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Les fondements de la foi
1°) La foi ou la croyance aux anges :
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2°) La croyance aux livres révélés
La mission dévolue aux messagers divins consiste à divulguer au sein de l'humanité entière l'orientation du Sage Parfait. Celui-ci, par leur intermédiaire, expose à Ses créatures humaines Sa bonne direction, les honore avec Sa révélation, le tout afin de les sauver de leurs égarements et de les assister contre leur orgueil. Il est mentionné dans le Saint Coran :
Les hommes formaient une même communauté. Dieu leur envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs et, par eux, IL transmit l'Ecriture renfermant la vérité afin d'arbitrer leurs différends.4 Ces livres révélés renferment les prescriptions de la mission divine adressée à l'homme, leurs cachets, par conséquent, sont empreints des qualités de Celui qui les a faits descendre. Ils sont pleins de lumière et d'orientations louables. Dieu a décrit la Torah qu'IL a transmise à Moïse (B.S.D.L) : Nous avons révélé La Torah
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1 ) Verset 161 d'El-Baqarah.
2 ) Versets 23-24 d'Er-Ra'd
3 ) Portion du verset 6 d'Et-Tahrime.
4 ) Verset 213 d'El-Baqarah.
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où il y a une direction et une Lumière.1 Sa description de l'Evangile communiquée à Jésus, fils de Marie (B.S.D.L) est analogue à la précédente. IL a dit : Nous donnâmes à Jésus l'Evangile contenant une direction et une Lumière.
L'Evangile devait confirmer l'ancienne Torah et servir de direction et d'exhortation à ceux qui craignaient Dieu.2 .
Ces orientations remarquables et cette clarté se trouvent dans toutes les révélations confiées à chacun de Ses apôtres. Le Musulman croit en la mission de tous ceux-ci, par obéissance au Seigneur et en conformité avec ce verset : ô croyants! Croyez en Dieu, en Son messager, au Livre qu'IL a progressivement révélé à Son messager, au Livre qu'Il a révélé, antérieurement. Quiconque ne croit pas en Dieu, en Ses anges, à Ses Ecritures, en Ses prophètes et au Jour Dernier erre très loin de la bonne voie.3 La personne qui n'a pas foi en un seul livre céleste ne croit pas en tous les autres.
Le Maître des univers ordonne au prophète et aux croyants de ne pas mésestimer Ses écrits, IL leur annonce : Dites : " Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, Israël, Isaac, Jacob, aux douze tribus, à ce qui a été confié à Moïse, à Jésus, aux prophètes par leur Seigneur. Nous ne faisons aucune distinction entre eux et à Dieu nous sommes soumis " 4 IL avait exhorté, auparavant, les générations passées et leur avait enjoint de sauvegarder les Textes qui avaient été révélés à leur intention : Nous avons révélé la Torah où il y a une direction et une référence pour les prophètes soumis à la volonté divine, les rabbins, les grands prêtres, gardiens et témoins de l'Ecriture de Dieu.5 Les Anciens ont oublié ces Livres et s'en sont débarrassés, ils
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1 ) Portion du verset 44 d'El-Ma-idah.
2 ) Portion du verset 46 d'El-Ma-idah.
3 ) Verset 136 d'En-Nissâ'.
4 ) Verset 136 d'El-Baqarah.
5 ) Portion du verset 44 d'El-Ma-idah.
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ne furent pas capables de les sauvegarder. De nombreuses falsifications et plusieurs changements y furent introduits et furent, ainsi, exposés aux ajouts qui ne font pas partie intégrante des Paroles divines. Dieu les menace : Certes, une fraction d'entre eux altère, par une articulation défectueuse intentionnellement, le texte de l'Ecriture pour vous faire croire que ce qu'ils lisent y est. Or ce qu'ils prétendent lire n'est pas dans l'Ecriture. Ils attribuent leurs propres mensonges à Dieu, sciemment! 1 Dieu menaça de Son terrible châtiment les gens qui ont opéré ces défigurations : Malheur à ceux qui, de leurs mains, écrivent un livre pour le vendre à vil prix en prétendant qu'il provient de Dieu! Malheur à eux pour ce que leurs mains ont écrit! Malheur à eux pour le profit qu'ils en tirent!2 Le même sort sera réservé à ceux qui ont supprimé de ces Livres certains passages ou qui ont participé, en toute conscience, à leur perte.
