LES INDIGENTS



La consécration élogieuse faite par l'Islam du martyre, c'est-à-dire, mourir au service de Dieu, est unique; cet éloge prime sur tous ceux relatifs aux bonnes actions humaines.

Le noble Prophète, déclare: "A toute charité, prime une autre charité et Cela jusqu'au martyre, qui est la suprême charité".

Aux premiers temps de l'Islam les Musulmans demandaient au noble Prophète, de leur accorder le pardon, grâce aux prières de ce dernier, ils accédaient au sublime degré du martyre. On ne pleurait pas ceux qui quittaient ce monde en martyr, le martyr étant considéré comme vivant et non pas mort.

De l'octroi et de la générosité

La part que représente la richesse dans l'équilibre de la vie n'a pas besoin d'être rappelée. C'est à cause de son importance que beaucoup de gens reconnaissent la richesse comme étant l'essence même de la vie. Ils ne voient, pour l'être humain, meilleure dignité ou vertu que les biens et la richesse. Toutes leurs activités se concentrent alors autour de l'accumulation et de la thésaurisation de l'argent et finalement, cette soif matérielle, cette cupidité financière les conduit au vice de l'avarice et au dépouillement d'autrui. Parfois, leur avidité et leur avarice les fait sombrer dans la bassesse et l'abjection extrêmes de sorte qu'ils ne retirent, même aucun profit de leur avoir. Ils amassent et entassent sans faire la moindre dépense personnelle; ils éprouvent du plaisir uniquement dans l'accumulation de l'argent.

Ceux qui sombrent dans l'avarice (et bien sûr, les plus vils sont les plus cupides) perdent leur caractère humain et font fausse route sur le chemin de la vie car:

1- Ils ne veulent le bonheur, la réussite et la tranquillité que pour eux seuls; ils ont une conception individualiste de l'existence bien que l'homme ait tendance de part sa nature, à vivre en société. Ce genre de vie individualiste déployée sur n'importe quelle route est voué à l'échec.

2- En montrant leur pouvoir aux autres, ils exploitent l'humilité des humbles et des pauvres et tout en ne faisant rien pour atténuer les souffrances des miséreux, ils les maintiennent dans une soumission humiliante. Ils favorisent ainsi chez les humbles la flagornerie et l'idolâtrie et, finalement, toute bravoure, tout courage, tout amour propre, toute élévation humaine disparaît de la société.

3- Non seulement ils foulent aux pieds les sentiments purs de bonté, de tendresse, d'amour du prochain, de compassion de bienveillance mais, ils commettent un grand nombre de délits et de trahisons, ils propagent dans la société, toutes sortes de bassesse et de vilenie.

La misère noire, si fréquente chez les nécessiteux, est le principal motif des crimes et des délits, de la calomnie, de l'impudicité, du vol, du brigandage et du meurtre. En effet, la colère, la rancune et le désir de vengeance envers les puissants s'inscrivent dans le cœur des opprimés et des pauvres. L'avarice et l'avidité des puissants sont donc la cause de cette haine. C'est pourquoi l'homme avare qui a abusé des autres est, dans le vrai sens du mot, l'ennemi numéro un de la société; quoiqu'il fasse, il subira le courroux du Seigneur, il endurera le châtiment du Dieu du monde et subira la malédiction des habitants de la terre,

Dans le Coran sacré, on trouve nombre de versets blâmant et désapprouvant l'avarice, et la parcimonie sordide; de plus, on peut énumérer les versets sur la générosité, l'acte d'aum6ne dans la voie de Dieu et la charité envers les indigents.



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