Demonstration Scientifuqye Et Philosophique De L’existence De DieuOui, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, et dans le navire qui vogue en mer chargée de profits pour les gens, et dans l'eau que Dieu fait descendre du ciel, par quoi Il rend vie à la terre une fois morte et y repend des bêtes de toutes espèces, et dans la variation des vents et dans le nuage contraint de rester entre ciel et terre, il y a des signes, certes pour un peuple d'intelligents. Coran II, 164 (1)Il nous reste deux problèmes à résoudre : a- On remarque que selon la méthode du raisonnement inductif, la probabilité de substitution à la supposition de l'existence d'un Créateur Avisé est de supposer que chacun des phénomènes concordants avec la mission de faciliter la vie est le produit d'une nécessité aveugle dans la manière. Autrement dit, la matière de par sa nature et en raison des contradictions internes et de son propre dynamisme interne est la cause des phénomènes qu'elle produit, ce qui est demandé à la démonstration inductive, c'est de faire pencher la balance du côté de la supposition de l'existence d'un Créateur Avisé aux dépens de la probabilité de substitution. Car alors que celle-ci suppose l'existence d'une sagesse avisée, celle-ci suppose la présence d'un nombre de nécessités aveugles dans la matière égale au nombre des phénomènes en question. Il en résulte que la probabilité de substitution qui n'est autre que la probabilité de l'existence d'un grand nombre d'évènements et de hasards s'affaiblit progressivement pour aboutir au degré nul. Mais avantager la supposition de l'existence d'un Créateur Avisé ne peut se faire que si elle ne devait, elle non plus, nécessiter l'explication d'un grand nombre d'évènement et de coïncidences -ce qui ne semble pas le cas; puisque, pour pouvoir supposer que l'existence du Créateur Avisé explique la présence de tant de phénomènes universels, il faut supposer également que ce Créateur Avisé possède un nombre de sciences et de capacité égal au nombre de phénomènes en question. Par conséquent, le nombre de sciences et capacités que cette supposition doit expliquer, est égal au nombre de nécessités auxquelles la probabilité (la supposition) de substitution doit répondre. Où est donc l'avantage? En fait l'avantage réside en ceci que ces nécessités aveugles ne sont pas corrélatives, C'est-à -dire que la supposition de l'une d'elles est neutre par rapport à la supposition de l'existence ou de l'inexistence d'une autre. Cela signifie dans le langage du calcul des probabilités que ce sont des évènements indépendants et que leurs probabilités respectives sont aussi indépendantes. En revanche les sciences et les capacités qu'exige la supposition de l'existence d'un Créateur Avisé des phénomènes en question, ne sont pas indépendantes. Car la science et la capacité qu'exige un phénomène sont les mêmes qu'exige un autre. Ainsi, la supposition d'une partie de ces sciences et capacités n'est pas neutre par rapport à la supposition des autres parties. Au contraire, elle la contient et la favorise beaucoup. Cela signifie dans le langage du calcul des probabilités que les probabilités de ce groupe de sciences et capacités sont conditionnelles, c'est-à -dire que la probabilité d'une d'entre elles est très renforcée par la probabilité des autres parties et atteint souvent le degré de certitude. Pour évaluer la probabilité de ce groupe de sciences et capacités et celle des nécessités dont il dépend, et comparer la valeur, respective, des deux, nous devons suivre la règle de la multiplication du calcul des probabilité, en multipliant la valeur de chaque membre du groupe par la valeur d'un autre... et ainsi de suite. Or, comme on la sait, la multiplication aboutit à la diminution de la probabilité selon loi des grands nombres. Et moins il y a des facteurs de multiplication, moins il y a diminution de la probabilité. La règle de la multiplication des probabilité conditionnelles et des probabilités indépendantes prouve mathématiquement que la multiplication de la valeur de chaque membre par celle d'un autre, dans les probabilité conditionnelles aboutit souvent à une certitude ou presque et ne diminue pas (ou trop peu) la valeur de la probabilité, tendis que dans les probabilités indépendantes, elle conduit à une diminution considérable de sa valeur. C'est ce qui peut faire pencher la balance du côté de l'une des deux supposition (pour mieux comprendre la règle de la multiplication dans les probabilités conditionnelles et indépendantes, voir : Les Fondement logiques de l'induction op. cit. pp. 153-154). Le second problème, c'est celui qui résulte de la détermination de la valeur de la probabilité des antécédents, de la question qu'on démontre inductivement. Pour mieux expliquer ce problème, nous comparons l'application de la démonstration inductive de l'existence Dieu avec l'application de la démonstration inductive de la provenance de la lettre de votre frère. Dans l'exemple de la lettre, on dit que : la vitesse avec laquelle le destinataire croit que la lettre provient de son frère est proportionnelle au degré de la probabilité d'une telle croyance avant l'ouverture de la lettre; et c'est ce que nous appelons : probabilité des antécédents. Ainsi, si l'on dit par exemple que le destinataire estime à 50% -avant qu'il n'ouvre la lettre- que celle-ci provient de son frère. Cette croyance serait vite acquise à la suite des cinq démarches de la démonstration inductive; tandis que si, préalablement, il n'a pas raison particulières de croire que la lettre provient de son frère -s'il pensait sérieusement par exemple que son frère était déjà mort- il ne pourra pas croire facilement et rapidement que la lettre est de son frère, à moins qu'il n'en obtienne des présomptions sérieuses. Cela dit, comment peut-on, dans de cas de la démonstration de l'existence du Créateur, mesurer la probabilité des antécédents de cette question? En vérité la question de l'existence du Créateur n'est pas probable mais certaine pour l'esprit naturel et le for intérieur. Néanmoins si nous supposons qu'elle est probable et voulons la démontrer par le raisonnement inductif, nous pouvons apprécier la valeur de probabilité des antécédents de la façon suivante : Lorsque nous considérons chacun des phénomènes en question indépendamment des autres, nous réalisons qu'il y a deux suppositions dont l'une ou l'autre peut les expliquer. La première est de supposer l'existence d'un créateur Avisé. La seconde est de supposer l'existence d'une nécessité aveugle dans la matière. Tant que nous sommes devant deux probabilité seulement et que nous n'avons aucune raison particulière et préalable de favoriser l'une d'elles, nous devons répartir le chiffre de la certitude d'une façon égale entre les deux , de façon à attribuer 50% à chacune.
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