à propos desquels il y a beaucoup de hadiths et de propos rapportés des infaillibles (as). -Enfin, une dernière sorte de pleurs, ceux-là fabriqués ( comme au cinéma) ou les larmes d’hypocrisie. Le Messager de Dieu (ç) dit : « si l’arrogance de l’homme est à son comble, l’homme a maîtrise sur son œil », dans le sens qu’il peut pleurer quand il veut, à la demande. (comme dans le cas des frères du prophète Yousouf (as) après l’avoir jeté dans le puit.) Ces pleurs sont blâmables à l’exception des pleurs pour l’imam Hussein (as) ! En effet, Dieu nous demande de nous forces à pleurer. Même à faire semblant, si nous n’arrivons pas à pleurer naturellement (…) Donc, en résumé, les pleurs peuvent avoir des aspects positifs et des aspects négatifs, selon les causes, les motivations et les objectifs. Aussi est dans l’erreur celui qui pense que les pleurs ne sont qu’une manifestation néfaste, qu’une expression négative de sentiment, de tristesse et de souffrance. En effet, les pleurs sont spécifiques aux hommes (tout comme les rires) et laissent des traces profondes dans les sentiments humains. Ils accompagnent habituellement une sorte de sensibilité et d’émotion. Dans de telles situations, l’homme ressent la proximité de la personne bien-aimée qu’il pleure et s’associe à elle, à ces idées et à ses actes. Les pleurs expriment de l’amour, impliquant une sortie du cadre de « moi ». Aussi, si les savants religieux qui sont les fidèles dépositaires de la sauvegarde de cet attachement à L’imam Hussein (as), pouvaient exploiter ses sentiments humains en les poussant sur la voie de L’imam Hussein (as) , ils pourraient réformer le monde entier. Le secret de la pérennité de Hussein (as) réside d’une part dans sa dimension émotionnelle. Les pleurs sur L’imam Hussein (as) assurent la permanence de ces racines émotives dans les âmes et empêchent d’affaiblir et de disparaître. De là , nous comprenons la sagesse des recommandations des Imams (as) de pleurer sur L’imam Hussein (as) .
|