Dieu les informe de ce qui les attend : Ceux qui cachent aux hommes quelques parties de l'Ecriture envoyée d'en haut et les vendent à vil prix, se préparent au supplice du feu et Dieu ne leur adressera pas la parole, le Jour de la Résurrection.
IL ne les absoudra point; un châtiment douloureux leur sera réservé. 3. L'Evangile4 authentique qui a été révélé à Jésus figure parmi les Livres célestes qui ont été perdus : Nous avons également pris acte de l'engagement de ceux qui se disent Chrétiens. Eux, aussi, ont oublié une partie de ce qui, dans l'Ecriture, devait leur servir d'avertissement. 5
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1 ) Verset 78 d'Al-'Imrâne.
2 ) Verset 79 d'El-Baqarah.
3 ) Verset 174 d'El-Baqarah.
4 ) Les Livres en usage chez les Chrétiens, de nos jours, n'ont pas été révélés à Jésus, mais ce sont des Evangiles attribués aux disciples du fils de Marie (B.S.D.L) et aux élèves de ces deniers. La biographie de Jésus, les étapes de sa prédication et ses miracles sont enregistrés dans ces écrits personnels. On y trouve aussi certains conseils divins qui faisaient, probablement, partie de la révélation faite au prophète du Christianisme. (Note de l'auteur).
5 ) Portion du verset 14 d'El-Ma-idah
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Le Seigneur des univers a choisi Mohammed pour diffuser à l'ensemble des hommes Sa dernière Mission. Ce dernier messager leur rappela la réalité, contenue dans les Livres et dont une partie est perdue et oubliée et une autre faussée et falsifiée. Le Coran, tout de lumières, d'orientations, exactes et justes, et de miséricorde pour toutes les personnes, sans exception, lui fut révélé. Il y est mentionné : ô vous qui avez reçu l'Ecriture! Notre envoyé est venu à vous pour mettre en évidence pour vous une grande partie de l'Ecriture que vous cachiez, en négligeant, d'ailleurs, de divulguer bien d'autres choses. Une Lumière est venue vers vous ainsi qu'un Livre édifiant.1 Le Coran, synthèse de tous les Livres antérieurs, confirme et résume le fond de ceux qui ont été perdus, Son Auteur l'ayant embelli de trois caractéristiques:
l'assurance de sa conservation, l'éloquence de son style et la noblesse de ses idées. IL nous affirme : A toi, aussi, IL a révélé le Livre contenant la vérité pour confirmer l'Ecriture antérieure et la préserver de toute altération. Juge entre eux d'après ce que Dieu a révélé et ne les suis pas dans leurs passions qui les écartent de la vérité que tu as reçue.
A chacun de vous nous avons donné une loi et une voie.2 Ce Livre, nommé Le Saint Coran et le prophète qui l'a propagé aux habitants du monde, constituent, tous les deux, l'apothéose des bienfaits divins offerts aux hommes. IL nous apprend : En vérité, Dieu a usé de bonté avec les croyants en leur envoyant un prophète choisi parmi eux pour leur communiquer Ses versets, les purifier de leurs péchés, leur enseigner le Coran et la sagesse, bien qu'ils fussent, antérieurement dans un égarement manifeste.3 Le Tout Miséricordieux s'est chargé de préserver Son Dernier Livre, ainsi Sa Parole s'éternisera comme témoin, de génération à génération, en faveur des hommes ou
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1 ) Verset 15 d'El-Ma-idah.
