Biographie de l'Imam Ali (p)On ne peut pas parler de la jeunesse de l'Imam Ali (psl) et de ses grands services rendus à l'Islam, sans faire une petite incursion sur un domaine de sa personnalité si riche et si profonde qu'il mérite à lui seul de grands volumes : la grande morale de ce disciple fidèle et dévoué du sceau des prophètes. Nous allons nous contenter ici d'une petite étincelle qui peut nous faire découvrir le monde grandiose de la vertu d'Ali. Ceci va être encore une fois au cours des événements de la grande bataille des alliés (dite la bataille du fossé) et durant ce même duel avec le héros de l'idolâtrie Âmr Ibn Âbdouedd. Quand Âmr Ibn Âbdouedd perça les défenses musulmanes avec ses compagnons et commença à défier les combattants de l'Islam en les appelant au duel et en se moquant d'eux et de leur crainte. Ali (psl) s'élança vers lui d'un pas très vif bien que le cœur était très alourdi de la grande responsabilité que le prophète (pslp) résuma en ces quelques mots : "C'est le combat de toute la foi contre tout le paganisme !" Âmr, voyant un jeune s'avancer vers lui, dédaigna de le combattre et lui dit : "Vas t-en ! Je ne veux pas te tuer." Mais la réponse du chevalier de l'Islam était ferme : "Mais moi, je veux te tuer !" Quand Âmr trébucha sous le coup fatal de Ali (psl) et, allongé sur terre, vit son adversaire s'avancer vers lui pour le décapiter, il cracha sur le saint visage de Ali qui, au lieu d'accélérer son geste en finissant le mécréant, il se tint un moment jusqu'à ce que sa colère s'en fut allée et ensuite il porta le coup de grâce à Âmr. C'est une grande leçon de morale, là où l'on s'attend le moins. Il n'y a qu'un infaillible dans pareil duel et moment crucial qui puisse contrôler ainsi sa colère. Lorsqu'on lui demanda pourquoi il n'avait pas aussitôt fini son adversaire, il répondit qu'il voulait être complètement sûr que ce n'était pas pour venger son ignoble geste qu'il allait le tuer ! Oui, c'est bien là une morale d'un infaillible qui ne fait rien pour sa propre personne mais consacre toute sa vie avec ses moindres gestes pour Dieu. On peut maintenant aisément comprendre qu'il n'y a pas d'exagération dans les saintes paroles du prophète (pslp) lorsqu'il dit : "Le coup de Ali le jour du fossé vaut l'adoration de Dieu par les deux mondes (les humains et les invisibles "djinns")." C'était un coup dénudé de tout amour de soi ou de toute recherche de prestige, consacré totalement à l'amour de Dieu. C'était là ; une étincelle, pas plus, puisque toute la vie de Ali (psl) était à ce même niveau de grandeur d'âme et de morale magnanime.
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