Éléments de Science du HadithD'autre part, une telle étude est nécessaire pour déterminer lesquels des actes dont s'est abstenu le Prophète sont à caractère interdit et lesquels à caractère autorisé (étant exclu que le Messager d’Allah ait pu s’abstenir d’un acte obligatoire). Ce tri et cette identification nous ouvre une grande porte sur la recherche juridique et législative, et sur la déduction des statuts légaux (ahkâm char`iyyah) et la connaissance de ce qui est obligatoire, et de ce qui est légal ou illégal. Il faut noter que l'acte du Prophète est parfois associé à une parole qu'il prononce et parfois à une attitude qu'il observe, parole et attitude qui avaient un but explicatif et didactique et qui nous permettent par conséquent de connaître la nature obligatoire, recommandée ou autorisée dudit acte. De même, lorsqu'il s'abstient d'un acte, la parole prononcée ou l'attitude observée dans ce contexte, nous permettent de déterminer si son abstention dudit acte indique le caractère interdit ou autorisé de celui-ci. 3- L'Approbation tacite (Taqrîr) du Prophète Dans la langue, "taqrîr" signifie qu'une chose s'est stabilisée et s'est fixée, et lorsqu'il s'agit d'un avis ou d'un jugement, le "taqrîr" signifie que cet avis ou jugement est signé par celui qui doit le signer. De là nous comprenons que les approbations du Saint Prophète signifie sa signature et son acceptation des actes et paroles qu'il a vu ou entendu faire ou prononcer par un individu, un groupe ou une société, sans qu'il les interdise ou les désapprouve. Le fait de leur non-interdiction par lui est la preuve de son consentement et de son approbation. Par conséquent ces actes et paroles sont devenus une partie de la Sunnah et de la législation. Car s'ils étaient opposés à sa législation, il les aurait interdits et désapprouvés. Par exemple, le Saint Prophète avait remarqué que les gens croyaient à une information rapportée par un seul individu, lorsque celui-ci était digne de confiance. Il a observé le silence sur ce fait et n'a pas interdit aux gens d'accepter une information rapportée par un seul individu digne de confiance. Nous déduisons de ce silence la validité de l'acceptation d'une information à source unique et nous considérons une telle pratique comme argument légal nous autorisnat à accepter comme vrais des hadiths rapportés du Prophète ou de l’imam d’Ahl-ul-Bayt, par une source unique - si elle est digne de confiance - sans exiger qu'ils soient comfirmés deux ou quatre sources pour être considérés comme crédibles. Ceci est valable pour le témoignage et les tribunaux. En conséquence, tout ce qui a été fait par un individu ou pratiqué par la société et dont le Prophète avait eu connaissance sans l'interdire, est un acte légal, car le silence du Prophète à cet égard et le fait qu'il ne l'ait pas interdit, signifient qu'il a signé son approbation, et par voie de conséquence, indique la validité et la légalité dudit acte, lequel acte peut servir d'argument (de base) pour la déduction de statuts (jugements) légaux. Le mot (signifiant) et les cas de signification Lorsque nous étudions les discours du Prophète, nous remarquons que les statuts, les concepts les idées qu'ils contiennent se manifestent sous trois formes, par rapport aux modes d'expression et la nature des mots. Ce sont: a-Le textuel (naçç)
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