2 ) Portion du verset 48 d'El-Ma-idah.
3 ) Verset 164 d'Al-'Imrâne.
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contre eux. IL assure que : C'est Nous qui avons révélé le Coran et c'est Nous, certes, qui en sommes les gardiens.1 puis s'adressant à Son messager, IL lui ordonne : C'est à Nous qu'incombe, en vérité, la réunion du Coran et sa diction.
Lors donc que Nous le lirons, suis-en la lecture. A Nous, ensuite de l'exposer clairement.2 Le Coran reste donc le seul Livre céleste à avoir échappé aux falsifications et à la dégradation car c'est Son Auteur qui l'a, toujours, protégé.
Celui-ci souligne : Le Coran est un Livre puissant, inaccessible à l'erreur, une révélation émanant d'un Sage, digne de louange.3 Dans ce cadre, - la conservation - Dieu a facilité l'apprentissage par coeur de Son Livre. Celui-ci ayant été révélé à une nation qui ne savait ni lire ni écrire, la mémoire demeurait, pour elle, l'unique moyen de préserver son histoire, son patrimoine culturel, sa littérature, sa généalogie et autres.
IL a certifié : Certes Nous avons facilité le Coran pour la réflexion. Existe-t-il quelqu'un qui réfléchisse? 4 Sa révélation s'est étalée sur vingt-trois années pour rendre plus facile, au prophète et à ses Compagnons, son apprentissage, sa compréhension et la pratique de ses prescriptions dans la vie de tous les jours. L'envoyé divin l'a, en effet, appris, Dieu lui a promis de lui envoyer l'archange Gabriel, chaque mois de Ramadan, pour réviser avec lui le noble Livre, approfondir son explication et ses commentaires. Ibn El-'Abbâsse rapporte que "L'envoyé de Dieu était le plus généreux des hommes, surtout durant le mois de Ramadan lorsqu'il rencontrait l'archange Gabriel.
En effet, chaque nuit de ce mois envoûtant, il retrouvait Gabriel qui lui inculquait le Coran. Durant cette période, le messager divin était plus généreux que le vent à faire du bien.5" D'autre part, le Coran nous fait savoir la ferme volonté de Mohammed d'acquérir de
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1 ) Verset 9 d'El-Hidjr.
2 ) Versets 17-19 d'El-Qiyâmah.
3 ) Versets 41-42 de Foussilat.
4 ) Verset 17 d'El-Qamar.
5 ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 1902 et par Mouslim sous le N° 2308.
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mémoire le texte sacré, il répétait le même mot et en même temps que le facteur divin qui venait le lui transmettre. Il craignait d'en oublier un passage ou une expression ou même un mot. Le Créateur le calma et le rassura en lui confiant qu'IL se charge, Lui, de sa sauvegarde. IL lui proclame : Ne te hâte pas de réciter le Coran avant que ne soit achevée pour toi sa révélation. Dis : " Seigneur, augmente mon savoir." 1 et lui réaffirme : Ne remue point la langue, dans ton empressement, de réciter le Coran. C'est à Nous qu'incombe, en vérité, sa réunion et sa diction. 2
L'apôtre de Dieu dépensait de gros efforts pour voir ses Compagnons se transformer en pédagogues chevronnés afin de faire aimer, apprendre et expliquer le Livre aux néophytes.
L'un de ceux-là , 'Oubâdah ibn Es-Sâmit rapporte que : "Le messager divin était très occupé mais dès qu'il voyait un émigrant arriver de la Mecque l'honorée ou un nouveau converti, il le confiait à l'un de nous pour lui enseigner le Coran.3" Les Compagnons suivaient avec une attention, réelle et quotidienne, tous versets fraîchement révélés. Omar ibn El-Khattâb répétait : " J'avais un Ançarî (axillaire) comme voisin, issu des Banî Oummyah ibn Zaïd - qui est une famille médinoise - Nous nous relayions pour aller voir le messager de Dieu, à tour de rôle. Lors de ma journée et après mon retour, j'informais mon voisin de ce qui a été révélé au prophète et le mettais au courant des intentions et projets de celui-ci. Le lendemain, il me communiquait toute information nouvelle.
