L'Education de l'ÂmePar exemple, si quelqu'un décide librement et volontairement de sauter d'un haut bâtiment pour se suicider et que par la suite, une fois le geste accompli, il se ravise et décide de ne pas mettre fin à sa vie mais sans pouvoir arrêter sa chute, n'ayant plus le contrôle de la situation, Allah le punira quand même de cet acte interdit qu'est le suicide. Car une contrainte découlant d'un libre choix demeure au fond un libre choix, comme l'affirment les spécialistes des sciences des fondements de la Religion, pour qui, si l'homme se met volontairement dans une situation où il est amené à commettre un acte interdit sous la contrainte, celle-ci ne le dégage pas ici de sa responsabilité ni ne fait tomber la peine ou le châtiment dont son acte est passible. Il en va de même pour quelqu'un qui s'adonne volontairement à la consommation de boissons alcoolisées jusqu'à ce qu'il devienne un alcoolique invétéré et totalement dépendant, n'ayant plus le libre choix d'arrêter de boire. Là également, le fait qu'il soit contraint à la consommation de l'alcool, ne le fait pas sortir du cadre du libre choix et ne le dégage pas de sa responsabilité, ni ne le dispense de la peine encourue pour ce délit. Il en va de même pour le péché intérieur dont les préambules et les prémices sont contrôlables par l'homme, mais si, celui-ci n'essaie pas de s'en défaire, il finira par ne plus pouvoir en être le maître. Il ne pourra plus s'empêcher d'aimer ou détester ce qu'il ne doit pas, d'être envieux, avide ou attaché à ce bas-monde etc. La source du péché intérieur
Un coeur malade est à l'origine de tout péché intérieur, tout comme le bon coeur est la source de la bonne action et de la bonne intention. Entre le coeur et ses émanations ou exportations, il y a un lien organique: plus le coeur est malade plus ses émanations sont perverses et plus il est sain plus elles le sont aussi. Un coeur sain ne produit que la bonté et un coeur malade n'engendre que le péché. Dès lors, il est normal que le coeur sain conduira au Paradis: «Le Jour où ni les richesses, ni les enfants ne seront utiles, sauf pour ceux qui iront à Dieu avec un coeur pur» (Sourate 26, versets 88-89), et le coeur pervers en Enfer, si rien n'était fait pour l'assainir: «Leur coeur malade: Dieu aggrave cette maladie...». (Sourate 2, verset 10) Ainsi lorsqu'on a un coeur malsain et que l'on ne déploie pas les efforts nécessaires pour le purifier, Allah empire la perversité de son coeur, en guise de punition, et l'aggravation de sa maladie le conduira en Enfer. Allah dit: «Quand les hypocrites et ceux dont les coeurs sont malades disaient: "Dieu et Son Prophète ne nous ont fait des promesses que pour nous tromper"» (Sourate 33, verset 12). Telle est la triste fin de ceux qui ont le coeur malade: ils traitaient de mensonges les paroles d'Allah et du Prophète, et ils diront aux gens en fin de compte: «Dieu et Son Prophète ne nous ont fait des promesses que pour nous tromper». Le péché intérieur est une maladie
Si le péché intérieur n'émane que d'un coeur malade, il est en soi, une sorte de maladie de coeur. De nombreux textes de la Chari'ah l'affirment et considèrent que la jalousie, l'avidité, l'amour de la vie sont des maladies.
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