Le principe de la justice sociale selon la Famille du Prophète (saw)Les chefs de la justice Les héritiers spirituels du Prophète (as), qui continuaient à établir la tradition prophétique, sont tous tombés en martyre à cause de leur effort pour établir la justice([23]). Ils ne visaient, pour but, que de libérer les créatures de Dieu de la servitude de seigneurs autres que Dieu et ils essayaient de les inviter à la servitude de Dieu. L’Imâm Sadjad (as) déclare dans Sahifeyeh Sadjadieh : «اللهم صلّ علي Ù…Øمد Ùˆ آله Ùˆ Øلنâ€Ù‰ بØلية الصالØين Ùˆ البسنâ€Ù‰ زينة المتقين Ùâ€Ù‰ بسط العدل»([24]) « Que Dieu bénisse le Prophète et sa Famille, que je sois orné des bontés des gens pieux, établissant la justice et l’équité. Ô Dieu ! Couvre-moi des belles caractéristiques des gens vertueux. » Le développement de la justice constituait un principe auquel les guides spirituels attachaient beaucoup d’importance. Pour parvenir à établir la justice, ils ont accepté, du fond de leur cÅ“ur, toutes les difficultés et toutes les misères. Le combat dans le but de l’établissement de la justice caractérise nécessairement l’attachement à la tradition prophétique et ceux qui ont été élevés selon les principes de cette tradition ne se comportaient que selon la justice et ils ne se combattaient que dans le but de l’établissement de la justice. L’Imâm Ali (as) qui a été élevé par le Noble Prophète (as) est le meilleur modèle de cette tradition. En effet, l’Imâm Ali (as) ne pensait qu’à la justice et qu’à la Vérité ; il était l’incarnation de la justice et de l’égalité. Il était épris de la Vérité et de l’équité. Il se présente comme le meilleur modèle de la tradition prophétique. Se manifestant comme le martyre de la voie de la justice, on a écrit sur lui : «قتل Ùâ€Ù‰ Ù…Øرابه لشدة عدله»([25]) « Il a été assassiné dans le mihrâb (le refuge) de sa dévotion à cause de la rigueur qu’il employait dans le domaine de la justice. » Son sang et sa chair étaient imprégnés de la justice de façon que son nom rappelle la justice. Le Chrétien Georges Jordac a écrit sur cette caractéristique de cet Imâm sur la justice : « Il se comportait toujours selon la justice et l’équité, même si tous les humains de la terre s’unissaient contre lui, même si le nombre de ses ennemis se multipliait à remplir les montagnes et les déserts, étant encore égarés dans la fausse voie, car, la justice qui se présentait dans ses agissements, n’était pas une religion ou bien un élément acquis… au contraire, la justice constituait un principe dans le fondement de ses manières morales et littéraires, un principe en relation avec les autres principes et il est bien naturel qu’on ne trouve aucune contradiction entre sa personnalité et ce principe. Cette relation s’élève à un tel degré que la justice se présente comme l’une des matières qui constituent son corps. En réalité, la justice est un sang qui se trouve dans son sang et elle est une âme qui s’associe à son âme. »([26]) Sous son Imamat, l’Imâm Ali (as) trouvait devant lui-même un grand nombre des gens qui s’opposaient à lui et cette opposition avait, en fait, eu lieu à cause de la justice de l’Imâm Ali (as). En effet, l’Imâm Ali (as) envisageait la justice comme le but essentiel de son règne et sous ses yeux chercheurs de justice, il n’avait aucun égard envers les autres. Mohammad ibn Sayf al- Mada’ini raconte selon Fuzayl ibn Ja’d : « La raison la plus importante, pour laquelle les arabes ont évité d’aider l’Imâm Ali, était celle des problèmes financiers. Car, l’Imâm Ali (as) ne préférait aucun homme honorable à un misérable. Il ne préférait aucun arabe à un non- arabe. Contrairement aux rois qui attirent d’ordinairement l’attention des chefs des tribus par l’or et l’argent, l’Imâm Ali (as) n’avait aucun accord clandestin avec les chefs et les grands des tribus. Il n’attirait l’attention d’aucun musulman par des biens matériels ou bien par d’autres moyens([27]) ».
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