Fatima, un chapitre du livre du Message divin (2ème partie)
Alors que vous êtes la meilleure de toutes les tribus et les meilleurs de tous les hommes ! Vous avez combattu contre les infidèles arabes et vous avez enduré difficultés et peines à cette fin. Vous avez arraché les cornes aux rebelles, vous avez fait rentrer les griffes des plus vaillants combattants et c’était vous qui avanciez toujours à nos côtés, qui aviez pris place dans nos rangs, qui vous soumettiez à nos ordres et qui ne pensiez qu’à nous obéir de sorte que le moulin de l’islam tournait autour de l’axe de notre famille et que le lait s’est accru dans le sein de la mère des temps, que les cris de l’athéisme se sont éteints dans les gorges, que les flammes du mensonge se sont tues, que le feu de l’infidélité a cessé de brûler, que l’appel au désordre s’est amenuisé et que le système religieux s’est affermi. Pourquoi aujourd’hui vous trouve-t-on léthargiques après toutes les recommandations du Coran et du Prophète (que la Paix soit sur lui) ? Pourquoi voulez-vous celer les vérités après qu’elles vous aient été proclamées ? Pourquoi faillissez-vous à vos engagements et avez-vous dévié vers le polythéisme après avoir choisi le chemin de la foi ? Malheur à un peuple qui a renié sa foi et qui s’est efforcé d’expulser le Messager de ses rangs ! Craindrez-vous ceux qui vous ont provoqué en premier alors que Dieu est plus digne d’être craint si vous avez la foi !? Pour sûr, je vois bien de mes yeux que vous vous êtes mis à aimer votre confort et avez pris goût au pantouflage. Vous avez isolé et éloigné celui qui est le plus méritant et le plus apte à gouverner et gérer les affaires des musulmans ; puis vous vous êtes laissés aller à la tranquillité et à la conformité dans un coin retiré ; et vous avez fui devant la difficulté et la pression des responsabilités qui sont les vôtres pour aller vous réfugier dans l’indifférence. Oui, tout ce que vous aviez de foi et de conscience en vous, vous les avez vomis ; avec peine, vous avez fait remonter à la gorge cette eau délicieuse que vous aviez bue ! "Or, si vous êtes incrédules ... Ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre appartient à Dieu. Dieu se suffit à Lui-même ; Il est Digne de louanges." [7] N’est-il pas que j’ai dit ce que j’ai dit en sachant pertinemment la bassesse qui s’est emparée de vous, la perfidie qui a envahi vos cœurs, mais ce discours n’est que la catharsis d’une âme meurtrie, l’émanation du for intérieur, l’effusion d’une frustration et la démonstration du bien-fondé de ma cause ! Puisqu’il en est ainsi, ce chameau dominant le troupeau, ce Fadak [8]], je vous le laisse ; il est à vous ! Attachez-vous y fortement et ne le lâchez surtout pas mais soyez certains que ça n’est pas montés sur ce chameau que vous irez bien loin : son dos est blessé et sa patte traîne ! Il porte l’emprunte de la malhonnêteté ! Il est marqué par le sceau de la colère de Dieu ! Le déshonneur l’accompagne pour l’éternité et il est voué à nourrir les flammes du feu de l’enfer qui dévorent jusqu’aux entrailles ! Que faites-vous donc aujourd’hui sous le regard de Dieu ?
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