Le principe de la justice sociale selon la Famille du Prophète (saw)



Ibn Ali al-Hadid al- Mu’tazili, après avoir raconté quelques traditions sur l’équité de l’Imâm Ali (as) écrit : Â« Racontant ces traditions, nous avons envisagé d’élucider ce problème que, durant son époque, l’Imâm Ali (as) ne se comportait pas comme les rois et comme ces derniers il ne profitait pas des biens matériels pour ses propres intérêts ou bien sa propre jouissance. Et cela, parce qu’il ne cherchait pas le bonheur terrestre mais tout au contraire, il était un homme divin qui cherchait la justice (il était possesseur de la justice) et qui ne remplaçait Dieu et son Messager par aucune autre chose. Â» ([28]) Sodah al Hamadani raconte sur ce point :

« L’Imâm Ali (as) a désigné un homme comme gouverneur et entre celui-ci et nous, il y a eu un désaccord. Je suis allé porter plainte chez l’Imâm Ali (as). L’Imâm priait alors. Après avoir fini la prière, il m’a gentiment demandé : « Puis-je t’aider ? Â», j’ai raconté alors ma plainte et ce qui nous était arrivé. Dès qu’il l’a entendu, il a pleuré et ensuite il a dit : « Mon Dieu ! Sois témoin de ces gens et de moi ; en régnant sur cette société, je n’ai pas ordonné d’opprimer le peuple, je n’ai pas ordonné à quitter la justice divine Â». Puis il a écrit sur un papier les phrases suivantes :

 Â«Ø¨Ø³Ù… الله الرحمن الرحيم. قد جاءتكم بينة من ربكم فاوفوا الكيل‏والميزان ولا تبخسوا الناس اشياءهم»([29])

« Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, une preuve vous est venue de votre Seigneur. Donnez donc la pleine mesure et le poids et ne donnez pas aux gens moins que ce qui leur est dû Â» 

«ولا تعثوا في الارض مفسدين بقية الله خيرلكم ان كنتم مؤمنين و ما أنا عليكم بحفيظ»([30])

Et « ne semez pas la corruption sur terre/ ce qui demeure auprès d’Allah est meilleur pour vous, si vous êtes croyants ! Et je ne suis pas un gardien pour vous Â»

Lorsque que tu auras reçu ma lettre, tu garderas bien tout ce que tu possèdes sous ton autorité. Un autre gouverneur viendra te remplacer, tu délivreras donc tout ce que tu possèdes à celui-ci Â». Sodah a ajouté : « J’ai pris cette lettre et je l’ai donnée aux agents de l’Imâm. Tout ce qu’il avait ordonné a eu lieu sans aucun retard. Â»([31])

Cha’bi raconte : Â« Dans la grande avenue de Koufa, j’étais présent lorsque Ali Ibn Ali Talib était debout entre deux tas d’or et d’argent. Il en prenait et les divisait entre les gens jusqu'à ce qu’il n’en reste plus rien. Ensuite il est parti chez lui sans qu’il en ait apporté pour sa famille. Je suis allé chez mon père et je lui ai dit : « Je ne sais pas si j’ai vu aujourd’hui le meilleur des hommes ou bien le plus imbécile d’entre eux ?!! Mon père m’a demandé : « Tu as vu qui ? Â» J’ai dit : « J’ai vu l’Imâm Ali !» Et ensuite j’ai raconté pour lui tout ce que j’avais vu. Mon père s’est mis à pleurer et a  dit : « Mon fils ! Aujourd’hui, tu as vu le Meilleur des Humains ! Â»([32])

C’était le comportement de l’Imâm Ali (as). En fait, celui-ci se comportait selon le comportement de son chef spirituel le Prophète de la justice. Sa justice était tellement divine et étendue qu’il recommandait toujours à ses agents de ne jamais sortir du domaine de la justice lorsqu’ils faisaient leurs devoirs.

La justice de l’Imam Ali (as) comprenait toutes la création, ainsi, il ordonnait à ses employés de traiter justement et avec équité les quadrupèdes qui sont pris comme l’aumône canonique, ses agent n’avaient pas droit de fatiguer les bestiaux, ou bien de séparer le chameau de son nouveau-né. Egalement, ils n’étaient pas autorisés de traire le chameau lorsque ce fait était nuisible pour la santé de son petit ! Ils étaient, de même, chargés d’établir la justice lorsqu’ils voudraient monter les chameaux. Dans la lettre qu’il a écrite aux fonctionnaires chargés de ramasser l’aumône légale, il indique des remarques qui font la joie et l’ivresse de tout homme chercheur de la Vérité et de la justice.([33]) Seyed al Charif al Razi écrit dans l’introduction de cette lettre : « Nous citons une partie de ce testament pour préciser comment il établissait la justice et comment il laissait, dans toutes affaires, grandes et petites, valides et invalides, les signes de l’équité pour les hommes. Â»



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