Demonstration Scientifuqye Et Philosophique De L’existence De Dieu



1. Veut-il dire que l'œuf et le poussin sont deux contradictoires ou deux contraires et que l'œuf crée le poussin et le dote des propriétés de la vie, c'est-à-dire que le mort engendre le vivant et crée la vie ? Cela nous ramène exactement au pauvre finançant des projets capitalistes , et contredit par conséquent le postulat précité.

2. Ou bien, il veut dire que l'oeuf ne crée pas le poussin, mais le fait apparaître alors qu'il y était en puissance étant donné que chaque chose contient à l'état latent son contraire. L'oeuf, lorsqu'il était oeuf, était en même temps poussin, exactement comme une photo qui offre un profil d'un côté, un autre profil diffèrent, de l'autre.

Or, il est évident que si l'oeuf était en même temps poussin, aucune opération de croissance ni de perfectionnement n'interviendrait lorsqu'il devient poussin car tout ce que ce dernier état (poussin) présente maintenant, existait déjà originellement dans le cas précédent (oeuf) cela ressemblerait à l'action d'un homme qui prend de l'argent de sa poche pour le tenir dans sa main, ce qui ne l'enrichit guère, puisque tout l'argent qui se trouve maintenant dans sa main, se trouvait déjà dans sa poche. Donc pour qu'il y ait une opération de croissance et de perfectionnement et que quelque chose de nouveau se réalise vraiment lors de la transformation de l'oeuf en poussin, il faudrait dire que l'oeuf n'était pas poulet ou poussin, mais un projet de poulet, c'est-à-dire quelque chose de susceptible de devenir poulet. Par là seulement, l'oeuf se distingue de la pierre qui ne peut devenir un poulet. Quant à l'oeuf, il peut être poulet sous certaines conditions et dans des circonstances précises. Car la possibilité d'une chose ne signifie pas forcément sa réalisation. Si l'oeuf devient vraiment poulet, la possibilité à elle seule ne suffit pas pour en expliquer la transformation.

D'un autre côté, si les formes de la matière résultaient de leurs contradictions internes, il faut expliquer leur variété par la variété de ces contradictions internes. Ainsi, l'oeuf a ses propres contradictions qui différent des contradictions de l'eau: c'est pourquoi, alors que de celles-ci résulte le gaz, de celle-la, résulte un poulet. On a là, une supposition facile à formuler, puisqu'il s'agit d'une phase avancée de la variation des formes de la matière; car dans la phase où nous avons affaire à l'oeuf et à l'eau, nous pouvons facilement expliquer leur différence par leurs contradictions internes ; mais que dire de la vérité des formes de la matière au niveau des corpuscules qui constituent des unités fondamentales dans l'univers, tels les électrons, les protons, les neutrons, opposés à des contre-électrons, des contre- protons et des contre-neutrons ? Chacun de ces corpuscules a-t-il pris une forme particulière des dites formes en raison de ses contradictions internes, ce qui reviendrait à dire que le proton existait dans les entrailles de sa matière avant d'en sortir à la suite du mouvement et de la lutte, exactement comme le cas de l'oeuf et du poulet ?

Si nous admettons une telle supposition, comment pourrions-nous justifier la variété des formes de ces corpuscules, alors qu'une telle variété suppose, selon la logique de la contradiction interne, que ces corpuscules variés soient différents par leurs contradictions internes, c'est-à-dire leur entité interne. Or, nous savons que la science moderne tend à croire à l'unité de l'entité de la matière et à l'unité de son contenu intérieur, et que les diverses formes qu'elle prend ne sont que des cas changeants à contenu unique et invariable ; ce qui rend possible la transformation de proton en neutron et vice-versa, c'est-à-dire que la forme du corpuscule change - outre l'atome et la particule - alors que son contenu reste unique et invariable. Est-ce que cela signifie que le contenu est le même dans tous les cas, même si les formes changent ? Comment supposer, dès lors, que ces formes résultent des contradictions différentes internes ?

L'exemple de l'oeuf et du poulet suffit lui-même à éclairer cette question. Car pour que les formes que prennent plusieurs oeufs varient en raison de leurs contradictions internes supposées, il faut qu'elles soient différentes de par leur structure interne. L'oeuf d'une poule et celui d'un oiseau produisent deux formes différentes. En l'occurrence, le poulet et l'oiseau. Mais si les deux oeufs étaient d'une même sorte, tels deux oeufs de poule, nous ne pourrions pas supposer que leurs contradictions internes débouchent sur deux formes différentes.

Ainsi, nous pouvons remarquer que l'interprétation du matérialisme moderne des formes de la matière basée sur les contradictions internes de celle-ci, diverge avec la tendance de la science moderne à affirmer l'unité du contenu intérieur de la matière.

3. Ou bien. le matérialisme entend-il en affirmant que toute chose contient son contraire , que l'oeuf lui-même exprime deux contraires ou deux contraires indépendants dont chacun a son existence propre et dont l'un est représenté par l'embryon issu de la présence de la semence à l'intérieur de l'oeuf, et l'autre par tout ce que l'oeuf contient de substances, que ces deux contraires se sont unis par leur combat à l'intérieur de la coque de l'oeuf et qu'à l'issue de cette lutte l'un des deux contraires s'est imposé pour aboutir à la victoire de l'embryon qui transforme l'oeuf en poule ?

Ce genre de lutte entre les contraires est courante dans la vie des hommes et enracinée dans leurs visions habituelles en plus de leurs visions philosophiques. Mais pourquoi appeler cette corrélation entre l'embryon et les substances qui composent l'oeuf, contradiction ? Pourquoi appeler la corrélation entre la graine, le sol et l'air, contradiction ? Pourquoi appeler la corrélation entre le foetus à l'intérieur de l'utérus et la nourriture qu'il y puise, contradiction ? Ce n'est en fait qu'une simple appellation qui peut bien être formulée autrement. On peut le remplacer par cette affirmation : les deux contraires fusionnent l'un dans l'autre et s'unifient.

Mettons que cela s'appelle contradiction. Le problème serait-il résolu pour autant, tant que nous admettons que cette corrélation spécifique entre les deux contraires aboutit à un résultat plus grand, à l'opération de la croissance d'une chose nouvelle qui dépasse le total numérique des deux contraires ? D'ou vient donc ce surplus ? Vient-il des deux contraires en lutte, lesquels l'ont perdu tous les deux, alors que celui qui perd une chose ne peut pas l'offrir. Si l'on en croit le deuxième des trois postulats précités ?



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