LES FONDEMENTS DU DIALOGUE DANS L’ISLAM



Le Saint Coran mentionne que les non-croyants n’atteindront point la réalité car ils n’écoutent nullement l’autre, comme s’ils sont sourds et aveugles, il dit : «les incrédules sont atteints de surdité et frappés d’aveuglement, comme si on les appelait de très loin.» S41 : V44.

2-   L’acceptation de l’interlocuteur tel qu’il est, en cherchant des plates-formes de rencontre au sein d’une réalité caractérisée par la différence. Car la reconnaissance mutuelle des deux parties commence par la prédisposition psychologique à s’ouvrir sur l’autre, avec tolérance, c’est-à-dire l’accepter tel qu’il est.

Ce principe exige l’élimination de tous les aspects d’antipathie et de toutes les attitudes d’hostilités acquises à travers l’histoire. Il exige aussi, l’exclusion des accusations implicites et énoncées, souvent proférées à l’aveuglette et de façon projetée. Il suppose enfin, la nécessité d’écarter le désir ardent d’intervention et d’orientation, qui tente à montrer sa supériorité, son hégémonie et laissant son autorité de dominer le terrain.

En revanche, il doit être animé par la volonté de dissoudre les différends, d'écarter les divergences, de maîtriser les éléments de contradiction, de rétrécir les écarts et de renforcer les rapports communs.

Le Saint Coran cite au Messager de Dieu un principe de réussite, Il dit : «Si tu avais été rude et dur de cÅ“ur, ils se seraient séparés de toi Â» S3 : V159. Car le dialogue et la communication seraient interrompus.

3-   Le dialogue doit éloigner tout éléments de défi, endogène soit-il ou exogène, en vue de purifier l’atmosphère et de mettre en évidence les circonstances favorables à l’entrevue. Il faut se défaire de la passivité, de l'isolation et de tout ce qui conduit à la déconsidération de l’autre, à l’égoïsme, l’ignorance et aux complexes. Il faut aussi s’écarter de toute tendance concernant la supériorité, la prédominance et l’obstination. Il exige ainsi d’éviter ce qui offusque les principes et les convictions et ce qui implique une agressivité à l'opposé de l’être dans ses dimensions matérielles et spirituelles. Il doit être dans les limites des données et des visions qui ne cèlent pas de provocation de l’esprit et des sentiments.

Le Saint Coran insiste sur ce principe, il dit au Prophète : «Appelle à la Voie de ton Seigneur par la sagesse et une belle exhortation. Discute avec eux de la meilleure manière.» S16 : V125. Et Il dit aux musulmans : « Ne discutez avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise Â» S29 : V46.

Le dialogue doit être accompagné d’une évaluation égalitaire, d’une volonté commune, d’une estimation réciproque et d’une exigence d’interaction des deux parties, à condition de se mettre d’accord sur un minimum de concepts et principes. Faire en sorte qu’aucune des parties concernées ne se ressente décatie ou dans l’incapacité de persister et d'escorter l’évolution du dialogue, dans toutes ses étapes.

Le Saint Coran cite ce principe comme un élément capital pour le dialogue, il dit au Prophète : (dit) : «C’est nous ou vous qui sommes guidés ou dans l’égarement flagrant» S34 : V24.  Donc, il dit : De prime abord, nous somme égaux ; ou bien nous suivons la voie droite ou bien nous sommes manifestement égarés.

4- Être apte à confronter le dialogue, avoir recours à la connaissance réfléchie et être en mesure d’échanger dans un esprit de quiétude et de lucidité. Chercher à convaincre, sans toucher à l’interlocuteur, à sa réaction ou à son point de vue, et sans exigence à exclure ses différences. Voir à ce sujet : Voir : Le Dialogue au  Regard de l’Islam : 3 / Article de l'Organisation islamique pour l'Éducation, les Sciences et la Culture – ISESCO.



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