L'Education de l'ÂmeIl y a un degré inférieur de la perte ou de l'oubli du soi rapporté par certains récits hagiographiques et résultant de certains péchés. En effet selon l'Imâm al-Sâdiq (p): «Un homme commet un péché et il sera privé en conséquence de la Prière du Minuit...»(3) et «Un homme dit un mensonge et il sera privé en conséquence de la Prière de la Nuit. Or la privation de la Prière du Minuit le privera de la subsistance (rizq)».(4) Selon une tradition, un homme s'est plaint un jour auprès de l'Imâm: «Je suis privé de la Prière du Minuit». L'Imâm 'Alî (p) lui répondit: «Tu es un homme enchaîné par ses péchés».(5) En tout état de cause le fait de regarder en permanence ce qu'on a fait ou n'a pas pour la Vie future, dont parle le Verset précité, découle de la nature innée de l'homme, car lorsque quelqu'un s'apprête à effectuer un voyage ordinaire, il fait naturellement le nécessaire pour un tel voyage, pourtant à durée limitée. Que dire alors de quelqu'un qui se sait partir pour le Monde éternel! Et comment peut-on négliger de se demander des comptes et d'examiner ses actes tout en sachant qu'Allah nous interrogera minutieusement et nous demandera des comptes sur nos moindres actes, comme nous l'informe le Noble Coran à maintes reprises: - «Nous poserons les balances exactes, le Jour de la Résurrection. Nul homme ne sera lésé pour la plus petite chose; serait-elle équivalente au poids d'un grain de moutarde, Nous l'apporterions. Nous suffisons à faire les comptes». (Sourate 21, verset 47) - «Ô mon fils! Même si c'était l'équivalent du poids d'un grain de moutarde et que cela fût caché dans un rocher ou dans les cieux, ou sur la terre, Dieu le présentera en pleine lumière. Dieu est Subtil et Bien-Informé». (Sourate 31, verset 16). Il est probable que le dernier verset, et même le premier, indiquent que nos actes demeurent, que ce soit sous forme d'ondulations aériennes et de particules matérielles, comme un grain de moutarde répandu dans les cieux et sur la terre et qu'Allah en ressemble les parties et les matérialise devant nous (les auteurs de ces actes) le Jour de la Résurrection. Il y a beaucoup de Récits hagiographiques attribués aux Imâms Infaillibles d'Ahl-ul-Bayt (p) sur la nécessité de se demander des comptes: 1- On rapporte que l'Imâm Zayn al-'Âbidine (p) dit: «O fils d'Adam! Tout ira bien pour toi tant que tu resteras auto-prédicateur, tant que tu te soucieras de ton examen de conscience, tant que la crainte d'Allah sera ta devise et la vigilance ta couverture! O fils d'Adam! Inévitablement tu mourras un jour, tu seras ressuscité et présenté devant Allah! Prépare donc ta réponse».(6) 2- Selon Ibrâhîm Ibn 'Omar al-Yamânî, l'Imâm Mûssâ Ibn Ja'far al-Kâdhim (p) dit: «N'est pas des nôtres quiconque ne s'interroge pas chaque jour sur ses actes pour ensuite prier Allah de le conduire à faire davantage, s'il constate qu'il a fait le bien, et demander pardon à Allah et se repentir devant Lui, s'il se rend compte qu'il a commis le mal».(7)
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