LES RECITS CORANIQUES



Les versets coraniques n’omettent pas de rappeler le dénouement favorables envers les Fils d’Israël, après leur longue endurance dans la société pharaonite. A partir de ces observations, nous pouvons affirmer que le récit de Musa figurant dans cette sourate s’est fixé un double objectif, celui de confirmer une vérité élaborée par le Coran, en comparant ceux qui ont la foi et ceux qui la renient, cette vérité étant une loi historique et une promesse divine qui proclame la victoire du Vrai contre le faux. De plus, il confirme ce que Dieu avait annoncé aux pieux et ce dont Il avait les incrédules. Ce double objectif se rapporte aussi bien au message qu’à l’histoire.

Le conteste général impose de mentionner cet épisode du récit de Musa qui correspond le mieux, car il explicite le partage de la société en deux factions, l’une pieuse et obéissante, et l’autre incrédule et désobéissante. Dans les récits des autres prophètes, tels que Hûd, Sâlih, Shu’ayb cette distinction n’est pas évidente. Les disciples de ces derniers étaient si minoritaires que le châtiment divin s’est abattu sur leurs communautés toutes entières. L’évocation du récit du Nûh, qui comprend de nombreuses injonctions, avec celui des autres prophètes, rappelle que son peuple fut le premier à subir le supplice divin, tandis que celui de Musa fut le dernier. Or, la texture du récit dans cette sourate se limite à rapporter le cours des événements dans lequel le peuple d’Israël semblait encore être engagé dans la voie de la foi, reportant à d’autres sourates, telles que Al-A’râf, Tâha et al-Qisas, l’étape ultérieure marquée par leur désobéissance.

L’évocation de cet engagement cherche à confirmer l’exactitude de cette comparaison dans l’histoire humaine, et qui s’imposait dans les conflits traversés par les envoyés de Dieu. L’énoncé du récit tel qu’il fut conçu dans cette sourate réalise une fin qui aurait été inaccessible si toute l’histoire avait été rapportée.

5-     Dans la sourate Hûd :

« Et Nous avons envoyé Musa, avec Nos miracles et une autorité incontestable… Â» (Hûd, 96-99).

Ce passage permet de constater ce qui suit :

a-      Il se situe à la suite d’une revue narrative générale, avec plus ou moins de détails, concernant Nûh ( 25-49), Sâlih (50-60), Hûd (61-68), Ibrâhîm (69-76), Lût ( 77-89) et Shu’ayb (84-95). Elle se termine par un court aperçu sur l’histoire de Musa.

Cette revue générale rappelle l’histoire de ceux qui démentirent la prophétie de Muhammad ainsi que le pouvoir divin, doutant de la position divine du messager d’Allah et se moquant du destin qu’il leur prévoyait dans le monde ici-bas et dans l’au-delà : «  Que la malédiction d’Allah frappe les injustes qui obstruent le sentier d’Allah, cherchent à le rendre tortueux et ne croient pas en l’au-delà… Â» (Hûd 18-22).

Le destin des croyants fut aussi mentionné dans cette partie qui leur annonce la postérité au paradis et les distingue des autres hommes.

Le rappel des récits prophétiques se termine par la mise en valeur de l’objectif : « Cela fait partie des récits que Nous te racontons concernant des cités : les unes sont encore debout, tandis que d’autres sont rasées… Â» (Hûd, 100-102).



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