4" Mohammed incitait, sans cesse, ses Compagnons à apprendre le Coran. Il leur disait tous les jours : "Le meilleur croyant, parmi vous, est bien celui qui commence par apprendre le Coran pour, ensuite, le faire apprendre à autrui.5 " et porta à leur connaissance : "Il sera dit à celui qui avait appris le Coran, dès qu'il entre au Paradis : "Lis le Coran et monte !" Lorsqu'il récite un verset, il escalade d'un degré vers les places de choix
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1 ) Portion du verset 114 de Taha.
2 ) Versets 16-17 d'El-Qiyâmah
3 ) Cité par Ahmed sous le N° 22260.
4 ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 89 et par Mouslim sous le N° 89.
5 ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 5027.
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de la demeure éternelle jusqu'à ce qu'il termine ce qu'il connaissait du Livre Saint. 1" La récitation du noble Livre et sa conservation dans la mémoire figurent parmi les meilleures dévotions. L'apôtre divin a souligné : " Celui qui récite le Coran d'une façon excellente sera réuni avec les nobles anges vertueux et celui qui le récite péniblement sera doublement rétribué.2 "
Les Compagnons se mirent à l'apprendre avec une émulation, saine et manifeste, à l'étudier ensuite et à réfléchir sur son contenu afin d'en faire le code de leur vie. Plusieurs centaines d'entre eux l'apprirent, en entier, du vivant du prophète. L'illustre Compagnon Qatâdah demanda les noms des fidèles qui ont groupé le Coran, à Anasse ibn Mâlik, valet de l'envoyé de Dieu, et du temps de celui-ci. Il lui répondit :
"Ce sont quatre Ançârs: Oubaï Ibn Ka'b, Mou'âz ibn Djabal, Zaïd ibn Thâbit et Abou Zaïd
3" Parmi les épouses des Compagnons qui ont appris le Noble Coran, Oummou Waraqah bint Abdellah ibn El-Hârith El-Ançarî. Le prophète lui ordonna de diriger la prière, chez elle, pour les filles d'Eve de sa propre famille et éventuellement celles de son voisinage. Il lui désigna un muezzin et elle effectua cette lourde responsabilité le restant de sa vie4. Le Livre Sacré est transmis de génération en génération. Son Auteur Unique le décrit dans un hadîth qoudoussî=pur et saint) comme étant : "Un livre qui ne peut être lavé avec de l'eau et que tu liras, ô Mohammed, dans les deux états de veille et de sommeil 5"
Ibn El-Djazrî a écrit : " Pour apprendre le Coran, nous comptons, non pas sur les cahiers et les livres, mais principalement sur la mémoire et c'est là une des caractéristiques les plus élevées octroyée par le Seigneur des univers à la nation musulmane." Dieu a fait observer que Son Livre, pour être appris, n'a point besoin
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1 ) Cité par Ibn Mâdjah sous le N° 3780.
2 ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 4937 et par Mouslim sous le N° 798.
3 ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 5003 et par Mouslim sous le N° 2465.
4 ) Cité par Abou Dâoud sous le N° 591 et par Ahmed sous le N°26739.
5 ) Cité par Mouslim sous le N° 2865.
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de support matériel qui peut être lavé avec de l'eau mais il est conservé dans les mémoires. C'est ainsi qu'IL a décrit Sa nation en disant "Leurs Evangiles se trouvent dans leurs mémoires."
