LA MORT, LA RÉSURRECTION ET L'ENFER



En général, les gens croient fermement qu'une personne atteinte d'une maladie incurable est condamnée à mourir. Encore faut-il avoir présent à l'esprit que ces gens-là, tout comme la personne alitée, vont également mourir. Que leur mort survienne dans un avenir proche ou lointain ne change rien à cette réalité. Très souvent l'insouciance obscurcit cette vérité. Ainsi, en toute vraisemblance, un homme atteint par le virus VIH mourra dans un avenir proche. Mais le fait est aussi qu'il est très probable – sinon sûr – que la personne saine et vigoureuse juste à côté de lui, va mourir un jour aussi! Il se peut que la mort la frappe avant le patient atteint par le VIH. Cela se passera probablement à un moment où elle ne s'y attend pas!

Les membres de la famille pleurent leurs malades sur leurs lits de mort. Mais ils devraient plutôt penser à leur propre sort car ils vont à la rencontre de leur mort aussi, un jour ou l'autre. Puisque cette mort est certaine, leur réaction ne devrait pas varier selon qu'elle arrive tôt ou tard.

Si, face à la mort, le chagrin était la réponse adéquate, chacun  doit alors immédiatement commencer à se lamenter sur sa propre mort et sur celle de ses proches. Or, on doit surmonter le chagrin et s'efforcer à avoir une réflexion profonde sur le sens de la mort.

Pour ce faire, il faut bien connaître les causes de l'insouciance.

 

Les causes de l'insouciance

- Un manque de sagacité: La majorité des individus qui forment la société ne sont pas habitués à réfléchir sur des questions sérieuses. Adoptant l'insouciance comme mode de vie, ils ne se sentent pas concernés par la mort. N'importe quel problème futile qu'ils n'arrivent pas à résoudre, préoccupe leurs esprits de façon constante. Les questions insignifiantes qui congestionnent leurs esprits étroits les empêchent d'avoir une réflexion sérieuse sur les problèmes essentiels. Ainsi, ils passent leurs vies à dériver dans le courant des événements quotidiens. Pendant ce temps-là, quand ils apprennent la mort de leurs proches ou quand il leur arrive de l'évoquer dans leurs conversations, ils tentent de se réconforter en prononçant des phrases vagues ou en évitant le sujet.

 

- La complexité et la vigueur de la vie: La vie s'écoule très vite et elle est souvent attrayante et vigoureuse. En l'absence d'un effort mental exceptionnel, l'homme peut ne probablement pas se rendre compte de l'approche de la mort, qui est appelée à triompher tôt ou tard. En ne croyant pas en Dieu, l'homme est très loin de concepts comme le destin, la confiance en Dieu et la soumission à Sa volonté. Dès qu'il prend conscience de ses besoins matériels, il déploie tous ses efforts à les satisfaire et à s'assurer une vie confortable. Il ne tente même pas d'éviter la mort car il est déjà absorbé par les affaires de ce monde. Il poursuit toujours de nouveaux plans, intérêts et buts. Et un jour, sans préavis et donc sans préparation, cet homme fait face à la réalité de la mort. Alors, il regrette et veut retourner à la vie, mais en vain.

 

- Le leurre de l'augmentation de la population: L'une des causes de l'insouciance est la recrudescence des naissances. La population du monde augmente sans cesse et ne baisse jamais. Une fois entraîné dans la spirale de la vie, l'homme peut – à cause d'idées fausses – croire en des notions attrayantes mais illusoires, comme "les naissances remplacent les morts”, ainsi, l'équilibre de la population est maintenu. Un tel raisonnement rend propice les conditions de l'émergence d'une vision insouciante de la mort. Mais, si pour une raison quelconque, les naissances s'arrêtent dans le monde, nous serons plus attentifs à la mort des uns et des autres et nous verrons le résultat, la réduction de la population du monde. À ce moment-là, l'horreur de la mort commencerait à être ressentie. L'être humain verra ses proches disparaître les uns après les autres et réalisera que cette fin inévitable est aussi la sienne. Il éprouvera les même sentiments que les personnes condamnées à la peine capitale qui attendent dans le couloir de la mort, que chaque jour ils voient une personne ou deux emmenées pour être exécutées. Le nombre des condamnés dans les cellules baisse régulièrement. Les années passent, mais tous les jours, ceux qui sont toujours en vie se couchent avec une angoisse qui leur serre l'estomac et une question fatale: mon tour sera-t-il pour demain? Ils n'arrivent jamais à oublier la mort, pas même une seconde.



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