Éléments de Science du Hadith



- «Nous n'avons jamais puni un peuple, avant de lui avoir envoyé un prophète». (Sourate al-Isrâ', 17 : 15) - «Il ne convient pas à Allah d'égarer un peuple après l'avoir dirigé, jusqu'à ce qu'il lui montre ce qu'il doit craindre. Allah connaît parfaitement toute chose». (Sourate al-Tawbah, 9 : 115)   - «Allah n'impose quelque chose à une âme qu'en proportion de ce qu'IL lui a accordé». (Sourate al-Talâq, 65 : 7) - «Allah n'impose à chaque homme que ce qu'il peut porter». (Sourate al-Baqarah, 2 : 63) - «Nul pêché ne sera imputé à celui qui serait contraint d'en manger sans pour cela être rebelle, ni transgresser». (Sourate al-Baqarah, 2 : 173) - «Non pas celui qui subit une contrainte et dont le coeur reste paisible dans la foi». (Sourate al-Nihal, 16 : 106) L'Imam al-Çâdiq, soulignant le fait que le Saint Prophète était soigneusement assisté dans ses pas par l'Eprit Saint (l'archange Jibrâ'îl) dit: «Le Messager d'Allah était dirigé et assisté par l'Esprit Saint. Il ne trébuchait ni ne commettait une faute dans ce qui est de nature à présenter une tentation pour les hommes».

La Sunnah du Compagnon

Les Musulmans croient unanimement que le Livre d'Allah et la Sunnah du Prophète constituent les deux sources de la pensée, de la législation et du savoir islamiques. Cette croyance est l'une des évidences de la Doctrine islamique et la seule législation adoptée à l'époque du Saint prophète.

Après le décès du Messager d'Allah, lorsque des événements et des faits nouveaux surgirent alors qu’il n’existait pas de textes législatifs explicites les concernant, les Musulmans éprouvèrent le besoin de connaître les règles qui régissent lesdits événements et faits et qui déterminent leur position légale vis-à-vis de ces nouveautés.

Aussi, les gens recouraient-ils aux érudits parmi les Compagnons pour demander leur opinion à ce propos, et ces derniers émettaient des avis parfois concordants et parfois divergents. On appelait alors ces avis la doctrine ou le décret du Compagnon.

De même les Compagnons accomplissaient des actes cultuels, politiques ou fiscaux etc. et on appelait ces actes propres au Compagnon, “la Sunnah du Compagnon”.

Plus tard les Musulmans divergèrent sur la valeur légale de la sunnah du Compagnon: peut-on la considérer comme une preuve législative ou non? Les fondements de cette divergence se résument comme suit:

a- La définition du Compagnon (qui peut être considéré comme Compagnon?)

b- Dans quelle mesure peut-on considérer la sunnah du Compagnon comme un argument légal et comme une source de la Loi?

c- Et étant donné que la validité de la Sunnah du Compagnon, en tant que source de la Loi, dépend du savoir et de l’intégrité de ce dernier, une polémique véhémente éclate propos de ces deux axes.

Cette polémique et le débat sur cette question législative conduisirent à l'apparition de deux écoles principales. L'une considérait la Sunnah du Compagnon comme une source valable de la Loi, l'autre affirmait que l'acte du Compagnon ne saurait constituer une source législative, tout en pouvant être un indice de la Sunnah du Prophète, étant donné que cet acte est le fait d'un Compagnon qui est censé agir selon la Loi islamique.



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