Pour avoir une idée du nombre de croyants qui ont appris, selon les normes, le Coran, il nous suffira de citer que soixante dix d'entre eux furent massacrés le jour nommé désormais par les Musulmans Bîr Ma'oûnah. Le même Anasse, cité plus haut, relate : " Des gens se présentèrent devant le messager divin et lui demandèrent de déléguer avec eux quelques croyants pour enseigner le Coran aux membres de leur tribu. Il désigna soixante dix personnes, appelées El-Qourrâ' (les récitateurs), sélectionnées parmi les Ançars. C'étaient des hommes qui, en permanence, lisaient le Livre, l'étudiaient, le commentaient et réfléchissaient sur son fond. Ils partirent avec les "ambassadeurs" mais arrivés à destination, ils furent, lâchement, assassinés.1 "
Après le décès de Mohammed, un grand nombre d'elqourrâ', furent tués lors de la bataille d'El-Yamâmah. Omar ibn El-Khattâb eut peur de voir certains passages du Coran se perdre. Il se rendit chez le calife, Abou-Bakr Es-Saddîq, et lui confia : " De nombreux qourrâ' sont tombés en martyrs lors de la bataille d'El-Yamâmah et je crains que d'autres, parmi eux, subiront le même sort. Il nous faut sauver le Coran tant que beaucoup d'entre eux sont encore en vie.2" Cette intervention entraîna l'initiative des Compagnons à réunir le Coran dans un manuscrit du temps du premier calife que l'Islam a connu. En réalité, ce premier manuscrit groupait les morceaux écrits sous la dictée du prophète, recherchés après sa mort et retrouvés. 'Othmâne ibn 'Affâne a précisé que son beau-père (B.S.D.L), chaque fois qu'il recevait un verset nouveau, réunissait ses scribes et leur disait " Placez ce verset dans la sourate où telle chose a été citée. 3" Les Compagnons rivalisaient à qui mieux pour consigner tout le texte révélé, en dépit de sa longueur, quelquefois. C'est, précisément, ce qui s'était passé avec la
1 ) Cité par Mouslim sous le N° 677.
2 ) Cité par El-Boukhârî sous le N°4986.
3 ) Cité par Abou Dâoud sous le N°786 et par Et-Tarmizî sous le N° 3086.
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sourate d'El-An'âme qui est l'une des plus longues sourates du Livre. Elle fut révélée à la Mecque l'honorée du temps où les tortures infligées aux Musulmans par les mécréants mecquois avaient atteint leur summum. Ibn 'Abbasse narrait : " La sourate d'El-An'âme fut révélée d'un seul trait, de nuit. Ils ont terminé son écriture- à l'exception de six versets révélés à Médine l'Illuminée1 - la même nuit, c'était pour eux un point d'honneur. 2"
Le prophète faisait beaucoup preuve de soin à ce qui s'écrivait sous sa dictée et tenait toujours à entendre, une seconde fois, ce qui a été mentionné. L'un des plus célèbres de ses scribes, Zaïd ibn Thâbit racontait : "J'écrivais les versets coraniques dès leur révélation sous la dictée de notre Guide. Une fois ma fonction terminée, il me demandait de relire ce que j'avais enregistré. Je m'exécutais, bien sûr, et s'il trouvait la moindre faute, il la corrigeait!
3". L'envoyé de Dieu, pour éviter tout mélange entre le Livre Révélé et ses propres paroles, a mis en garde ses "secrétaires" et leur énonça clairement : "Ne consignez rien d'autre que le Coran. Que celui qui a écrit sur moi, le Coran mis à part, quelque sentiment ou opinion ou impression, qu'il l'efface!4 " Le même Zaïd précisait que lorsque le maître trépassa, les supports matériels sur lesquels le texte a été inscrit n'étaient pas encore rassemblés dans un livre5.
A ce propos, El-Khattâbî a consigné pour la postérité : "Le prophète n'a pas rassemblé les sourates du Coran dans un livre parce que le messager craignait l'abrogation possible d'un verset ou d'une prescription, mais la révélation étant clôturée par son trépas, les califes orthodoxes furent inspirés à le faire, respectant ainsi la promesse de le sauvegarder pour la nation musulmane. L'opération débuta sous le califat d'Abou Bakr, sur insistance de Omar 6 " Après
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1 ) Ce sont les versets 20/91/141/151/152/153 (N.T).
