Biographie de l'Imam Ali (p)Un large front fut constitué par les grands riches de l'époque pour assurer l'avenir de leurs intérêts. Certains grands anciens compagnons du prophète optèrent pour le chantage et vinrent rencontrer le commandeur des croyants pour solliciter d'être nommés comme gouverneurs des deux cités les plus riches des musulmans : la Bassora et la Koufa. Le refus de l'imam fut catégorique. Déçus, ces anciens compagnons s'empressèrent d'organiser une guerre contre le commandeur des croyants sous prétexte qu'il n'eût pas montré le sérieux suffisant dans la poursuite des assassins d'Ousmane. Ils avaient même convaincu l'une des veuves du prophète (pslp) de les soutenir et ils l'emmenèrent avec eux sur un dromadaire ; et ce fut la bataille du dromadaire à la Bassora. Cette bataille sanglante se solda par une victoire écrasante du commandeur des croyants qui commença aussitôt à se préparer à une grande bataille contre son ennemi essentiel le gouverneur rebelle de Damas : Muawiya. Tous les hypocrites, sortis indemnes de la bataille du dromadaire, s'étaient rassemblés autour de Muawiya et à leur tête figurait, bien star, Marouèn. Muawiya était un homme très malin qui savait bien manipuler les gens simples et semer le doute parmi les conscients. Lorsqu'il fut vaincu à la bataille de Ceffine, il usa de la ruse en lançant l'ordre de lever des copies du Saint Coran sur les lances et de crier à l'arbitrage du Coran. L'imam Ali (psl) comprit très bien le tour que Muawiya voulut jouer et lança l'ordre de continuer les combats sans prêter attention à tout ce que peut mijoter l'ennemi. Mais une bonne partie de son armée refusa d'exécuter ses ordres et l'obligea à arrêter les combats et accepter le dit arbitrage. Par la suite, ces mêmes personnes qui avaient obligé leur commandeur à arrêter les combats se rendirent compte que ce n'était pas plus qu'une ruse de voyous et que le vilain Muawiya n'avait voulu qu'empêcher sa défaite totale.
|