Le récit pathétique et passionnant de la conversion d’un jeune Français : Vincent L



 

 

Ma jeunesse

 

Pour en revenir, à mon début, mes parents se sont connus en Normandie, ils se sont mariés très vite. C’était la coutume, la mentalité de cette époque avait du mal à accepter qu’une fille soit mère hors mariage. J’ai grandi là-bas, en campagne, je fus élevé avec des parents et un entourage catholique. J’ai suivi pendant un moment quelques cours de catéchisme. Mais, j’ai vite arrêté cela, néanmoins, j’allais tous les dimanches à la messe.

Suite aux différents problèmes sociaux, nous avons dû vivre en ville. Pour la première fois de ma vie, je suis passé du réveil du coq au bruit incessant des voitures et du quartier. C’est à partir de là, que je me suis fait de mauvaises fréquentations. Mon parcours social et civique fut nul, et par manque de motivation, je sombrai dans la délinquance juvénile.

 

Pour ceux qui vivent en quartier, leur avenir est très limité. Si papa et maman viennent de tel quartier chic ou d’une somptueuse résidence, vous entrez dans une catégorie favorisée. Le parcours scolaire est sélectif. On chouchoute en fonction de l’apparence sociale mais lorsque l’on s’appelle Qader, Karim, Fatima, les chances d’intégration diminuent.

Cette désintégration n’est pas due à ces noms et leur personnalité, elle est exclusivement due à l’éducation française, au marché du travail et surtout  à la manière dont on vous perçoit  en tant qu’arabe et dans quelles classes l’on vous estime ?

J’ai vécu, cela, mes parents étaient des ouvriers, l’on remarquait cette odeur sélective.



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