Livre sur l'Imam Ali (A.S)Pour pallier à cette corruption, il fallait donc que les gens puissent sentir qu'il y avait un régime sain qui les gouverne, afin qu'ils puissent retrouver leur confiance perdue en leurs gouvernants. Mais cela n'était ni facile, ni pour le lendemain. Car certaines classes naissantes ne l'apprécieraient guère, et seraient prêtes à s'opposer à tout programme de réforme et toute tentative d'épuration. L'Imâm s'était rendu compte que la corruption vécue, pour être réformée, exigeait une action révolutionnaire qui touche les piliers de la société islamique sur le plan économique, social et politique. De là le refus de l'Imâm de répondre favorablement, sur-le-champ, à la pression des masses et des Compagnons qui lui demandaient d'accepter le Califat. Il voulait, par ce refus, les mettre à l'épreuve pour savoir à quel point ils étaient disposés à supporter les mesures révolutionnaires qu'il leur imposerait et pour qu'ils ne disent pas, par la suite, lorsqu'ils auraient découvert les difficultés des conditions dans lesquelles ils devraient lutter contre la corruption dont ils se plaignaient - que l'Imâm les avait pris à l'improviste et avait exploité leur zèle.(28) C'est pourquoi l'Imâm 'Alî leur a répondu tout d'abord: «Laissez-moi et cherchez-en un autre. Car nous avons affaire à un problème à multiples facettes. Sachez que si j'acceptais votre requête, j'appliquerais ce que je Mais les gens ayant insisté pour qu'il se charge du califat, il finit par céder. L'IMÂM 'ALÎ AU POUVOIR
L'Imâm a accédé au pouvoir dans une société qui avait hérité la corruption. Beaucoup de problèmes complexes l'attendaient sur tous les plans. Il a ainsi annoncé la nouvelle politique révolutionnaire qu'il a décidé de suivre en vue de réaliser les objectifs pour lesquels il avait accepté le Califat. Sa politique révolutionnaire concernait trois domaines: 1. Le domaine juridique; 2. Le domaine financier; 3. Le domaine administratif.
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