2 ) Cité par Ibn El-Djawzî dans Zâd El-Massîr (1/3) et par El-Qâssimî dans Mahâssine Et-Ta'wîl (446/6).
3 ) Cité par Tabarânî dans El-Awssat sous le N° 1985. El-Haïthame a noté: "Cité par Tabarânî suivant deux sources d'informateurs, les hommes de l'une des sources sont dignes de confiance" extrait de Madjma' Ez-Zawâ-id (257/8)
4 ) Cité par Mouslim sous le N° 3004.
5 ) Cité par Ed-Dîr '?qôlî en remontant jusqu'à Zaïd ibn Hârithah dans El-Fawâ-id et Es-Sayoûtî l'a inscrit dans Itqâne 'Ouloûme Ed-Dîne (164/1)
6 ) Extrait d'El-Itqâne fî 'Ouloûmi El-Qourâne d'Es-Sayoûtî (164/1).
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l'an 6321, la guerre contre les apostasiés fut déclenchée. La bataille d'El-Yamâmah fut des plus sanglantes, un millier de croyants dont de nombreux qourrâ' trouvèrent la mort au champ d'honneur. Aussitôt Ibn El-Khattâb suggéra au calife de réunir toutes les paroles divines révélées dans un livre pour deux raisons : éviter leur perte et profiter des connaissance des autres qourrâ', avant leurs morts. Es-Saddîq acquiesça et forma une commission pour effectuer la mission, noble et délicate.
Elle fut présidée par le jeune Compagnon, Zaïd ibn Thâbit, copiste d'une grande partie de la révélation et l'un des premiers à avoir appris, dans sa totalité, le Coran. Ce président confiait :
"Je fus convoqué, après le massacre d'El-Yamâmah, au bureau du calife. Omar s'y trouvait. Abou Bakr me brossa la situation présente puis me présenta l'avis d'Ibn El-Khattâb. Il m'avoua qu'il n'était pas d'accord avec cet avis, au début, car le messager ne l'a pas fait luimême mais Omar a fini par le convaincre de l'importance de l'acte.
Persuadé de la portée de l'affaire, il me déclara : "Tu es jeune et sage, tu es estimé par l'ensemble de la société, tu as écrit la révélation sous la dictée du messager, recherche donc tout ce qui a été transmis à notre guide, contrôle-le, minutieusement, rassemble toutes les sourates dans un seul livre." Je leur rétorquais : "De quel droit osez-vous accomplir une action que l'envoyé n'a pas faite?"
Abou Bakr arriva, avec tout son sérieux, par me faire pencher vers leur point de vue. Je fis le serment par Allah, que s'il m'avait ordonné de prendre une montagne sur mon dos pour la transférer ailleurs je l'aurais effectué sans sourciller. C'était la plus lourde de toutes les responsabilités que j'ai eu à affronter. J'ai accepté la mission et me suis mis à la recherche de tous les supports sur lesquels les versets étaient consignés. J'ai examiné tous les morceaux de papier, les omoplates, les rameaux de palmier, j'ai fait appel à la mémoire de gens honnêtes, j'ai passé le tout au peigne fin, en toute conscience au point que je n'ai trouvé que chez le seul Khouzaïmah El-Ançarî les versets (128/129) de la sourate d'At-Tawbah : Un messager issu de vous est venu à vous. Ce que vous endurez lui pèse.
