Biographie de l'Imam Ali (p)



Ceci durant, Ali (psl) s'était retiré de la scène politique pour conserver l'unité de la communauté islamique en se consacrant totalement à enseigner les préceptes de l'Islam et à propager la législation divine.

La mosquée de la Médine devint par ses efforts une véritable académie islamique vers laquelle tous les musulmans, désirant la science, convergèrent des quatre coins de la terre de l'Islam.

Quand le pouvoir arriva à Ousmane, celui-ci ne tarda pas à ouvrir de grandes portes à ses proches de Bèni Omeyyeh (les Omeyyades), famille d'Abou Sofièn qui ne cacha pas sa joie le jour même de la nomination d'Ousmane en disant :

Eh Bèni Omeyyeh ! Monopolisez le pouvoir entre vous ! Par Dieu il n'y a ni enfer ni paradis et ce n'était que la lutte pour le pouvoir ! Mais il fut grondé par Ousmane et il se tut.

De toute façon, Abou Sofièn n'était pas le seul de Bèni Omeyyeh à être un hypocrite et le plus dangereux de toute cette tribu était Marouèn Ibn al Hakem qui n'allait pas tarder à monopoliser tous les pouvoirs entre ses mains en devenant le secrétaire personnel de Ousmane...Ce fut alors la déviation totale et flagrante devant laquelle les musulmans ne pouvaient pas rester indifférents.

Ali (psl) ne manqua pas d'avertir Ousmane de la gravité de la situation et de lui rappeler que Marouèn avait été auparavant chassé de la Médine par le prophète (pslp), mais tous ses efforts étaient vains et la situation dégénéra en une révolte générale puis un siège de la maison d'Ousmane.

Dans ces conditions critiques, Ali (psl) envoya ses deux fils Hassan et Hussein pour la défense de Ousmane qui était quand même le symbole de l'autorité de l'Islam.

Les révoltés étaient décidés à en finir avec une situation scandaleuse : ils ne pouvaient plus supporter l'injustice des gouverneurs de Bèni Omeyyeh... et voyant les compagnons les plus fidèles du prophète, tels que Abou Zherr et Âmmar chassés de la Médine ou fouettés, ils perdirent tout espoir en Ousmane et ils proposèrent à celui-ci d'abdiquer. Ousmane refusa en disant qu'il préférait plutôt la mort.

Entre temps, Bèni Omeyyeh se félicitait du cours des événements puisque la mort d'Ousmane leur permettrait une dictature au nom de sa vengeance.

C'était ainsi que Marouèn à la Médine et son cousin Muawiya le gouverneur de la Syrie se mirent d'accord pour ne pas secourir Ousmane, et ils le laissèrent, sans défense, succomber sous les coups des révoltés.



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