L’IMAMAT SELON LES TEXTESL’ALLEGEANCE ET LES TEXTES
L’allأ©geance est un acte symbolique d’engagement qu’un fidأ¨le adresse au successeur du Prophأ¨te (أ§) dans l’intention de rأ©itأ©rer sa disponibilitأ© أ se soumettre أ son autoritأ© et contribuer أ la propagation de l’islam individuellement ou collectivement. En effet, l’islam ne cherche pas أ s’imposer أ ses adeptes en les obligeant أ suivre des principes catأ©goriques contre leur volontأ©. La prأ©أ©minence de la soumission relأ¨ve de l’importance du rأ´le qu’elle joue dans la mission de l’appel أ l’islam, la formation du gouvernement et la mise sur pied de l’armأ©e pour dأ©fendre les frontiأ¨res de la nation. L’attestation de la soumission au guide infaillible pour la bonne marche des instituions se confirme par le serment d’allأ©geance. Le refus de donner l’allأ©geance au guide immaculأ© ne saurait أھtre assimilأ© أ une dأ©chأ©ance de son autoritأ©. Puisque l’allأ©geance s’accorde plutأ´t avec la soumission par rapport أ la mise en place d’un rأ©gime et marque le degrأ© de confiance et de loyautأ© qu’on exprime envers l’imam, peut-on la considأ©rer comme une condition sine qua non pour la validitأ© de l’autoritأ© du guide? Mieux encore, peut-on avancer que l’allأ©geance est conditionnelle أ l’intأ©gritأ© ou أ la reconnaissance de souverainetأ© du guide? L’autoritأ© du guide parait-elle nulle et sans objet sans acte d’allأ©geance de ses sujets? Nous rأ©pondons tout de suite que prأھter serment devant un imam est synonyme de confiance et de rأ©itأ©ration pour la souverainetأ© nationale et non un moyen, encore moins une condition pour la validitأ© de la souverainetأ© de l’imam lui-mأھme. La soumission et l’allأ©geance ne sont que pures parures face أ l’autoritأ© investie par Dieu et son messager. Le noble Prophأ¨te (أ§) au cours de sa vie s’est servi du concept d’allأ©geance au sens pur du terme, en le concrأ©tisant par آ«le serment de Kotba I et IIآ» (accord entre le Prophأ¨te et les premiأ¨res dأ©lأ©gations mأ©dinoises un peu avant l’hأ©gire), آ«le serment sous l’arbreآ» (pacte entre le messager avec les musulmans qui l’accompagnaient dans le tout premier pأ¨lerinage post hأ©gire), آ«le serment de Ghadirآ»(allأ©geance ordonnأ©e par le noble Prophأ¨te pour avoir la parole des musulmans أ rester soumis au systأ¨me administratif qu’instituera Ali le guide aprأ¨s lui qu’il venait de nommer par dأ©cret divin, cf. sourate 5: verset 67). Ce systأ¨me d’allأ©geance s’achأ¨ve avec le Prophأ¨te Mohammad (أ§) car les guides aprأ¨s lui avaient dأ©jأ أ©tأ© dأ©crأ©tأ©s bien avant. Le آ«Labbeikaآ» ( le oui) de la communautأ©, en guise de rأ©ponse affirmative أ l’appel de l’islam, la soumission أ la Sharia et la disponibilitأ© pour combattre dans la voie de Dieu, n’a aucun effet sur la mission du Prophأ¨te (أ§). L’autoritأ© d’Ali fut أ©galement confirmأ©e bien avant, en dأ©pit du fait que le Prophأ¨te (أ§) eأ»t sollicitأ© plus tard l’allأ©geance solennelle des musulmans أ Ghadir Khum. Raison pour laquelle cette rأ©pأ©tition en vue de la reconnaissance de l’autoritأ© et la soumission n’est d’aucun apport du point de vue lأ©gislatif. L’imamat est la rأ©sultante directe d’une promotion. Les sunnites sont du mأھme avis lorsqu’ils soutiennent que si un calife dأ©signe une tierce personne comme son remplaأ§ant aprأ¨s lui, le serment أ ce dernier est un engagement. Dans le cas contraire, la communautأ© s’en dأ©tourne. La preuve en est que le reste des compagnons prأ©sents dans Bani Saqأ®fa avaient refusأ© l’allأ©geance d’Aboubakr أ Oumar.[26] Il n’y a donc pas eu d’allأ©geance entre Aboubakr et Oumar, si oui, une sorte de promotion au califat. L’ordonnance du Prophأ¨te (أ§) pour suivre Ali mأ©rite plus d’أ©gard. Son califat devait normalement prendre effet- avec ou sans allأ©geance- dأ¨s le dأ©part du Messager (أ§). Lorsqu’on considأ¨re l’allأ©geance comme un acte d’engagement pour la soumission aux dأ©cisions et أ l’autoritأ© d’un guide, on ne peut le prouver qu’en joignant le geste أ la parole, c’est-أ -dire, en tendant la main vers la main du souverain. Abbas fut le premier أ le faire envers Ali comme marque de dأ©votion et de loyautأ© pour la gestion de la mosquأ©e du Prophأ¨te أ Mأ©dine. La communautأ© s’accorda par allأ©geance une fois que ces fonctions lui furent attribuأ©es. Ce fut أ©galement le cas d’imam Hassan lorsqu’il il accأ©da أ la noble place des imams أ©lus par Dieu et Son messager. L’exercice du pouvoir variait d’un imam أ l’autre, mais ne changeait rien au dأ©cret de Dieu sur l’imamat. Leur position dans cette situation est semblable أ |
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