Votre salut lui tient au coeur! Il est plein de bonté et de compassion à l'égard des croyants. Le travail terminé, j'ai remis la totalité des pièces au calife qui les conserva dans son bureau jusqu'à sa mort. Le deuxième calife, Omar ibn El-Khattâb, les garda, précieusement, et avant son assassinat, il les confia à Hafçah, sa
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1 ) Année du passage de l'envoyé de Dieu à l'Autre Monde. (N.T)
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propre fille et mère des croyants. 1"
Une autre version nous renseigne sur la méthode suivie par le jeune Zaïd. Le président ne se contentait point de ce qu'il avait appris lui-même et les autres Compagnons mais il dépensa de grandes énergies pour redécouvrir toutes les pièces écrites sous la dictée du messager. Le ou les possédants de tels documents devaient se présentés devant la commission avec deux témoins pour authentifier la Vérité, du document, de la circonstance et du lieu de son écriture, dictée de la bouche même de l'apôtre de Dieu. Yahyâ ibn Abderrahmâne ibn Hâttib a enregistré : "Dans un de ses sermons à la mosquée, Ibn El-Khattâb déclara "Quiconque a écrit des versets sous la dictée du messager, qu'il les apporte au bureau du calife! " Ces versets ont été copiés sur des feuilles de papier, des planches ou rameaux de palmier. L'un de ceux-ci n'était accepté que si deux témoins attestaient de sa véracité.
2" Abou Châmah El-Maqdissî, de son côté, a enregistré : "La commission ne tenait compte que de ce qui a été écrit devant le prophète et confirmé par ce que les croyants avaient appris. Le seul recours à la mémoire n'était pas valable, pour ses membres. Zaïd avait déclaré qu'il n'avait trouvé chez personne l'inscription des deux derniers versets de la sourate d'Et-Tawbah. Il rejetait tout passage appris par coeur s'il n'était pas écrit.
3" De cette façon, la commission termina sa mission après avoir exigé de voir le document écrit que deux témoins, au moins, devaient en certifier l'authenticité et attester qu'il fut écrit sous la dictée du prophète 'Othmâne ibn 'Affâne, pendant son califat, décida d'écrire définitivement ce qui a été réuni du temps d'Abou Bakr. Pour ce faire, il re-ordonna la constitution d'un autre groupe de travail au sein duquel se trouvaient quatre croyants qui connaissaient le Livre par coeur4. Houdhaïfah répétait : "Le
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1 ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 4679.
2 ) Cité par Ibn Abî Dâoud dans son livre El-Massâhif sous le N° 89.
3 ) voir :
a) Itqâne 'Ouloûme Ed-Dîne (167/1)
b) Fath El-Bârî (630/8)
4 ) Ce nouveau groupe était composé de 12 Compagnons. Kathîr ibn Aflah a mentionné : "Lorsque 'Othmâne ibn 'Affâne décida de faire écrire le Moushaf, 12 croyants furent désignés
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calife adressa une correspondance à Hafsah, la pria de lui donner les documents qu'elle gardait et lui a promis de les lui restituer une fois l'opération terminée. La mère des croyants ne trouva aucun inconvénient et répondit positivement à la requête." Ibn 'Affâne donna l'ordre à Zaîd ibn Thâbit, le médinois, et aux trois mecquois Abdellah ibn Ez-Zoubaïr, Sa'îd ibn El-'Asse et Abderrahmâne ibn El-Hârith ibn Hichâme de se mettre à la besogne. Il recommanda aux trois mouhâdjirines, en présence du Ançarî que, dans le cas d'un différend entre eux et Zaïd, ils enregistreront le texte sacré en conformité avec le langage de Qouraïche, car, précisa-t-il, c'est dans leur langue que la révélation fut communiquée. La commission, sur cette base, entama son travail1. Les copistes, d'après la version d'Et- Tarmizî, se divergèrent au sujet d'un seul mot, Et-Tâboût. Ils présentèrent l'affaire au calife qui a tranché en faveur de la calligraphie qouraïchite2.
Du temps du califat d''Othmâne, sept exemplaires furent écrits. Il garda un à la Médine l'illuminée et envoya un exemplaire à chacune des six grandes métropoles du monde musulman, nouveau et vaste. Cet exemplaire servira de modèle à toute édition prochaine.
