La philosophie des épreuves



Une grande partie des invocations de la Famille du Prophète sont publiées et diffusées. Le célèbre Do’â de Komayl, que l’Imâm 'Alî (as) enseigna à son compagnon Komayl ibn Ziyâd al-Nakh’î, et aussi la Sahifa Sajjâdiyya (le Feuillet d’al-Sajjâd) du troisième Imâm, 'Alî ibn al-Hossein al-Sajjâd (as), sont des plus connues.

La prière et l'invocation (do’â) nous mettent personnellement en relation avec Dieu. Mais que dire à Dieu, que lui demander ? Va-t-on lui demander des choses de ce monde, par exemple, de nous aider à devenir chef ou à obtenir une promotion dans notre travail ou une augmentation de salaire ? Nous risquons de nous compliquer davantage la situation. Il est nécessaire d’acquérir une énergie spirituelle, une ambition spirituelle qui dépasse ce genre de demandes.

Même la demande est donc une épreuve. Elle doit être bien formulée et bien intentionnée. Le Coran dit : « Votre Seigneur dit : "Invoquez-Moi que Je vous exauce". Â» (Sourate Al-Ghâfir (Le Pardonneur) ; 40 : 60) Et aussi : « Que si Mes adorateurs t’interrogent sur Moi, Je suis tout proche à exaucer l’invocation de qui M’invoque… Â» (Sourate Al-Baqara (La vache) ; 2 : 186).

Il n’est pas donné à tout le monde d’être le confident de Dieu. Apprenons alors à nous adresser à Dieu avec des paroles dignes de Lui.

Les vrais croyants sont ceux qui disent : « Ã” mon Dieu ! Fais-moi part de ce que le Prophète et sa Famille Te demandent Â» ; ou bien aussi, ceux qui prennent exemple chez les Beaux Etres, et qui, en se basant sur les recueils d’invocations du Prophète et des Imâms qu’ils ont lues dans les livres, disent : « Ô mon Dieu ! Fais-moi part "de ce pourquoi tel ou tel prophète ou envoyé ou saint (al-sâlihûn) T’a invoqué" (5)  Â».

C’est l'un des critères de la grandeur de la station spirituelle d’un maître que de savoir parler à Dieu. Voilà pourquoi les paroles de Rûmî, d’Ibn 'Arabî et des grands saints et saintes de l’islam sont si puissantes, si énergisantes, si réconfortantes. Ce sont des paroles recueillies au Seuil de la Présence divine. « Pourquoi la lecture du Coran fait-elle un si bon effet ? Â» Parce que ses paroles sont vraies, répond Ibn 'Arabî. La Vérité trouve un écho dans le for intérieur de toute personne.

Le verset coranique du « Trône Â» (âyat al-Korsî) revêt une grande importance pour les musulmans de par le monde, tant ses effets sur l’édification spirituelle sont reconnus. (6) Certains le considèrent comme le meilleur verset du Coran. Il est fortement recommandé de le lire tous les jours, comme une invocation pour se préserver du mal. Beaucoup en conseillent la lecture après chaque prière obligatoire, le matin, à midi et le soir. (7)

L’homme est différent des autres créatures qui n’ont pas le libre arbitre, qui sont réglées une bonne fois pour toutes pour accomplir certains mouvements avec la régularité d’une horloge. L’abeille ou la fourmi accomplissent leurs tâches instinctivement. Elles n’apprennent pas de leur famille et ne vont pas à l’école. Elles agissent par instinct.

Les hommes sont libres de suivre la Voie du bien ou celle du mal. Il s’agit ici du bien défini par Dieu dans les Révélations, et du mal qui en découle a contrario.

« Nulle contrainte en religion ! (8) Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroît au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. Â» (9) (Sourate Al-Baqara (La vache) ; 2 : 256).



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