L'histoire et la philosophie de la cérémonie d'AchouraF – Zakiri et la présentation de l'histoire Je voudrais, avec beaucoup de respect, transmettre à mes collègues zakir ces mots de mise en garde. L'exagération ne peut que jeter le discrédit sur nous et sur la cause d’Imam Houssayn (as).Les faits historiques doivent être en lien avec nos anxiétés afin de créer l'émotion, bien que parfois, nous ayons recours à l'exagération. Nous devons prendre l'histoire consigné comme un guide, une raison et une logique de restriction ou de limite comme le font nos 'ulema et fuqaha. (Ce que l'auteur tente de nous expliquer c'est que les faits historiques effectivement consignés doivent être utilisé comme des barrières de délimitation qui nous empêchent de tomber dans l'exagération). Abu Mikhnaf fut l'un des premiers historiens à prendre des témoignages de témoins oculaires et à compiler son maqtal. Il existe toujours de nos jours un ouvrage en langue arabe appelé Maqtal Abi Mikhnaf. Des doutes existent quant à l'authenticité de ces textes. Malgré tout, nous avons des extraits cités par Tabari et par d'autres historiens. Nous, Zakiri, avons fait confiances à diverses sources, principalement le Biharul Anwar de Allamah Majlisi et d'autres. Certains très bons ouvrages existent en anglais à ce sujet. Maulana Sayyid Muhammad Rizvi est le compilateur d'un livre contenant un certain nombre d’articles très intéressants relatant l'histoire de la tragédie de Karbala. Il y a aussi le Kitab al Irshad de Shaykh Mufid (ra). L'extrapolation de certaines inférences des faits connus ne sont pas, selon mon opinion ou selon l'opinion de 'ulemas, répréhensibles. Par exemple, la description des émotions naturelles humaines, quoique non-consignées avec des détails très riches, peut être extrapolé dans la limite de la raison et si cela ne dévalorise pas le caractère des personnalités impliquées. Certains des maqaatil peuvent être pris en défaut en raison de certaines affirmations. Par exemple, Tabari note qu’Imam Zain-ul-'abideen (as) fut interrogé sur son âge à Kufa et il fut examiné afin de déterminer s'il avait atteint l'âge de buloogh (voir les chroniques de Tabari, vol 19, page 166). Shaykh Mufid donne un âge de 23 ans au quatrième Imam à cette époque. Il est parfaitement connu que l'Imam était marié et avait un fils. (Ce que l'auteur veut prévenir c'est l’erreur liée aux faux questionnements et les fausses affirmations que l'on peut retrouver dans certaines sources. Il est donc nécessaire d'avoir un regard critique par rapport aux sources que nous consultons et leurs contenus). Beaucoup de contradiction de ce type existe dans les maqaatil, mais cela ne veut pas dire pour autant que nous devrions rejeter toutes les narrations dans leurs globalités. Les détails des évènements et parfois les noms des parties prenantes sont difficiles à enregistrer de manière précise, même par un chroniqueur honnête et méticuleux qui noterait les évènements au moment même où ils ont lieu. Abu Mikhnaf commença à compiler son histoire, essentiellement grâce à des témoins oculaires au plus tard 25 ans après la tragédie. Il nous est nécessaire d'être éclectique dans la limite de la raison. Pour être éclectique, nous devons savoir quelles ressources historiques son disponibles et où les trouver. Ce n'est pas dans l'objectif de cet article que de discuter des diverses sources historiques. Aussi, je voudrais orienter le lecteur vers le chapitre 7 de l'ouvrage S.H.M Jafri, les origines et les premiers développements de l'Islam shi'a. Je suggèrerai aussi les lecteurs désireux d'approfondir la question à consulter les travaux additionnels suivants: · Le volume de Tabari précédemment cité · Al-Irshad de Shaykh Mufid
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