L 'exil, l'émigration et l'entrée dans les pays nonToutefois, ce retour au pays ne doit pas conduire à la mort, à une grande gêne ou encore à une nécessité qui entraînera l'annulation de sa responsabilité légale comme celle qui l'obligera, par exemple, à manger l'animal crevé pour survire. Question 10: Si le voyage dans un pays non musulman est illicite, cet acte devient un voyage de désobéissance. Aussi, la personne qui le fait n'a le droit ni d'écourter la prière qui compte quatre génuflexions ni de rompre le jeûne tant qu'elle est désobéissante. Question 11 : II n'est pas permis au fils [et à la fille] de désobéir à ses parents s'ils l'empêchent de voyager soit par affection pour lui, soit parce que ce voyage les fera souffrir en raison de la séparation et de l'éloignement. Toutefois, il ne faut pas que la renonciation au voyage provoque du mal au fils. Voici quelques interrogations spécifiques à l'émigration vers les pays non musulmans et les réponses de son Éminence Al-Sayyid : Question 12: Que signifie l'expression "s'arabiser après émigration" qui est un acte faisant partie des péchés majeurs? * Certains savants disent que ceci s'applique, à notre époque, à la résidence dans les pays où la religion diminue. On entend par cette expression le fait qu'un responsable quitte un pays où il peut apprendre les connaissances religieuses et les règles légales qui lui sont nécessaires, où il peut accomplir les obligations de la loi sacrée (al-shari'a) et où il peut éviter ce que cette loi lui interdit, pour aller vers un pays où il ne peut pas faire tout ou une partie de cela. Question 13 : La personne qui réside en Europe, en Amérique ou dans d'autres régions similaires souffre de son éloignement de l'ambiance religieuse au sein de laquelle elle est née et elle a grandi. On n'entend dans ces régions ni la psalmodie du Coran, ni l'appel à la prière (adÄn) qui s'élève vers le ciel et on ne peut y accomplir les visites aux lieux sacrés et tout ce qui les entoure comme atmosphère spirituelle. Abandonner l'ambiance musulmane de son pays et ce qu'elle implique comme actes de bienfaisance pour vivre dans un milieu différent peut-il, donc, être considéré comme une déperdition de la religion? *Cette déperdition ne rend pas illicite la résidence dans ces pays. Mais il est vrai que s'éloigner de son milieu religieux peut, avec le temps, entraîner une déperdition de la foi de la personne à tel point que celle-ci prenne à la légère la non-observance de quelques obligations ou l'accomplissement de quelques interdits.
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