Pourquoi a-t-on besoin d’un Imâm ?[12] Au cours de l’histoire de l’islam, la majorité des déviations a justement été due à la prise en compte exclusive et excessive de l’un de ces aspects : une lecture littéraliste à l’excès sacrifiant la dimension spirituelle de la religion, comme c’est le cas des wahhabites, et à l’opposé, une lecture soufie ne retenant que l’aspect ésotérique et intérieur, au dépend du respect de certaines obligations religieuses et en sacrifiant l’aspect extérieur de la religion, qui est tout aussi important que son aspect intérieur. Une lecture littéraliste sacrifiant le bâtin permet ainsi aux pires personnes de prétendre à la guidance des croyants, de Mo’awiya et Motawakkil hier, à Ben Laden et Al-Qaïda aujourd’hui ; de même, une lecture uniquement mystique entraîne son propre lot de déviations, de l’abandon de certains aspects obligatoires de la shari’a à l’élévation de personnes n’en étant pas dignes au rang de "pôle spirituel" (qotb). [13] Ghurar al-Hikam : 5448/5449/5453/5454/5455. [14] Ibid. [15] Ibid. [16] Bihâr al-Anwâr : 78/99/1 - 78/247/77 - 78/268/182. [17] Ibid. [18] Hadith de l’Imâm Sâdeq, Bihâr al-Anwâr : 82/236/66. [19] Hadith de l’Imâm ’Ali, Al-Khissâl : 632/10. [20] Hadith de l’Imâm Sâdeq, Kitâb man lâ Yahdhuruh al-Faqih : 2/76/1783. [21] Hadith de l’Imâm Sâdeq, Al-Kâfi : 4/87/1.
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