Questions – Réponses sur le jour de la résurrection

Le cœur des amoureux de Dieu, qui cherche à rencontrer son bien aimé, et dont la mort représente le dernier chemin avant cette rencontre, ce cœur tremble et a peur, mais cette peur est incomparable à celle des gens ordinaires.[18]

La peur de l’humain dans ce voyage est due à la grandeur et l’importance du point d’arrivée.[19] Il a peur de cette mort qui comme le Coran le dit est la fin d’une époque d’examen :

الَّذِي خَلَقَ الْمَوْتَ وَالْحَيَاةَ لِيَبْلُوَكُمْ أَيُّكُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا وَهُوَ الْعَزِيزُ الْغَفُورُ

Celui qui a créé la vie et la mort pour vous éprouver et connaître ainsi celui, d’entre vous, qui agit le mieux. – Il est Tout - Puissant ; il est celui qui pardonne. –[20]

Il a peur de n’avoir pas réussi cet examen, et cet examen est très difficile pour celui qui atteint la perfection, tellement difficile que l’on ne peut le concevoir.

Par cette explication succincte et concise, il devient clair, premièrement, que chaque peur de la mort, n’est ni bien ni mauvaise. Si cette peur est due à l’inattention ou à une vision réduite purement matérielle, cette peur est négative, que l’ennemi (l’amour pour le matérialisme) doit être combattu. Cependant, si cette peur est due à la prise de conscience de la force et de la puissance divine, peur de savoir comment se présenter devant son Seigneur, cette peur est constructive car elle est basée sur l’amour. Deuxièmement, chaque humain, selon sa vision, ses travaux, aura une appréhension différentes de la mort qu’un autre.

Parfois nous trouvons des personnes qui donnent l’impression de ne pas avoir peur de la mort. Ces personnes sont en attente de retrouver leurs bien aimé. Cet état des personnes ayant atteint une certaine perfection. Car il évolue sans cesse entre la peur et le retour, et comme la mort pour lui est aussi le début du bonheur infini et le retour vers son bien aimé, il n’en a pas peur. Mais comme il se voit toujours petit devant la grandeur divine, il ne se trouve pas digne de cette rencontre.

Mais celui qui prétend qu’il n’a pas peur de la mort, il n’est pas forcement relié par un amour avec Dieu. Car ceux sont des paroles sans fondement et loin de la vérité. Car à chaque moment où un être humain se retrouve seul face à la question de la mort, il a forcement une des trois peurs citées au dessus. Toute personne prétendant ne pas avoir peur de la mort est dans un danger certain. Car il n’aurait alors plus de limite à ses actions et n’écoutera plus aucune remarque.

Il est important de considérer que cette différence dans la peur de la mort entre le croyant et le non croyant n’a pas de conséquence uniquement sur la croyance, mais, et nous trouvons ces propos dans le Coran et les hadiths, les actions, les pensées, les héritages et les qualités font aussi partis des conséquences de cette peur. De sortes que la vie de l’être humain et son bonheur doit passer par des peurs qui le construise et le dirige sur une direction. L’enseignement religieux dans la connaissance de la mort et des limites de l’être humain, cherche à diriger les actions de l’homme et mieux les corriger. Dans le sens où, elle montre que dans sa relation matérielle avec le monde, l’homme ne doit ni complètement s’accrocher, ni complètement se libérer de ce monde. Ainsi le chemin se créé pour chaque humain dans sa prise de conscience de la mort, d’une conception partielle de cette mort qui le conduit de temps en temps à s’en rappeler lorsque le monde matériel perd de son influence, jusqu’au concept complet d’une mort attendu et à la fois craint par l’approche vers son créateur. Si la première peur n’évolue pas, elle ne fait que détruire l’être humain, car il construira ce monde en oubliant l’autre, et dont le rappel ne sera qu’amère. La seconde peur est constructive, car elle permet à l’humain de se maîtriser et de rechercher encore plus les bienfaits et les bonnes actions. Quoi de bon que de réfléchir sur le hadith de l’Imam As-Sadiq qui dit :

قال أبو عبد الله ( عليه السلام ) لرجل : إنك قد جعلت طبيب نفسك وبين لك الداء ، وعرفت آية الصحة ، ودللت على الدواء ، فانظر كيف قيامك على نفسك[21]