LA METHODE D'ACTION POLITIQUE DES AHL-UL-BAYTLe Martyr al-Hussayn a défini pour la Ummah la voie et les motifs de son Soulèvement en s'écriant : «... Je ne me suis pas soulevé de gaieté de coeur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle... Je me suis soulevé pour réformer la Ummah de mon grand-père, le Messager d'Allah, et pour commander le Bien et interdire le Mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père.» Puis, dans une lettre adressée aux Kûfites, il a défini les qualités requises pour un Imam et un Dirigeant qui prétend diriger les Musulmans : «Je le jure par ma Religion : l'Imam ne peut être que celui qui gouverne selon le Livre, qui établit l'équité, qui a pour religion la Religion Vraie, qui s'en tient scrupuleusement aux Prescriptions d'Allah.» Et dans une lettre adressée aux notables de Basra, il leur expliquait pourquoi ils avaient le devoir de le suivre dans son Soulèvement contre le "calife" usurpateur : «Je vous appelle au Livre d'Allah et à la Sunnah de Son Prophète, car la Sunnah est réduite à néant et l'hérésie est ravivée. Je vous demande d'écouter ma parole et d'obéir à mon commandement, car je vous conduis vers la Voie de la Guidance. Que la Paix et la Miséricorde d'Allah soient sur vous.» De cette façon, l'Imam al-Hussayn a instauré la légitimité du Soulèvement contre le gouvernant injuste, et a posé le principe de la lutte et du DJihâd sacré contre lui. On peut lire également dans la biographie politique des Ahl-ul-Bayt comment ceux-ci ont soutenu les soulèvements 'Alawites qui se sont poursuivis pendant plus d'un siècle, aux quatre coins de la Nation islamique, après le Soulèvement béni d'al-Hussayn. Ainsi, lorsque Zayd, fils de l'Imam Zayn al-'Abidîn 'Ali ibn al-Hussayn, et petit-fils du Martyr l'Imam al-Hussayn, s'est soulevé, en l'an 121 de l'hégire et à l'époque de l'Imam al-Çâdiq, celui-ci l'a soutenu et s'est affligé de sa disparition. En effet, Fudhayl al-Rassan témoigne : «Je suis allé chez Abî 'Abdullah [al-Çâdiq] après l'assassinat de Zayd ibn 'Ali J'ai été conduit dans une maison à l'intérieur d'une autre, et là , il m'a dit : "O Fudhayl ! Mon oncle a-t-il été tué ? - Oui, que je sois sacrifié pour toi ! Lui ai-je répondu. Il m'a dit alors : Que la Miséricorde d'Allah soit sur lui. C'était un Croyant pieux, un Connaisseur, un Savant, un Homme Véridique. S'il avait gagné, il se serait acquitté [de sa promesse] et s'il avait obtenu le pouvoir, il aurait su à qui le confier."»
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