Le récit pathétique et passionnant de la conversion d’un jeune Français : Vincent L Je vais passer en revue ce passage : En sortant du tribunal soi-disant libre, pour des vols, il m’avait jugé irresponsable de mes actes le moment des faits (lors des infractions, j’étais sous l’emprise de stupéfiants !). Croyant partir par la grande porte, avec de temps en temps des rendez-vous chez un médecin, je fus soustrait par la petite porte vers la prison. De là -bas, je devais attendre une ambulance ! Le soir arrive, l’on m’ouvre la porte avec derrière celle-ci, un arsenal de surveillants, je n’ai fait que quelque pas dans la coursive que j’aperçois un brancard avec autour : un médecin psychiatre, une infirmière et un infirmier en civile (une armoire à glace.) Gentiment, ils m’ont demandé de m’y allonger, puis, je fus attaché. Direction en ambulance vers un centre pour malades mentaux. Mon séjour, dans ce centre, se terminera plus d’un an après. L’inconvénient, à ma sortie, c’est que je n’étais plus le même. L’univers psychiatrique est une honte ! Ma première nuit, je ne l’oublierai jamais, après être passé devant un médecin qui, soi-disant te connaît mieux que toi, me prescrivit sur papier quelques comprimés. Par la suite, j’intégrai un pavillon, les surveillants de nuit me donnèrent à manger et des comprimés que je devais prendre devant eux. Dans cette salle, il y avait des hommes, des femmes, même un enfant ! Ils étaient assis, regardaient la télévision tranquillement mais ils avaient tous le regard vide. Cela m’a fait peur. Je suis parti me coucher et lorsque je me suis réveillé le matin, je ressentais qu’un train circulait sur mon crâne, j’avais affreusement mal à la tête, la bouche pâteuse, ayant des courbatures. Je suis sorti de ma chambre, il y avait des bruits incroyables dans le pavillon, les gens criaient, ils faisaient des gestes bizarres et inexpliqués en marchant. Je n’avais jamais ressenti cette sensation de malaise, j’ai tout de suite compris que cela était dû aux médicaments de la veille. En marchant, dans ce bâtiment, je suis arrivé dans une petite salle où les pensionnaires déjeunaient, je me suis assis en attendant qu’un infirmier me demande ce que je voulais. En regardant la façon dont ils mangeaient, la saleté sur les tables et surtout l’odeur de l’urine (ils urinaient dans leurs pyjamas), je me suis dit qu’il fallait que je parte de cet endroit, je n’ai rien à voir avec ces gens. Après le bonjour, un infirmier me tendit les mêmes médicaments de la veille ! J’ai dit que je n’en voulais plus, que je désirais voir un médecin et que j’avais faim. Je n’étais pas du tout d’accord avec ce système, en refusant encore une fois de prendre ce traitement sans savoir à l’avance ce que contiennent ces produits, des blouses blanches apparurent de derrière moi. Ils essayaient de me persuader de les prendre volontairement (ou de me forcer de les prendre par la persuasion). A plusieurs reprises, lors du prolongement de mon séjour, ils m’injectèrent de force leurs saletés (des neuroleptiques.)
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