LES FONDEMENTS DU DIALOGUE DANS L’ISLAMIL est évident, que ces termes de dialogue dans le Saint Coran et les différents éléments qui en découlent sont consacrés à la discussion avec les non-croyants et l’entretien avec les Gens de Livre. En revanche, en ce qui concerne le dialogue entre les confessions de l’Islam, le Saint Coran confirme : «Les croyants sont frères. Établissez donc la paix entre vos frères et craignez Dieu» S49 : V10. Et à propos de cas de conflit, il dit : «Si deux groupes de croyants se combattent, rétablissez la paix entre eux. Si l’un des deux se rebelle encore contre l’autre, luttez contre celui qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu. S’il s’incline, établissez entre eux la concorde avec justice, soyez équitables ! Dieu aime ceux qui sont équitables. » S49 : V9. Il est évident que les versets coraniques insistent à maintes reprises sur le fait que « les musulmans sont frère » quelque soit, leurs doctrines, leurs cultures leurs races, ou leurs tendances sociales ou politiques. Ils doivent veiller à la conciliation, à la communication et à la solidarité entre eux. Le respect des opinions et des convictions des autres est la plate-forme en Islam. Les musulmans doivent ainsi être associés dans un esprit de fraternité, ceci pour le bien de la communauté et de l'humanité. Le Saint Coran condamne l’extrémisme, la violence, l'intolérance (At Takfir) et surtout prétendre avoir la réalité absolue afin d’exclure l’avis de l’autre au sein de la communauté islamique. Il dit, à titre d’exemple : «Nous avons fait de vous une communauté éloigné d’extrême (du juste milieu) » S2 : V143. Et Il dit : «Dis à Mes serviteurs de prononcer de bonnes paroles. Le démon se glisse entre eux, le démon est l’ennemi déclaré de l’homme. » S17 : V53. Et Il dit : «Ne dites pas à celui qui vous adresse le salut : tu n’es pas croyant (Musulman)» S4 : V94. C- Le dialogue dans la Sunna De divers Hadiths appèlent et rappellent aux musulmans qu’ils forment une seule communauté. Ils doivent conserver leur alliance fraternelle des croyants auprès de leur seigneur et de son Messager. Ils condamnent le fanatisme quelque soit la nature. Ils incitent à la proximité, à la convivialité, dans une extension nettement totale qui se ramène à la reconnaissance mutuelle. Cette alliance fraternelle des croyants s’étend jusqu’à ce qu’ils soient considérés comme un seul corps, comme l’a bien dit le noble Prophète de Dieu (saw) dans un hadith si répandu : «Les croyants et les croyantes dans leur affection, leur compassion et leur sympathie, les uns envers les autres, les croyants sont tels un même corps, lorsqu’un organe en souffre, l’ensemble de l’organisme en pâtit par l’insomnie et la fièvre » Sahîh al-Bukhârî : Hadîth n° 2018 Dans un autre hadith aussi bien répandu, il dit : «Nul d’entre vous ne peut être croyant tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » Voir : Al-Buhkârî, Muslim, Ibn Hanbal, et an-Nawâwî dans les Quarante hadiths, hadîth n° 13. Il en résulte alors le fait que la communauté se définit par la solidarité qui associe l’appui et la protection des uns porté aux autres. Une solidarité qui procure à tous les membres de la société islamique un minimum d’intérêts fondamentaux, qui détermine une vie digne et aisée et qui repousse les nuisances qui encombrent cette vie souhaitée. En effet, Le Prophète (saw) dit « Ne vous détestez pas, ne vous enviez pas les uns les autres et ne fuyez pas les uns les autres et soyez des serviteurs de Dieu» Mustadrak Al-Wasaïl 9 : 97 – Hadith : 124/1. Sahih al-bukhârî : Hadîth 2034. Une telle solidarité et fraternité ne privilégie personne à ne pas être devant sa responsabilité dans les limites de ses capacités et de ses compétences. Le Prophète (saw) dit à ce propos : «Vous êtes tous des pâtres et vous êtes tous responsables de votre bétail. Le prince est un pâtre ; l’homme est le pâtre de sa famille, la femme est pâtre dans le foyer de son époux et pour ses enfants de celui-ci. Ainsi, vous êtes tous des pâtres et vous êtes tous responsables de vos sujets » Mizan Al-Hikam 2 : 1212 – Muhammad Ar-Richahri. Al-Bukhârî 6 : 146.
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