LES RECITS CORANIQUES



Ce passage rapporte un aperçu plutôt rapide sur l’histoire et son dénouement, contrairement aux autres qui furent plus détaillés. Son dessein se limite à dévoiler et à élucider une nécessité historique inéluctable concernant la fin atroce des injustes et des corrompus. Le Coran rappelle à plusieurs reprises que croyants et mécréants ne jouissent point des statuts égaux, en confirmant la capacité du pouvoir divin à exécuter sa justice dans les deux mondes.

Cette loi historique présentée dans ce récit, qui commence par l’histoire de Nûh et se termine par celle de Musa, sert à montrer la similitude des moyens utilisés par les prophètes dans l’appel à la foi.

Ils consacrèrent d’importants efforts pour livrer les preuves divines à leurs communautés mais ils furent tous repoussés par des communautés qui dûrent subir, finalement, toutes sortes de châtiments pour les avoir démentis.

L’évocation des prophètes antérieurs à Musa paraît bien circoncise, car le tourment fut infligé à leurs communautés, intégralement, alors que dans son histoire, seul Pharaon et ses partisants subirent le châtiment. Le peuple d’Israël encore croyant et pieux en fut exempté. Le procédé suivi dans cette sourate diffère de celui de Yûnus : l’objectif est diffèrent dans chacun de ces deux emplacements.

6-     La sourate Ibrâhîm :

«  Nous avons certes envoyé Musa avec Nos miracles : Fais sortir ton peuple des

 ténèbres vers la lumière, et rapplle-leur les jours d’Allah… Â» (Ibrâhîm 5-8).

On constate que ce passage vient après le verset : « Et Nous n’avons envoyé de messager qu’avec la langue de son peuple, afin de les éclairer. Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et c’est Lui le Tout-Puissant » (Ibrâhîm,4).

Il précède un passage qui relate différents concepts généraux traités par les envoyés de Dieu, ainsi que les moyens utilisés dans la réalisation des dessins apostoliques, mais sans aucune allusion aux autres prophètes.

b-     La narration du récit fut très concise. Le passage s’est axé sur le mal général dont souffraient les Israélites, sur la faveur divine qui leur fut accordée et sur la nécessité de rendre grâce à Dieu, quoique l’incrédulité ne puisse lui porter atteinte. Ce passage vise donc à prouver l’authenticité de la vérité mentionnée dans le Coran dans le verset précédent : l’envoi d’un messager parlant le même langage que celui de sa communauté. Le mot langage pourrait signifier la langue en tant que moyen d’expression, ou le consensus politique, social et humain qui suscite l’intérêt et les émotions de cette communauté.



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