LES INDIGENTS



II existe de nombreux versets et récits concernant la vertu du bienfait et des bonnes actions à accomplir dans la voie de Dieu et les encouragements qui s'y rapportent.

De la coopération

La question de la bonté et de la charité qui a été mentionnée est l'une des branches de la coopération qui, elle-même, fonde la société humaine. Toute société repose sur le fait que par l'aide que les uns apportent aux autres le travail de tous est bien accompli, la vie de tous est assurée et les besoins de tous sont satisfaits. I1 ne faut pas croire que la religion sacrée de l'Islam a recommandé la charité seulement au niveau matériel, elle a voulu de la compréhension envers les indigents, même si ceux-ci n'ont pas de besoins pécuniers, c'est l'essence même de la religion sacrée de l'Islam et l'une des aspirations de la conscience humaine.

Instruire un analphabète, prendre la main d'un aveugle, guider un égaré relever un homme tombé, etc.. tous ces actes signifient et expriment la bonté, la charité, la coopération et, dès les premiers jours de la formation de la société, nous en avons confirmé la valeur et approuvé l'authenticité. I1 est évident que, si l'être humain n'accomplit pas certaines tâches mineures, il ne pourra pas accomplir les tâches essentielles et s'il ne tient pas compte des petits devoirs, il ne pourra remplir ses devoirs plus importants.

De la donation et de la réalisation des œuvres pieuses

On approuve et on estime la charité en rapport avec ses effets. Et bien sûr plus elle touche de gens plus son résultat est durable, plus cette charité s'avère grande; donner des soins à un malade, c'est faire preuve de charité et de bonté; mais, bâtir et faire marcher un hôpital soignant quotidiennement des centaines de malades, c'est encore plus charitable.

Instruire un étudiant est un acte approuvable mais, qui ne peut jamais atteindre l'importance de la création d'un institut formant annuellement des centaines de savants. C'est pour cela que les legs, les donations pieuses et les offrandes d'ordre public sont considérés comme les degrés supérieurs de la bonté et de la charité.

Dans le langage religieux (de l'Islam) ces offrandes publiques sont considérés comme des "aumônes rituelles". Le noble Prophète, déclare: "Deux choses rendent l'homme digne: l'une, avoir un enfant vertueux, et l'autre, faire l'aum6ne régulièrement". Comme il ressort du Coran et de la tradition, tant que "l'aumône rituelle" demeure, Dieu le Très Haut en tient compte au profit de son auteur.

Du sacrifice de soi

Sans aucun doute, pour la conscience humaine la vie même repose sur l'honneur et la dignité; pour l'homme, une vie sans honneur et sans bonheur n'est pas une vie, mais, plutôt une mort, bien plus amère et plus néfaste que la mort naturelle; tout être humain qui a du respect pour la dignité et le bonheur doit fuir cette misérable vie comme il fuit la mort elle-même.

L'être humain quelque soit son milieu et son mode de vie, comprend, de par sa nature divine, que mourir dans une voie vénérée et sacrée est le bonheur même; dans la logique de la religion, cette question est claire et n'a rien à voir avec les chimères et la superstition. La raison est que celui qui, sur ordre de la religion prend la défense de sa société religieuse en faisant don de sa vie, sait qu'il ne s'est pas imposé une privation; après ces quelques jours de vie agréable passés dans la voie de Dieu, une vie encore plus agréable, plus précieuse, plus éternelle deviendra sienne, un bonheur inaltérable lui sera assuré.

Ainsi Dieu, le Tout Puissant, dans Sa parole nous dit: "Ne crois surtout pas que ceux qui sont tués dans le chemin de Dieu sont morts. Ils sont vivants! Ils seront pourvus de biens auprès de leur Seigneur, ils seront heureux de la grâce que Dieu leur a accordée" (Coran, 3:169-170).

C'est-à-dire que ceux qui sont tués au service de Dieu, ne sont pas morts; ils mènent une vie éternelle auprès du Seigneur, recevant ses bienfaits. Mais, pour les conceptions non religieuses, qui limitent la vie de l'être humain à cette vie passagère l'homme après la mort n'est pas vivant, il n'accède pas à la félicité, au bonheur; ce n'est qu'en exploitant les chimères, et les superstitions, qu'on peut le persuader que celui qui, donne sa vie, par exemple, pour son pays ou pour des choses sacro-saintes, aura son nom inscrit en lettres d'or parmi les martyrs et les héros de la nation, morts au champs d'honneur; ou on lui suggérera que son sacrifice le fera entrer dans l'histoire et qu'il sera pour toujours, vivant.



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