Ibn 'Affâne, aussitôt, ordonna la destruction de toute pièce comportant des passages du noble Livre. Houzaïfah a inscrit : "A la fin de la copie du Coran, le calife rendit à Hafsah les supports initiaux, comme prévu, conserva un exemplaire au siège du califat, fit parvenir un à chacune des six préfectures des plus importantes du nouvel espace musulman et somma les croyants de brûler tout document qui porte des sourates ou versets."3 Cette mesure, négative en apparence, était dictée par des éventualités qui pourraient surgir : un texte non revu par le prophète, un autre où manque un mot, un troisième avec un mot en plus. Certains Compagnons qui savaient lire et pour exécuter cette tâche. Il y avait parmi des Qouraïchites et des Ançars. Parmi ces derniers figuraient Oubaï ibn Ka'b et Zaïd ibn Thâbit." Cité par Ibn Abî Dâoud dans son livre El- Massâhif sous le N° 89.
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1 ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 3506.
2 ) Cité par ET-Tarmizî sous le N°3104.
3 ) Cité par El-Boukhârî sous le N°4988.
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écrire, ont enregistré ce qu'ils avaient appris dans un livre où une faute de grammaire ou d'orthographe risquait de se glisser, par inattention ou par ignorance. Le cousin germain de Mohammed et son gendre, en même temps, Ali ibn Abî Tâlib, avait classé, dans le sien, les sourates suivant l'ordre chronologique de leur révélation. Persuadés de la taille et de l'effet du décret du calife, tous les croyants firent preuve d'obéissance et pulvérisèrent tout document en leur possession.
Le futur quatrième calife, Ali, fit une déclaration solennelle :
"Ne soyez pas extrémistes envers 'Othmâne et ne dites que du bien de son arrêté, concernant le moushaf1 et son exigence d'anéantir tout le reste. Si j'étais à sa place j'aurais agi exactement comme lui, je le jure par Allah
2." Son compatriote Mas'ab ibn Sa'd confirma ce point de vue. Il a écrit : "J'ai vécu, dans Médine l'illuminée, le moment de la résolution d'Ibn 'Affâne touchant la copie du Coran. Tout le monde l'approuva et personne n'adressa de critique à son égard.
3 " Ibn 'Affâne fut réconforté par la réaction de ses administrés. Il n'a fait que concrétiser et peaufiner ce que Abou Bakr et Ibn El-Khattâb avaient déjà commencé. Si la communauté n'avait pas accepté l'opération, elle se serait révoltée contre lui comme elle le fera quand il donnera à certains membres de sa famille des postes de haute responsabilité.
Notons, enfin, que le calife n'a pas demandé à ses représentants, dans les provinces, d'effectuer une sorte d'enquête policière pour s'assurer de l'obéissance des croyants.
Il pensait - à juste titre, d'ailleurs - que les fidèles se soumettront de bonne grâce et sans coercition aucune.
Ainsi donc le texte coranique préservé, d'abord oralement, du vivant du prophète par ses Compagnons, le fut ensuite par écrit. Il fut, est et sera transmis de génération Ã
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1 ) C'est presque un nom propre désignant le livre où est écrit le Coran. (N.T)
2 ) Cité par Abou-Bakr ibn Abî Dâoud dans son livre El-Massâhif sous le N° 77.
3 ) Cité par El-Boukhârî dans son livre Khalq Af'âl El-'Ibâd sous le N° 161 et par El- Qâssim dans sa livre Fadhâ-il El-Qourâne sous le N° 460.
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génération. Des centaines de milliers de Musulmans, de par le monde, l'apprennent par coeur. Il nous est parvenu dans la version transcrite lors du gouvernement du troisième calife orthodoxe. Elle date depuis plus de quatorze siècles et n'a subi ni modification ni variation, ni rajout ni diminution.
3°) La croyance aux prophètes
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