L’impact de la connaissance de Dieu sur l'homme



  • La présence de la peur et même de l’effroi est une des conditions de l’adhésion à l’appel des prophètes (as), ainsi que de la guidance divine et de l’efficacité des avertissements célestes. Dieu alterne les avertissements et les bonnes annonces, de sorte que seuls ceux qui ont la crainte de Dieu au cÅ“ur, qui redoutent pieusement la Résurrection et le Jugement dernier, sous la protection des lumières du Livre Céleste, distinguent la Vérité de l’erreur et s’ornent de la piété en tirant profit des conseils et des exhortations. Dieu dit à ce sujet :

« Oui, Nous avons conféré à Moïse et à Aaron le Critère (9) , une Lumière, un Rappel à l’intention de ceux qui se prémunissent, qui craignent leur Seigneur dans le mystère, et qu’émeut l’Heure dernière. » (Sourate Al-Anbiyâ, (Les prophètes) ; 21 : versets 48 et 49). On peut aussi utilement se référer, pour en savoir plus, aux sourates : Yâ Sîn : 36 au verset 11, Tâhâ : 20 aux versets 1 à 3, Al-Nâzi‘ât (Les anges qui arrachent les âmes) : 79 au verset 45, Fâtir (Le Créateur) : 35 au verset 18, et enfin la Sourate Al-A’lâ’ (Le Très-Haut) : 87 aux versets 9 à 11.

  • La crainte est aussi un facteur de diligence dans l’action et du travail dans l’urgence pour faire du bien. Dieu dit : « Tandis que ceux qu’émeut la crainte de leur Seigneur, qui croient aux signes de leur Seigneur, qui n’associent nul autre à leur Seigneur, qui donnent ce qu’ils peuvent donner sans que leur cÅ“ur dépouille la crainte du retour à leur Seigneur. C’est de leur part hâter les biens (véritables) et y arriver avant tous les autres. » (Sourate Al-Mu’minûn (Les croyants) ; 23 : versets 57 à 61).
  • Il ne faut éprouver de la peur que devant Dieu et pour Dieu et de rien d’autre. Dieu dit : « Craindre les hommes, alors que Dieu a tellement plus de droit à ta crainte… » (Sourate Al-Ahzâb (Les coalisés) ; 33 : 37)

On peut aussi consulter les versets des sourates suivantes : Al-Mâ’ida (la table servie), 4 : versets 3 et 24, Sourate Al-Ahzâb (Les coalisés) ; 33 : 39 , Sourate Al-Baqara (La vache) ; 2 : 150 , et Sourate Al-Tawba (Le repentir) ; 9 : 13.

  • Seul peut tirer les leçons des évènements du passé celui qui a goûté et expérimenté la crainte de son Seigneur. Dieu dit à propos de Pharaon :

« Aussi Dieu le saisit-Il d’une peine exemplaire dans la vie dernière comme dans la première, en quoi réside une leçon pour ceux qui craignent Dieu. » (Sourate Al-Nâzi’ât (Les anges qui arrachent les âmes) ; 79 : versets 25 et 26). Il a été dit que dans le Coran, différents termes servant à désigner cet état particulier des croyants face au Seigneur ont été employés. Bien que chacun possède son acception spécifique qu’il conviendrait d’étudier à leur tour, ils possèdent tous en commun de véhiculer la notion de peur, de crainte. C’est parce que le Coran utilise les ressources de la langue arabe pour désigner des nuances de la peur selon les contextes où elle survient. Voici certains de ces termes signalés en italique, suivis de l’indication des lieux de leurs occurrences : khashyat et rahbat : Sourate Al-Baqara (La vache) ; 2 : 40 , Sourate Al-Nahl (Les abeilles) ; 16 :51 , Sourate Al-A‘râf (Les limbes) ; 7 : 154 , et Al-Anbiyâ’ (Les prophètes) ; 21 : 90 , ishfâq (Sourate Al-Anbiyâ (Les prophètes) ; 21 : versets 28 et 49 , Al-Mu’minûn (Les croyants) ; 23 : 57 , et Al-Shûrâ (La consultation) ; 42 : 18 , et wajal (Sourate Al-Anfâl (Le butin) ; 8 : 2 , Al-Hajj (Le pèlerinage) ; 22 : 35 , et Al-Mu’minûn (Les croyants) ; 23 : 60.)

L’Espérance

Lorsque nous nous imaginons que, dans un avenir proche, une bénédiction sera notre lot, nous sommes pénétrés par un sentiment de douceur que l’on appelle espoir ou espérance. Dans plusieurs versets coraniques, il est fait mention de cet espoir :

  • Espérance en Dieu (Sourates Al-Ahzâb (Les coalisés) ; 33 : 21 , Al-Mumtahina, (L'éprouvée) ; 60 : 6)
  • Espérer rencontrer Dieu (Sourates Al-Kahf (La caverne) ; 18 : 110 , et Al-‘Ankabût (L’araignée) ; 29 : 5) 
  • Espérer le jour du Jugement dernier (Sourates Al-‘Ankabût ; 29 : 36, et Al-Ahzâb (Les coalisés) ; 33 : 21)
  • Espérance dans la bonté du Seigneur (Sourates Al-Zumar (Les groupes) ; 39 : 9, Al-Baqara (La cache) ; 2 : 218)
  • Espérer le (jour) des Comptes (Sourate Al-Naba’ (L’annonce) ; 78 : 27).

De l’étude des versets coraniques, il ressort que :

- Le signe évident de l’espoir en Dieu et au jour de la Résurrection consiste à agir en bien et à ne pas associer des divinités à Dieu. Dieu dit :

« Dis : Je ne suis qu’un humain comme vous, mais à qui la révélation vient que votre dieu est Dieu l’Unique. Qui espère rencontrer son Seigneur, qu’il effectue l’œuvre salutaire, et n’associe personne à son Seigneur dans l’adoration. » (Sourate Al-Kahf (La caverne) ; 18 : 110). Ceux qui n’ont pas d’espoir dans la rencontre de Dieu se sont attachés au monde, en sont satisfaits et heureux et sont dans l’indifférence envers Dieu et Ses signes. Ils effectuent des Å“uvres laides et détestables, se révoltent et se montrent récalcitrants, cherchent des prétextes et font des demandes déplacées. Dieu dit à leur propos :

« Quant à ceux qui n’appréhendent pas Notre rencontre, se satisfont de la vie d’ici-bas, y trouvent leur quiétude, restent indifférents, eux, à Nos signes, de ceux-là le Feu sera le refuge, par cela même qu’ils se seront acquis. » (Sourate Yûnus (Jonas) ; 10 : versets 7 et 8) (10) .

- La cause de l’absence d’espérance en la rencontre de Dieu est l’absence d’attention à Dieu et à Ses signes (Sourate Yûnus ; 10 : versets 7 et 8), et comme l’inattention provient de la connaissance imparfaite, acquérir une connaissance vraie est une condition nécessaire et préalable pour recouvrer l’espoir.



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