Biographie de l'Imam Ali (p)



Sèoudèh dit en pleurant : "Je vous porte plainte contre votre collecteur d'impôt !"

L'imam fut très touché, il pleura beaucoup et leva sa main vers le ciel et dit : Mon Dieu, Tu sais bien que je ne lui ai pas ordonné d'être injuste avec Tes esclaves !

Et prenant état de la véracité des dires de la femme, il rédigea l'ordre de mettre fin aux fonctions du collecteur d'impôt en question et chargea la même femme de lui porter avec elle le manuscrit. Sèoudèh revint chez elle satisfaite et heureuse.

Un jour, des nouvelles arrivèrent de la Bassora rapportant que le gouverneur de cette ville, Ousmane Ibn Hanif, ayant été invité à un dîner d'affaire, avait accepté l'invitation. L'imam lui envoya une longue lettre condamnant son comportement et le mettant en garde contre ce type d'invitation.

II y insista sur le fait que les riches qui organisent ce genre de cérémonies ne veulent pas par là une œuvre de bienfaisance pour les besogneux, mais plutôt une sorte de pot-de-vin et de corruption pour les gouverneurs et une recherche de l'autorité et du pouvoir dans la ville.

En réalité, cette lettre est très riche en matière de règles morales et politiques et elle est digne d'être une référence pour tout pouvoir islamique.

Entre autre, l'imam (psl) dit en s'adressant a son gouverneur Ibn Hanif : "Je n'aurais pas cru que tu aurais accepté l'invitation de quelques gens chez lesquels le pauvre est boudé et le riche est sollicité...N'est-ce pas qu'à chacun son imam et guide, lequel il imite et de la lumière et science duquel il s'éclaire ! N'est-ce pas que votre imam s'est contenté, dans son habit, de ses haillons et dans sa nourriture, de son pain !"

L'un des compagnons de l'imam Ali (psl), Âdy Ibn Hatem, fut interrogé un jour à propos de la politique sociale de l'imam Ali, il dit : "J'ai vu que tout puissant est chez lui faible jusqu'à ce que justice soit rendue contre lui, et que tout faible est puissant jusqu'à ce que justice soit rendue pour lui."

L'imam Ali (psl) n'accordait aucune importance pour le pouvoir.

Pour lui, gouverner ce n'était plus qu'une occasion pour faire régner la justice, et c'était seulement à ce titre qu'il avait accepté le pouvoir.



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