LES RECITS CORANIQUES



D’où la nécessité de s’y référer pour polariser l’intérêt à l’égard de l’appel divin et de ses valeurs spirituelles et sociales. D’ailleurs, l’histoire de ce prophète reflète clairement cette vérité, car il a voulu secourir son peuple des malheurs qui s’étaient abattus sur lui.

Comme le but réel de l’envoi des messagers fut de guider et de conseiller les humains, le Livre divin a rattaché à ce récit les concepts généraux proposés qui constituent le noyau de leur fonction, quels que soient les moyens utilisés.

7-     La sourate Al-Isrâ :

« Et certes, Nous donnâmes à Musa neuf miracles évidents. Demande donc aux enfants d’Israël, lorsqu’il leur vint et que Pharaon leur dit ‘’Ô Musa, je pense que tu es ensorcelé’’… Â» (Al-Isrâ 101-104).

A sa lecture, nous pouvons remarquer ce qui suit :

a-      le passage précède une liste de revendications formulées au prophète Muhammad par les mécréants et les polythéistes d’Arabie qui refusèrent de se contenter du Coran, comme preuve de la prophétie et de son miracle.

« Et certes, Nous avons déployé pour les gens, dans ce Coran, toutes sortes d’exemples. Mais la plupart des gens s’obstinent à être mécréants… Â» (Al-Isrâ,89-92).

Le Livre sacré discute ces demandes et affirme que l’incrédulité de ceux qui les proposèrent est due à une impasse psychologique, exprimée par l’égo : Â«Et rien n’empêcha les gens de croire, quand le guide leur est parvenu, si ce n’est qu’ils disaient : Allah envoie-t-Il un être humain messager? » (Al-Isrâ,94).

Or, le messager est d’abord un être humain et nullement un ange, car il s’adresse aux habitants de la terre qui sont des humains.

b-     Le Coran conclut le récit en affirmant la spécificité de ce Livre divin : « Et c’est en toute vérité que Nous l’avons fait descendre, et avec la vérité il est descendu, et Nous ne t’avons envoyé qu’en annonciateur et avertisseur Â» ( Al-Isrâ, 105).

Ce passage n’aborde de toute l’histoire de Musa que les neuf miracles réalisés par lui et qui furent démentis par Pharaon.

La récapitulation des caractéristiques de ce passage permet de déduire que le récit de Musa tel qu’il est énoncé témoigne d’une vérité évoquée dans le Coran : les revendications des incrédules ne découlent pas d’un souci d’objectivité chez eux, ou de leur volonté de s’assurer de l’authenticité du message Coranique ou de la prophétie de Muhammad. Il s’agirait plutôt d’un prétexte qu’ils emploient afin de persévérer dans leur égarement. Leurs demandes sont loin d’être raisonnables. Selon le contexte de cette histoire, elles s’avèrent être inutiles : malgré les neuf miracles de Musa, dont furent témoins Pharaon et son peuple, la position de celui-ci ne s’ébranla point. Ils les démentirent tous, en raison justement de cet obstacle psychologique. L’histoire de Musa, qui est l’unique prophète envoyé avec neuf miracles, a pour but d’illustrer cette vérité. La répétition tend à fixer deux concepts : les revendications des mécréants ne découlent pas d’une attitude psychologique qui les amènerait à douter du massage pour mieux s’assurer de son authenticité. Dorénavant, seul le Coran devrait suffire à leur fournir les arguments convaincants.

  Le destin de tous ceux qui démentent le message sera semblable à celui de Pharaon et de ses partisans. Quant aux disciples du prophète, ils obtiendront, à l’instar des fils d’Israël, l’héritage de la terre.

 



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