L’Hérésie Wahhabite



"Jeune Afrique" continue en ces termes: "Le premier "mihrab", souvenir de cet époque, fut conservé aux cotés du deuxième qui avait pour but de montrer aux musulmans qu'ils devaient avoir le visage tourné, pour l'exécution de la prière, vers la Kaaba. Cependant les saoudiens ont détruit ce premier mihrab sans prendre l'avis de personne, ni d'aucun pays musulman. Certains autres édifices historiques et religieux ont également été détruits en partie tandis que d'autres complètement détruits. Selon le témoignage des religieux autochtones et étrangers, la famille Saoudite wahabite a fait démolir presque 40 de ces sortes de bâtiments durant ses 50 années de règne sur l'Arabie Saoudite". La revue "Jeune Afrique" ajoute: "C'est ainsi que de nombreux monuments historiques, pour la sauvegarde desquels plusieurs générations de musulmans ont déployé des efforts nombreux, et ont montré leur génie et leur intelligence, disparaissent sans laisser de traces: comme la maison d'Arqam à la Mecque où se réunirent les premiers musulmans,ou bien la maison d'Abou Ayoub Al-Ansari, à Médine où le Prophète vécut durant les premiers mois de son séjour à Médine, maison à laquelle fait référence un verset du Coran. Les tombes des compagnons du Prophète et des martyrs célèbres ont eu aussi à subir le même sort que ces maisons historiques. La tombe de Hamzeh, oncle du Prophète, tué lors de la bataille d'Ohod, est rappelée aujourd'hui aux visiteurs par quelques pierres massées les unes sur les autres. Le pire est que le champ de cette fameuse bataille est aujourd'hui couvert d'immenses immeubles construits au cours des dernières années, alors que la place ne manquait pas ailleurs pour la réalisation de tels travaux. Entre autres endroits historiques qui ont eu plus ou moins à souffrir des agressions de l'homme, citons le cimetière, des plus connus, d'Al- Baqi, à Médine désormais interdit aux visiteurs. Les pèlerins étaient autorisés à entrer dans ce cimetière jusqu'il y a encore quelques années; des guides même les y conduisaient et leur donnaient des explications, recommandant aux visiteurs de prier à l'occasion de ce pèlerinage".

La revue "Jeune Afrique" souligne avec une note de moquerie : "Mais les saoudiens se rendirent soudain compte que ces choses étaient contraires aux principes de l'Islam et s'empressèrent donc, par conséquent, de fermer les portes du cimetière aux nez des croyants".

Cependant les musulmans décidèrent de résister devant ces prises de décision téméraires. Entre autres mécontents, les pèlerins iraniens qui protestèrent, rappelant, à cet effet, que le Prophète de l'Islam lui-même se rendait sur les tombes de ses "compagnons" pour s'y recueillir quelques moments. Les pèlerins iraniens exigèrent la réouverture du cimetière au cours d'une cérémonie religieuse à laquelle ils avaient réuni une dizaine de milliers de croyants. De nombreux pèlerins, parmi lesquels se remarqua la présence de certains Ulémas ressortissants des autres pays musulmans, soutinrent la demande des Iraniens. La publication "Jeune Afrique" poursuit ensuite en ces termes :

"Les pèlerins exprimèrent également leur mécontentement devant le sort réservé à certains lieux et monuments historiques et religieux et firent savoir que les prétextes que les wahabites avancent, à cet effet, sont inadmissibles. Il est urgent que de sérieuses démarches soient entreprises pour sauver de la destruction ces lieux saints et ces monuments historiques, car chacun d'eux est un témoignage vivant et éloquent de la vie active du Prophète et de ses "compagnons"...

Les Lieux Saints ne sont pas la propriété d'une famille, d'une secte, d'un seul pays ou d'une génération d'hommes particulière, mais font partie au contraire du patrimoine de toute la communauté islamique, célébrant son passé, son présent et son avenir. Si nous permettons que soit ainsi anéanti le riche patrimoine que nos aïeux musulmans nous ont légué, à quoi donc les futures générations de musulmans pourront-elles se rattacher ? Si nous croisons les bras et ne disons mot devant les destructions préméditées de monuments qui s'élèvent à la Mecque et à Médine, comment pourrons-nous alors oser manifester notre réprobation devant les fouilles qu'Israël effectue dans la mosquée d'Al- Aqssà ? (troisième lieu saint islamique, se trouvant à Jérusalem).

Le magazine "Jeune Afrique" conclut disant qu'étant donné que chaque peuple, chaque gouvernement, chaque religion s'efforce de sauvegarder son patrimoine, nous avons le droit de poser des questions quant aux mobiles qui sont derrière toutes ces destructions. Tous les Musulmans du monde doivent se sentir concernés et responsable devant cette triste réalité et s'unir dans la protestation. Les gouvernements et les organisations islamiques se doivent inlassablement de faire tout leur possible et de s'unir pour sauver le reste de ces Lieux historiques et sacrés, et réparer ceux qui ont souffert de la main des hommes et du temps6. Fin de citation...

Cet article est en effet d'une importance capitale, car il exprime clairement l'opinion des Musulmans, exception faite bien sûr des saoudiens wahabites qui sont les suppôts des ennemis de l'Islam.

 

LE MASSACRE DES PELERINS DE LA MECQUE

LES OULEMAS SE PENCHENT SUR LA QUESTION



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